Spirale à insectes

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Spirale à insectes - photo © Vincent Albouy

Qu'est-ce que la spirale à insectes ?[modifier]

Il s’agit d’un petit parterre surélevé en pierres sèches de quelques m2. Cette petite construction esthétique est un concept inventé par les Anglais permettant d’obtenir, sous les climats humides, un sol très drainé où il est alors possible de planter des plantes aromatiques. En effet, le thym, le serpolet ou encore la lavande, plantes d’origine méditerranéenne, nécessitent des terrains secs : ces plantes sont qualifiées de plantes xérophiles et n’aiment pas les sols gorgés d’eau. Elles pourront alors pousser sans problème grâce à la spirale, même sous des climats doux et humide.

L’autre particularité de la spirale est qu’elle permet l’insertion de gîtes et de nichoirs favorisant l’accueil des insectes dont de nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées de disparition. Enfin, la présence des cavités et du petit point d’eau à sa base fera le bonheur des lézards, crapauds et même des oiseaux qui pourront venir prendre leur bain ! En somme, la spirale à insectes est vraiment un atout pour la nature et elle agrémentera joliment votre jardin !

Comment construire la spirale ?[modifier]

Cette spirale de 2 m à 3,5 m de diamètre et de 0,80 à 1,20 m de hauteur au centre doit être placée de telle façon que la pente principale de la spirale regarde au sud. Avec cette exposition, un microclimat plus chaud et sec que les environs est créé. Or avec quelques aménagements supplémentaires, il est possible d’en faire un milieu très favorable aux insectes. La structure de la spirale est en pierres sèches, éventuellement liées avec de la terre argileuse. Cimenter le mur empêcherait les animaux de s’y réfugier et les plantes de pousser dans les interstices. A défaut de pierres, on peut enfoncer des pieux de bois de grandeur décroissante dans le sol, mais la durée de vie de la spirale sera plus faible. La spirale est comblée par des gravats, des cailloux, de la terre stérile tirée du sous-sol profond. Il ne faut mettre qu’une faible couche de terre végétale en surface ou même s’en passer. Ainsi montée, la spirale sera bien drainée. Sa terre pauvre favorisera les plantes très économes en eau comme en matière organique que sont les plantes aromatiques appréciées des insectes.

Cette faible fertilité favorise également le maintien à long terme de plages de terre nue, qui seront peut-être utilisées par des espèces fouisseuses. Il est possible de créer une poche de sable argileux pour les espèces qui préfèrent creuser leur terrier dans ce substrat.

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Spirale à insectes Saint-Léon - photo © Vincent Albouy.

Au pied de la spirale, une vieille cuvette émaillée peut être enterrée au ras du sol, ou encore une petite bâche tapissant la petite dépression : Elle recueillera l’eau de ruissellement et formera la mini mare appréciée de nombreux petits animaux, dont les oiseaux. La végétation ne tardera pas à couvrir ses bords.

Le muret de la spirale[modifier]

Le muret de pierres offrira des abris à de nombreuses espèces. En le construisant, vous pouvez prévoir des cavités pour les oiseaux, ou y intégrer près de la surface un nichoir à bourdon. Des bottes de tiges à moelles ou creuses, des bûches de bois percées fourniront l’endroit favorable pour la nidification des guêpes et abeilles solitaires. Enfin le lézard des murailles appréciera l’abri des pierres et la terre pour pondre, les insectes à manger et l’abreuvoir pour se rafraîchir.

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Insertion d'un gîte pour abeilles solitaires - photo © Nicolas Macaire LPO

Quelles plantations sur la spirale ?[modifier]

En haut de l’édifice, privilégiez les plantes aimant les sols secs : thym, romarin, lavande, giroflée des murailles, valériane rouge, orpins ou joubarbe. Au milieu se plairont l’hysope ou la sauge, vers le bas de la pente, sécheresse et pauvreté du remblai feront beaucoup moins sentir leurs effets. C’est l’endroit idéal pour semer des ombellifères aromatiques comme l’aneth, le cumin, le cerfeuil et même le persil.

Bibliographie[modifier]
  • Au jardin des insectes et des oiseaux - Vincent Albouy & Nicolas Macaire (2009) - Oiseau magazine no 94, pages 72-75.
  • Le jardin des insectes, les connaître, favoriser leur présence - Vincent Albouy (2002) – Edition Delachaux et Niestlé.