Epine noire

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Image:Prunus_spinosa.jpg

Epine noire Prunus spinosa

Etymologie[modifier]
  • Nom latin: Prunus spinosa
  • Autres noms : Buisson noir, Épinette, Belossay, Créquier, Fourdinier, Mère-du-bois , Pelossier, Prunellier commun.
  • Nom anglais : Blackthorn.
  • Famille : Rosaceae
Description[modifier]
  • Arbuste caducifolié épineux de 1 à 4 mètres, dont les rejets forment d'épais fourrés.
  • Rameaux : noirâtres, généralement tomenteux quand ils sont jeunes.
  • Feuilles : ovales, dentées, 20-40 mm, mates.
  • Fleurs : blanches, solitaires, en courts épis lâches apparaissant généralement avant les feuilles.
  • Fruit : prunelle; globuleux, noir bleuâtre, 10-15 mm, très acide.

Image:Baies_Prunus_spinosa_Nicolas_Macaire3398_BR.JPG

Epine noire Prunus spinosa (prunelles) - photo © Nicolas Macaire LPO

Distribution[modifier]
  • Presque toute l'Europe ; Asie occidentale ; Afrique septentrionale.
  • Commun partout en France.
Habitat[modifier]
  • Buissons, haies, terrains boisés.
Ecologie[modifier]
  • Si votre jardin ne peut accueillir qu'un seul arbuste, choisissez celui-là!
  • Floraison: mars-mai.
  • Fructification: septembre-décembre
  • L'épine noire et la faune du jardin:
    • Sa floraison précoce apporte aux insectes une source de nourriture importante à un moment de l'année où elle est encore rare. Ses fleurs sont butinées à la fois pour leur nectar et pour leur pollen, par les hyménoptères (comme les andrènes qui sont des abeilles sauvages et solitaires), par des papillons ou des diptères. Elles sont également recherchées par les staphylins, qui sont des coléoptères de forme allongée et peu communs.
    • Son feuillage nourrit de nombreux insectes, notamment les chenilles de plus de 60 espèces de papillons! Parmi les chenilles de papillons diurnes figurent: le flambé, la gazé (2 papillons en forte régression) ou le thécla du prunier; parmi les papillons nocturnes : l'écaille marbrée, l'écaille fileuse, le petit paon de nuit...
    • Ses fruits qui restent sur les branches une partie de l'hiver (ils sont consommables qu'après les premières gelées) constituent une nourriture appréciée des oiseaux (merles, grives...) et de certains petits mammifères. Un très joli charançon vert cuivreux à pourpre, le rhynchite du prunellier, passe son stade larvaire dans l'amande du noyau.
    • Ses épines acérées et son port touffu en font un buisson impénétrable pour les prédateurs comme les chats (voire les pies); et quantité d'oiseaux de taille moyenne comme le merle noir, ou petite comme les fringilles, fauvette à tête noire et bruant jaune qui installent ici leur nid en toute quiétude.
Culture de l'épine noire[modifier]
  • Il vaut mieux tenter de la multiplier par semis plutôt que de récupérer des drageons (rejets poussant à partir des racines) car le plant issu d'un drageon aura lui-même tendance à drageonner beaucoup.
  • Les noyaux seront récoltés sur des fruits mûrs. Le noyau de l'épine noire est sphérique, à la différence des noyaux des pruniers qui sont aplatis.
  • Ces noyaux seront étalé par couches dans un pot rempli de sable humide mais bien drainé. Le pot sera enterré contre un mur exposé au nord. Pendant cette "stratification", les noyaux seront protégés de tout excès d'humidité ou de sécheresse, mais pas du froid, qui est indispensable à la germination future. Dès février-mars, les noyaux pourront être semés en pleine terre, de préférence sur un site ensoleillé. L'épine noire s'accommode de tous les sols mais préfère le calcaire. Sa croissance est plutôt lente.
  • Le seul véritable inconvénient de cet arbuste est sa forte tendance au drageonnage. Il est donc indispensable, dans un jardin, de le planter en limite ou au milieu d'une zone engazonnée, régulièrement tondue: ainsi, les drageons seront coupés au fur et à mesure de leur apparition.
  • Le prunellier constitue une haie défensive impénétrable. Il a été longtemps associé à l'aubépine pour former des clôtures de parc vivantes, esthétiques et efficaces. Il est aujourd'hui massivement arraché dans nos campagnes.
Statut[modifier]
  • Pas de statut de protection connu.
Bibliographie[modifier]
  • Bayer E., Buttler K.P., Finkenzeller X. & Grau J. (1990) –Guide de la flore méditerranéenne. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 287 p.
  • Blamey M. & Grey-Wilson C. (2000) –Toutes les fleurs de Méditerranée. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne, 560 p.
  • Bonnier G. (1995) –Les noms des fleurs trouvés par la méthode simple. Edition Belin, 340 p.
  • Bonnier G. & De Layens G. (1995) –Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Edition Belin, 425 p.
  • Fitter A. (1988) –Les fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 320 p.
  • Fitter A., Fitter R. & Blamey M. (2005) –Guide des fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 335 p.
  • Grey-Wilson C. & Blamey M. (1990) –Guide complet des fleurs de montagne. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 384 p.
  • Masclef A. (1987) –Atlas des plantes de France (2 livres). Edition Belin, 367 p.
  • Jullien J. et E. (2002)-Guide écologique des arbres et arbustes d'ornement. 2 vol. Edition Bornemann Sang de la terre, Paris, 600 p.
  • Quartier A., Bauer-Bovet P. (2002)-Guide des arbres et arbustes d'Europe. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 259 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1989) –Flore forestière française, 1 plaines et collines. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 1785 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1993) –Flore forestière française, 2 montagnes. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2420 p.
  • Rameau J.C., Mansion D., Dumé G. & Gauberville C. (2008) –Flore forestière française, 3 région méditerranéenne. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2426 p.