Tortue à tempes rouges

De test
Aller à : navigation, rechercher


Tortuetemperouge.jpg
Tortue à tempes rouges Trachemys scripta elegans

Etymologie[modifier]
  • Nom latin : Trachemys scripta elegans
  • Autre nom : Tortue de Floride
  • Famille: Emydidés
Description[modifier]
  • Facilement identifiable par les taches uniques de couleur rougeâtre qu'elle a sur ses tempes. On peut noter, également, son plastron de couleur jaune et sa carapace dorsale de couleur vert marron à brun. Jeunes, elles sont vertes à vert jaunâtre.

Image:Tortue_a_tempes_rouges_web.jpg
Tortue à tempes rouges Trachemys scripta elegans

  • Dimorphisme sexuel:

On peut différencier le mâle de la femelle par quelques caractéristiques :

    • La taille et la forme des griffes : en effet, les griffes du mâle sont courbées et longues tandis que les griffes de la femelle sont droites et plus courtes.
    • La forme du plastron : la forme du plastron du mâle est plutôt concave et convexe chez la femelle.
    • La taille de la queue : Le mâle a une queue plus grande que la femelle. L'ouverture cloacale de la queue est plus éloignée de sa base chez les mâles.
    • Généralement, les femelles sont plus grandes que les mâles.
  • A noter : comme pour les autres espèces de tortue, il est très difficile de déterminer le sexe des jeunes.
  • Longévité : estimée à 50 ans
Distribution[modifier]
  • La tortue à tempes rouges se rencontre originellement dans l'est des États-Unis entre les Appalaches et les Rocheuses et dans le nord-est du Mexique. Elle a été introduite dans de nombreux pays par le biais de l'aquariophilie.
Habitat[modifier]
  • Lacs, étangs, mares, marais. En France, on la trouve çà et là, lorsque des animaux captifs sont rejetés dans la nature, souvent en raison de leur grande taille : les aquariums ne sont plus adaptés pour ces reptiles (trop petit), et les gens s'en débarrasse dans la nature!
  • C'EST LA RAISON POUR LAQUELLE LA LPO DECONSEILLE FORTEMENT D'ACHETER DES PETITES TORTUES A TEMPES ROUGES EN ANIMALERIE, MEME SI VOTRE ENFANT VOUS LE DEMANDE !
Ecologie[modifier]
  • Reproduction:

L'accouplement se passe peu de temps après que la tortue a fini d'hiberner. Il se traduit par une attitude assez agressive du mâle avant de vraiment passer à l'action. Lors de la parade, le mâle se met devant la femelle, tend ses bras parallèlement à sa tête, et, paumes à l'extérieur, fait vibrer ses longues griffes qui effleurent la tête de la désirée. Il peut mordre la femelle. Cette attitude est parfois observée, sans accouplement : il s'agit dans ce cas d'une pose d'intimidation (défense du territoire principalement).

Nourriture[modifier]
  • Les juvéniles se nourrissent à 90 % de poisson et 10 % de végétaux.
Espèce invasive[modifier]

Vers les années 1970, des tortues à tempes rouges ont été importées massivement d'Amérique par des animaleries d'Europe.

