Etourneau sansonnet

De test
Aller à : navigation, rechercher


Image:Etourneau_sansonnet_Sturnus_vulgaris_Aurelien_Audevard_1BR.jpg

Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris - photo © Aurélien Audevard LPO

Etymologie[modifier]
  • Nom latin: Sturnus vulgaris
  • Nom anglais : Common Starling
  • Famille : Sturnidés

L’étourneau sansonnet Sturnus vulgaris appartient à la famille des Sturnidés. « Sturnus » signifie « étourneau » en latin. Les mots en st-r et t-r se rapportent à une origine acoustique. « vulgaris » signifie « commun » en latin. Les noms anglais (starling), allemand (star), italien (storno) et espagnol (estornino) ont la même origine.

Description[modifier]
  • Longueur: 19-22 cm.

L’étourneau sansonnet peut parfois être confondu avec le Merle noir Turdus merula car ils ont tous deux le corps noir avec le bec jaune en plumage nuptial. Cependant, en regardant de plus près, l’étourneau sansonnet s’en distingue par son plumage aux reflets vert et violet, moucheté de points blancs. Sa queue est courte et son bec est pointu et assez long. Il marche énergiquement. En hiver le bec est foncé. Son vol est rapide et peu onduleux. En vol, la silhouette est typique avec les ailes assez pointues. Mâle et femelle sont semblables. Le juvénile présente une coloration grise brunâtre avec la gorge plus claire et un bec sombre.

  • Voix: le répertoire du sansonnet est riche. Il comprend de nombreuses imitations d’autres oiseaux, des sifflements, des grincements…

