Sureau noir

De test
Aller à : navigation, rechercher


Image:Sureau_noir_Sambucus_nigra_Nicolas_MacaireBR.JPG

Sureau noir Sambucus nigra - photo © Nicolas Macaire LPO

Description[modifier]
  • Nom latin : Sambucus nigra
  • Autres noms : Grand sureau; Arbre de Judas; Haut Bois; Sambequier; Sambuquier; Sampéchier; Seuillet; Seuillon; Sus; Suseau; Susier; Seus.
  • Nom anglais : Alderne.
  • Famille : Adoxaceae
  • On trouve également en France et en Europe deux autres espèces indigènes comme le sureau à grappes Sambucus racemosa dont les fruits sont rouges, qui pousse dans les clairières d’altitude jusqu’à 2000 mètres, et aussi le sureau yèble Sambucus ebulus, de très petite taille dont les fruits noirs sont dressés vers le ciel.
  • Le sureau noir peut atteindre la taille de 10 mètres de haut mais généralement mesure de 2 à 5 mètres. Cet arbuste aux feuilles caduques peut pousser à l’ombre et se contente aussi bien des sols pauvres que des sols riches. Cette espèce pionnière vient après un défrichement naturel (foudre, tempête) ou agraire (écobuage). Son écorce est lisse et verte les premières années, puis devient rugueuse et fini par être fortement crevassée avec le temps.
  • Les feuilles sont vert sombre, ovales et pointues. Elles sont dentelées sur les côtés et dégagent une forte odeur caractéristique. Les fleurs sont blanches, légèrement crème et sont rassemblées en corymbe (ou ombelle), c’est à dire que les fleurs se trouvent toutes sur le même plan (en forme de pomme d’arrosoir). Chaque fleur mesure quelques millimètres et les inflorescences peuvent ainsi réunir 500 fleurs chacune. Les fruits particulièrement riches en vitamine C, sont verts au début deviennent rouge puis noir.


Identification
Description des espèces

Sureau noir

Sambucus nigra

Sureau rouge

Sambucus racemosa

Sureau yèble

Sambucus ebulus

Taille de 4 à 10 m de 3 à 5 m de 70 à 150 cm - petite taille
Fleurs

blanc crème

mai-juin

jaunâtre

avril - juin

blanc rosé

juillet - septembre

Feuilles 5 à 7 folioles 5 à 7 folioles 7 à 10 folioles
Fruits noir violacé, corymbe aplati, port retombant rouge, en grappe, port retombant noir violacé, corymbe aplati, port dressé


