Ortie

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Image:Urtica_dioica_François_CouplanBR.JPG

Ortie dioïque Urtica dioica - photo © François Couplan

Description[modifier]
  • L’ortie fait partie de la famille des Urticacées. Comptant près d’une cinquantaine de genres et 700 espèces, la famille des Urticacées est présente partout dans le monde.
  • Il en existe plusieurs espèces en France (4 à 6 suivant les auteurs) mais la Grande Ortie ou Ortie dioïque Urtica dioica est la plus commune de toutes. La petite ortie ou ortie brûlante Urtica urens se trouve également dans toute l’Europe bien qu’elle soit un peu plus localisée. Ces orties sont toutes piquantes et sont dénommées les orties vraies. Feuilles en forme de cœur, dentées, opposées. Fleurs vertes à étamines jaunes en épis.
  • Attention! Ne confondez pas ces orties avec l’ortie blanche qui est une fausse ortie. En effet, elle fait partie de la famille des Labiacées (Lamiers) et ne sont pas piquantes. Ces plantes sont également comestibles, mais n’ont pas les mêmes propriétés que l’ortie.


Identification
Description des espèces Grande ortie Urtica dioïca Petite ortie Urtica urens
Taille 1 m à 1,5 m 70 cm maximum
Feuilles Beaucoup plus longues que larges Ovales, à peine plus longues que larges
Fleurs Grappes ramifiées avec pieds mâles et femelles (plante dioïque) Grappes épaisses sur le même pied (plante monoïque)
Reproduction Vivace, se propage par de longs rhizomes traçants jaunes Annuelle à racine pivotante, se multiplie par dispersion des graines. Chaque pied peut produire jusqu'à 1200 graines
Terrains et sols favorables Terrains vagues, lisières...riches en éléments organiques - Plante rudérale Terrains vagues, lisières...riches en éléments organiques - Plante rudérale
Répartition[modifier]
  • L’ortie dioïque est répandue partout en France, aussi en plaine qu’en montagne.
Habitat[modifier]
  • Elle pousse sur des terres fertiles, au bord des chemins, des haies et des forêts, aux abords des villages, près du bétail, sur les terrains cultivés, autour des fumiers ou des composts.
  • C’est une plante rudérale, c’est-à-dire caractéristique des terrains vagues : elle est partout où l’homme a une activité et affectionne les terrains très riches en azote : l’ortie est une plante nitrophile.
Biologie, reproduction[modifier]
  • L’ortie est une plante vivace des terrains cultivés : c'est-à-dire qu’elle vit au moins deux ans, voire beaucoup plus. L’ortie est favorable à un grand nombre d’espèces animales car elle leur fournit le gîte et le couvert. Elle pousse souvent en grands massifs dans lesquels vivent bon nombre d’insectes dont une trentaine d’espèces qui lui sont inféodées, comme le vulcain Vanessa atalanta. De plus, environ 100 autres espèces profitent occasionnellement ou indirectement de sa présence.
Utilisation au jardin[modifier]
  • L’utilisation de l’ortie au jardin permet de rendre ce dernier plus productif, et le protège également de certaines maladies et attaques des ravageurs.
  • Ses effets sont multiples:
    • Elle stimule la croissance des plantes et augmente le rendement des arbres fruitiers.
    • Incorporée au compost, elle active la décomposition des déchets organiques. L’humus ainsi formé fournit un compost de très bonne qualité.
    • Tout en favorisant le développement des plantes, l’ortie permet de lutter contre certaines attaques comme le mildiou par exemple. Pour cela, disposez une poignée de feuilles fraîches dans chaque trou au moment de la plantation de vos tomates et de vos pommes de terre qui seront ainsi protégées.
    • Le purin d’ortie est un produit miracle ! Dérivé de l’agriculture, son utilisation est très ancienne. Simple à fabriquer et très efficace, ce produit fera l’unanimité de tous les jardiniers. Le Purin d’ortie peut être utilisé comme fertilisant ou comme traitement préventif contre certaines maladies ou invasion (doryphore, oïdium).