Image:Etourneau_sansonnet_Joelle_Gouin.jpg

Etourneau sansonnet juvénile Sturnus vulgaris - photo © Joëlle Gouin

Alimentation[modifier]
  • L’étourneau sansonnet est omnivore. Il parcourt classiquement les prairies pâturées de bovins au printemps où il recherche des larves de tipules et de taupins mais aussi les vers de terre, chenilles, araignées, limaces, petits escargots et petits crustacés terrestres (cloportes). En ville on le trouve souvent sur les pelouses des espaces verts à la recherche d’invertébrés pour nourrir sa nichée.
  • En hiver, l’étourneau fréquente les mangeoires et s’alimente aussi sur les pains de graisse. Il prélève les graines de tournesol, les céréales, les restes de fruits et pommes de terre et autres restes de cuisine. Dans la nature, les baies sauvages font partie de son régime alimentaire l’automne.
Habitat[modifier]
  • L’espèce occupe la campagne cultivée l’hiver alors qu’elle fréquente les parcs, les jardins, les lisières de forêts et le bocage pour nicher. L’étourneau est présent jusqu’au cœur des villes où les pelouses des espaces verts, les squares et bordures d’avenues constituent de bons terrains de chasse aux insectes. L’étourneau évite les régions d’altitude supérieures à 1 500 mètres.
Population[modifier]
  • La population Européenne était estimée à plus de 23 000 000 de couples en 2004.
  • En France, les évaluations faites en 2004 se situent entre 1 500 000 et 6 000 000 de couples (BirdLife-LPO, 2004). La population de cette espèce commune est globalement en déclin à l’échelle Européenne (BirdLife, 2004) et doit être surveillée.
Nidification[modifier]
  • L’étourneau sansonnet est une espèce cavernicole qui utilise en temps normal les loges de pics dans les arbres creux. Il peut aussi agrandir une cavité plus petite avec son bec. Avec la raréfaction des vieux arbres, il niche de plus en plus près de l’homme, utilisant les anfractuosités et cavités des bâtiments. Il rentre alors en compétition avec les rougequeues, le Moineau domestique, les mésanges et le Martinet noir… La présence d’une prairie ou d’un espace vert à proximité est essentielle pour la recherche de nourriture. Le mâle prépare la cavité et le nid. Le premier œuf est pondu courant avril, parfois dès fin mars. La première ponte comprend généralement de 4 à 6 œufs bleu-vert avec quelques petites taches. Ils sont couvés 12 jours. Les jeunes, nidicoles, sont nourris au nid par les deux partenaires durant une vingtaine de jours. Des études estiment une moyenne de 100 nourrissages/jour les premiers jours pour atteindre 600 nourrissages journaliers en troisième semaine. Le nombre de proies prélevées est donc important au printemps et l’étourneau rend service à l’agriculture. Les jeunes s’envolent du nid au bout de vingt jours environ. Ils continuent d’être nourrit par les parents et sont autonomes 10 jours plus tard. 60 % des adultes entreprennent une deuxième ponte dès la première terminée.
Nichoir pour étourneau[modifier]
  • Si vous souhaitez construire un nichoir pour étourneau sansonnet, voici les dimensions requises. Il s’agit d’un nichoir type « boîte aux lettres » de 200 x 200 x 250 mm (LxPxH) avec un trou d’envol de 40 mm de diamètre.
Répartition[modifier]
  • Originaire des zones tempérées et boréales de l’Eurasie, l’étourneau sansonnet a été introduit avec succès sur tous les continents : on parle d’espèce cosmopolite. Il est par exemple devenu en l’espace d’une centaine d’années, un des oiseaux les plus communs de l’Amérique du Nord, posant des problèmes à l’agriculture.
  • En Europe, il est présent dans la majorité des pays. Son aire de répartition s’est étendue vers le nord depuis 1950, notamment au Svalbard et en Islande. Il est absent d’une grande partie sud de l’Espagne où son cousin l’étourneau unicolore le remplace. En France, le sansonnet est un nicheur régulier et commun dans tous les départements, bien qu’il soit moins abondant dans le Var, les Alpes-Maritimes, et les Alpes de Haute-Provence. L’espèce ne niche pas en Corse.
Problème des dortoirs d’étourneaux en ville[modifier]
  • Durant la migration et l’hivernage, les étourneaux sansonnets s’associent pour former de grands groupes, pouvant compter plusieurs milliers d’individus. Cette stratégie permet à l’espèce de repérer et d’échapper plus rapidement aux éventuels prédateurs et aussi pour trouver de meilleurs sites d’alimentation : les oiseaux « sentinelles » étant plus nombreux, l’information est plus vite transmise. L’étourneau sansonnet peut former des dortoirs conséquents pour la nuit, par exemple dans les roselières mais aussi dans les arbres en ville. Ils peuvent alors être gênant localement pour les riverains à cause du bruit et leurs salissures par les fientes. La limitation ou la suppression d’un dortoir sur une zone gênante peut passer par diverses techniques comme l’effarouchement acoustique (émission d’un cri d’alarme) ou l’effarouchement pyro-optique qui consiste à projeter un faisceau lumineux de très forte densité, grâce à un laser. On peut aussi pratiquer un élagage partiel des arbres colonisés, surtout des branches fines.
Survie et prédation[modifier]
  • Le taux de survie est élevé : 50 %. Ce taux a progressé pour les jeunes étourneaux qui trouvent de meilleures conditions d’hivernage, notamment par le changement du paysage et des activités agricoles. Les parcelles de maïs et de fourrage offrent des sources de nourriture hivernale permettant aux jeunes étourneaux de passer l’hiver. L’étourneau sansonnet est la proie de certains rapaces comme le Faucon pélerin Falco peregrinus.
Statut[modifier]
  • L’étourneau sansonnet n’est pas protégé en France. Il est considéré comme gibier chassable et autorisé à la commercialisation. Il peut, dans certains cas, être classé nuisible en raison des dégâts qu’il occasionne aux cultures : c'est-à-dire qu’il peut être détruit par les particuliers (propriétaires, locataires…) ou à la demande du maire ou du préfet (Battues…). Néanmoins, la population Française étant en léger déclin, l’espèce doit être surveillée.
Bibliographie[modifier]
  • Les Passereaux d’Europe, Paul Géroudet. Eds. Delachaux & Niestlé. Neuchâtel.
  • Atlas des oiseaux nicheurs de France, Dosithée Yeatman-Berthelot & Guy Jarry. Eds SOF. Paris, 1994.
  • Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Lars Jonsson. Eds Nathan. Paris, 1994.
  • The Birds of the Western Palearctic, Cramp S. & Al. Eds Oxford University Press, Oxford.
  • Starling, Information Leaflet published by RSPB.
  • Le statut des oiseaux sauvages en France, Co Carichiopulo & Al. Ed. LPO. Rochefort, 1999.