Fleursureau.jpg
Fleur de sureau - photo J. Gouin

Distribution[modifier]
  • Le sureau noir est présent partout en France, y compris en Corse, ainsi que dans une bonne partie de l’Europe.
Habitat[modifier]
  • Le sureau noir est une plante peu exigeante qui pousse aussi bien sur les terrains humides ou secs. On le trouve au bord des ruisseaux, des étangs, dans les prairies, les cours de ferme, les bois.
Ecologie[modifier]
  • Plante vivace. Une plante vivace vit au moins deux ans, mais dans le cas du sureau noir, c’est un arbuste vivant plusieurs dizaine d’années. Le transport du pollen des fleurs se fait par les insectes ou par le vent. Le sureau est utile pour la faune. Par sont feuillage dense, ses nombreuses ramifications et ses fruits attirants, favorise l’implantation de nombreux animaux comme les oiseaux par exemple. Les fruits sont dévorés par les merles noirs, les grives, les fauvettes à tête noire. Autrefois, il y avait un sureau dans chaque poulailler pour que les poules se gavent de ses fruits. Les nombreuses branches et le couvert végétal épais en font un refuge et un gîte sûr pour la nidification des oiseaux. Les fleurs du sureau attirent également de nombreux insectes butineurs, comme les abeilles. Les rameaux creux servent de gîte de nidification à plusieurs espèces de guêpes prédatrices. Sur les souches pousse un champignon gélatineux de 2 à 6 cm de diamètre que l’on nomme « les oreilles de Judas ».
Usages[modifier]
  • La décomposition d’un tas de compost est accélérée si un sureau se trouve à proximité. Les feuilles du sureau mélangée à la terre permettent d’obtenir une très bonne qualité d’humus qui attirera notamment les lombrics. Avec les feuilles de sureau noir on peut faire du purin de sureau (comme le purin d’ortie ou de prêle) qui est un excellent répulsif contre les mulots et les campagnols. Pour cela, il faut mettre un kilo de feuilles fraîches dans 10 litres d’eau puis laissez macérer pendant une semaine. Ensuite, filtrez et épandez abondamment près des trous des micro-mammifères, par exemple à proximité du potager. Avec les rameaux du sureau, on peut confectionner des abris à insectes. Il suffit d’attacher en botte serrées des tiges qui se videront naturellement de leur moelle blanchâtre et pourront ainsi abriter des insectes caulicoles (qui nichent dans des tiges creuses), comme des guêpes et abeilles qui construiront leur nid à l’intérieur.
Comment planter un sureau ?[modifier]
  • On peut confectionner un verger de sureau pour une importante production de fleurs et de fruits, cependant il faut respecter quelques conditions idéales pour que la production soit bonne. Bien que le sureau s’adapte à différents types de sols, la récolte des fruits demande un sol fertile et humide. Les sols secs sont déconseillés. On plantera les plants en demi-tige plutôt qu’en buissons, de préférence en automne et dans un endroit ensoleillé pour un mûrissement des fruits plus rapide. Les rangs sont espacés de 5,50 mètres environ et les pieds de 3 à 4 mètres. L’entrée en production est très rapide pour les plants issus de boutures (3 à 4 ans). La durée de vie est de 12 à 15 ans pour le verger et la perte annuelle des arbres est de 5 %.
Le sureau dans l'histoire[modifier]
  • Le sureau à été de tout temps utilisé à des fins thérapeutiques notamment par les Grecs et les Romains. Aujourd’hui l’écorce, le fruit et la feuille sont réinscrit à la pharmacopée française depuis 1976. En usage externe, le spectre d’utilisation est large. Une décoction à base de fleurs sèches de sureau pourrait aider à guérir les inflammations, les coups, les entorses et abcès par ses propriétés calmantes et adoucissantes. Cela sert aussi à panser les eczémas. En soins internes, les fleurs de sureau permettent de combattre efficacement les grippes, les bronchites les rhumes et refroidissements. A partir des baies on peut même confectionner un sirop contre la toux !
Statut[modifier]
  • Pas de statut de protection connu.
Bibliographie[modifier]
  • Bayer E., Buttler K.P., Finkenzeller X. & Grau J. (1990) –Guide de la flore méditerranéenne. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 287 p.
  • Blamey M. & Grey-Wilson C. (2000) –Toutes les fleurs de Méditerranée. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne, 560 p.
  • Bonnier G. (1995) –Les noms des fleurs trouvés par la méthode simple. Edition Belin, 340 p.
  • Bonnier G. & De Layens G. (1995) –Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Edition Belin, 425 p.
  • Fitter A. (1988) –Les fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 320 p.
  • Fitter A., Fitter R. & Blamey M. (2005) –Guide des fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 335 p.
  • Grey-Wilson C. & Blamey M. (1990) –Guide complet des fleurs de montagne. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 384 p.
  • Masclef A. (1987) –Atlas des plantes de France (2 livres). Edition Belin, 367 p.
  • Jullien J. et E. (2002)-Guide écologique des arbres et arbustes d'ornement. 2 vol. Edition Bornemann Sang de la terre, Paris, 600 p.
  • Quartier A., Bauer-Bovet P. (2002)-Guide des arbres et arbustes d'Europe. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 259 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1989) –Flore forestière française, 1 plaines et collines. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 1785 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1993) –Flore forestière française, 2 montagnes. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2420 p.
  • Rameau J.C., Mansion D., Dumé G. & Gauberville C. (2008) –Flore forestière française, 3 région méditerranéenne. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2426 p.