Image:Orties_1_Nicolas_MacaireBR.jpg

Orties - photo © Nicolas Macaire LPO

Comment fabriquer un purin d’orties ?[modifier]
  • Mettez une poignée d’orties fraîches dans une bouteille d’eau vide et ajouter de l’eau.
  • Fermer la bouteille et remuez de temps en temps (tous le deux ou trois jours environ).
  • Le chlore détruisant une grande partie des effets du purin, il est préférable d’utiliser de l’eau de source non traitée ou de l’eau de pluie.
  • En utilisant des bouteilles plutôt que des récipients, vous n’aurez pas à supporter l’odeur qui se dégage du purin. La fermentation peut être plus ou moins longue suivant la température ambiante : environ trois semaines s’il fait 5°C, 14 jours s’il fait 20°C ou cinq à six jours s’il fait 30°C. *Utilisé au bout de quelques jours, le purin permet de lutter contre maladies et ravageurs, mais si vous le laissez fermenter plus longtemps, il devient un très bon fertilisant.
Insectes consommateurs de l’ortie[modifier]
  • la Cicadelle, qui se nourrit de sa sève ;
  • les chenilles et papillons qui se nourrissent de ses feuilles, dont la petite tortue, le vulcain, le paon du jour…
  • les ichneumons, ressemblant à des guêpes mais au corps plus fin et allongé, déposent leurs œufs parasites dans les chenilles grâce à une tarière située sous l’abdomen. Sans ces parasites, les chenilles seraient trop nombreuses et causeraient la disparition des orties.
L'ortie, une plante hôte de premier choix ![modifier]

Outre les chenilles, l’ortie abrite un grand nombre de locataires comme:

  • les syrphes qui déposent leurs larves dans des galeries creusées dans l’ortie.
  • les coccinelles fréquentent également les lieux dès le mois d’avril, pour y déposer leurs larves prédatrices de pucerons.
  • Plusieurs coléoptères se servent de l’ortie comme hôte pour leurs larves qui grandissent dans les tiges. C’est le cas notamment des charançons.
  • Les escargots sont également des consommateurs occasionnels, notamment des jeunes pousses.
  • De nombreux mammifères herbivores, qu’ils soient sauvages ou domestiques, consomment l’ortie en fin d’été lorsqu’elle est montée en graine.
  • Les oiseaux comme les fauvettes ou les rousserolles peuvent également y construire leur nid et des insectivores comme les mésanges y trouvent au printemps de quoi nourrir leur nombreuse progéniture.
  • Les graines font aussi le bonheur des faisans et perdrix.
Statut[modifier]
  • Pas de statut de protection connu.
Bibliographie[modifier]
  • Bayer E., Buttler K.P., Finkenzeller X. & Grau J. (1990) –Guide de la flore méditerranéenne. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 287 p.
  • Blamey M. & Grey-Wilson C. (2000) –Toutes les fleurs de Méditerranée. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne, 560 p.
  • Bonnier G. (1995) –Les noms des fleurs trouvés par la méthode simple. Edition Belin, 340 p.
  • Bonnier G. & De Layens G. (1995) –Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Edition Belin, 425 p.
  • Fitter A. (1988) –Les fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 320 p.
  • Fitter A., Fitter R. & Blamey M. (2005) –Guide des fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 335 p.
  • Fitter R., Fitter A. & Farber A. (1991) –Guide des graminées, carex, joncs, fougères. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 255 p.
  • Grey-Wilson C. & Blamey M. (1990) –Guide complet des fleurs de montagne. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 384 p.
  • Masclef A. (1987) –Atlas des plantes de France (2 livres). Edition Belin, 367 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1989) –Flore forestière française, 1 plaines et collines. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 1785 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1993) –Flore forestière française, 2 montagnes. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2420 p.
  • Rameau J.C., Mansion D., Dumé G. & Gauberville C. (2008) –Flore forestière française, 3 région méditerranéenne. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2426 p.