Vipère d'Orsini

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Image:Vipera_ursinii_Jeroen_Speybroeck.jpg

Vipère d'Orsini Vipera ursinii - photo © Jeroen Speybroeck

Etymologie[modifier]
  • Nom latin : Vipera ursinii
  • Nom anglais : Meadow viper.
  • Famille : Vipéridés
Description[modifier]
  • La vipère d’Orsini possède une tache noire sur son museau arrondi, ce qui la caractérise. Comme toutes les vipères, elle a une tête triangulaire, mais cet aspect est peu marqué chez cette espèce. Ses écailles sont très apparentes (écailles dites carénées). Elle possède une ligne continue noire ou brun sombre en zigzags sur son dos.
  • La taille totale ne dépasse généralement pas 50 cm, les adultes mesurant généralement 40 à 45 cm, ce qui en fait la plus petite vipère d'Europe. Elle effectue 2 mues par an.
Distribution[modifier]
  • Elle se rencontre de la France à l'ouest de la Chine, en passant par le sud de l'Europe de l'Est, la Turquie et le Caucase.
  • En France, elle se concentre dans le sud-est, où elle a été observée depuis vingt ans essentiellement dans les Alpes-de-Haute-Provence, le nord du Vaucluse et dans l'ouest des Alpes-Maritimes.
Habitat[modifier]
  • La Vipère d'Orsini peut évoluer dans des milieux très différents selon les sous-espèces. Ainsi, l'habitat de V. u. graeca, V. u. macrops et V. u. ursinii est constitué de landes et prairies dans les zones de montagnes, à des altitudes allant entre 1000 et 2 700 m. Plus précisément, V. u. ursinii vit sur des pelouses calcaires d'altitude peuplées de genévrier nain, de lavande et de genêts cendrés. Elle s'abrite dans les anfractuosités du calcaire. À l'inverse, V. u. moldavica et V. u. rakosiensis vivent en plaine, dans des steppes sèches ou même des zones humides.
Ecologie[modifier]
  • Reproduction: Ovovivipare (elle ne pond pas d'œufs). Après un accouplement en mai, elle accouche de 3 à 4 vipéreaux entre la fin du mois d'août et le début du mois de septembre.
Nourriture[modifier]
  • Elle se nourrit quasi-exclusivement de sauterelles et de grillons Gryllidés, régime alimentaire qu'elle complète parfois de lézards et de rongeurs. Cette particularité l'empêche de jeûner comme les autres serpents.
Prédateurs[modifier]
  • Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus
  • Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus
  • Sanglier Sus scrofa
  • Blaireau d'Europe Meles meles
  • Coronelle lisse Coronella austriaca
  • Grand corbeau Corvus corax
Statut[modifier]
  • Espèce protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 et par arrêté du 22 juillet 1993 : Interdiction sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d'enlever les oeufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d'enlever, de naturaliser et qu'ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d'utiliser et de commercialiser cette espèce.
Bibliographie[modifier]
  • Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse- (2010), Collectif dirigé par Jean-Pierre Vacher., Ed Parthénope Biotope.
  • Faune de France (reptiles et amphibiens)- (1946), Angel F., Ed Lechevalier, Paris. (Epuisé)
  • Les amphibiens et les reptiles dans leur milieu – (1991), Le Garff B., Ed Bordas.
  • Le guide herpéto- (2004), Arnold N. & Ovenden D., Ed Delachaux & Niestlé.
  • Amphibiens et reptiles – (1963), Dotrens E., Ed Delachaux & Niestlé. (Epuisé)
  • Guide des reptiles de France – (1989), Fretey J., Ed Hatier, Paris.
  • Guide des amphibiens et reptiles d’Europe – (2002), Matz G. & Weber D., 2e édition. Ed Delachaux & Niestlé.