  • Une mode a été entretenue durant deux décennies au moins, par des vendeurs qui « omettaient » souvent d'expliquer aux acheteurs que ces tortues naines, (pas plus grosses qu'une pièce d'un euro à la naissance) grandiraient pour atteindre 15 à 20 cm et 2 ou 3 kg à l'âge adulte, voire un jour 30 à 40 cm. Des importations massives ont eu lieu aussi dans plusieurs régions d'Asie, comme à Hong-Kong. De 1989 à 1994, plus de 4 millions de tortues auraient été importées et vendues rien qu'en France !!!
Méfaits d'une commercialisation effrénée[modifier]
  • Ces tortues comme d'autres reptiles (iguanes par ex) sont depuis longtemps reconnus comme sources d'infections humaines à Salmonella, ce qui a été une des motivations pour l'interdiction de vente de ces tortues aux États-Unis à partir de 1975. Une étude faite en 2008 par les CDC avec divers organismes locaux de santé a conclu que sur 135 salmonelloses identifiées dans 25 états, 45% concernaient des enfants de 5 ans ou moins. Parmi les 70 patients ayant eu une infection primaire, 37% ont rapporté un contact avec une tortue (dont 81% était de petites tortues couramment achetées auprès de vendeurs ambulants. Une approche avec cas-témoins appariés a montré une association statistiquement significative entre la maladie et l'exposition aux tortues.
  • Beaucoup de propriétaires ne savaient pas comment s'en occuper. En donnant par exemple trop de nourriture carnée aux tortues, ces dernières garderont des bosses monstrueuses sur leur carapace.
  • Ces personnes étaient souvent mal conseillées par des commerçants vendant des animaux sans les accessoires obligatoires à leur bien-être. (filtre, pompe, lumière, espace, changement régulier d'une partie de l'eau). Nombre d'entre elles ont cru bien faire en relâchant dans la nature leurs tortues devenues trop grandes pour les aquariums d'appartements.
  • Le commerce de ces tortues, tout en réduisant la population sauvage du bassin du Mississippi, a introduit une nouvelle espèce invasive en Europe.
  • Les populations naturelles ne suffisant plus à ce marché juteux, des élevages intensifs sont apparus, produisant des jeunes anormaux, affaiblis voire albinos ou à deux têtes.
  • Une partie significative des tortues de Floride relâchées dans les étangs et autres cours d'eau ont réussi à s'acclimater, malgré le fait qu'elles ne se reproduisent pas au nord d'une ligne Lyon-La Rochelle. Elle se reproduit avec succès dans les zones humides du pourtour méditerranéen.

Cette ligne risque de remonter vers le nord si le réchauffement climatique se confirme. En effet, les adultes sont réputées assez voraces pour vider une mare de la plupart de ses amphibiens et végétaux supérieurs.

  • En Brenne (Indre-36), beaucoup plus agressive, elle menace directement la population de cistudes d'Europe Emys orbicularis tortue aquatique indigène, hautement protégée en France, notamment en monopolisant les postes de basking: postes de bain de soleil.
Centres d'accueil pour récupérer les tortues à tempes rouges[modifier]
  • Des centres d'accueil pour tortues ont été créés pour récupérer des animaux retrouvés dans la nature, ou pour accueillir ceux des gens qui voulaient quand même offrir un meilleur environnement à leur animal.
  • En France un programme de récupération a été mis en place. Les sites d'accueil ont signé une charte les engageant à prendre soin des individus en bonne santé qui leur sont remis et qui servent à des actions de sensibilisation auprès du grand public.
  • Début août 2006, le jardin zoologique du Parc de la Tête d'Or à Lyon a inauguré son Centre de récupération des tortues de Floride, en partenariat avec le Laboratoire d'écologie systématique et évolution de l'université Paris Sud. Ainsi, le jardin espère ne plus avoir à constater d’abandons anonymes qui risqueraient de nuire à l’écosystème et à l’équilibre des espèces cohabitantes. Désormais, il faudra se signaler à l’administration du Parc qui fournira au "déposant" une fiche de dépôt.
Statut[modifier]
  • ESPECE ALLOCHTONE INVASIVE - NON PROTEGEE, pouvant faire acte de destruction. Le commerce de bon nombre d'espèces de tortues exotiques est interdit en Europe depuis la fin des années 1990 mais une vente au noir continue.
Bibliographie[modifier]
  • Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse- (2010), Collectif dirigé par Jean-Pierre Vacher., Ed Parthénope Biotope.
  • Faune de France (reptiles et amphibiens)- (1946), Angel F., Ed Lechevalier, Paris. (Epuisé)
  • Les amphibiens et les reptiles dans leur milieu – (1991), Le Garff B., Ed Bordas.
  • Le guide herpéto- (2004), Arnold N. & Ovenden D., Ed Delachaux & Niestlé.
  • Amphibiens et reptiles – (1963), Dotrens E., Ed Delachaux & Niestlé. (Epuisé)
  • Guide des reptiles de France – (1989), Fretey J., Ed Hatier, Paris.
  • Guide des amphibiens et reptiles d’Europe – (2002), Matz G. & Weber D., 2e édition. Ed Delachaux & Niestlé.