Compost

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Image:Compost_bandeau_Aymeric__DelporteBR.jpg

Composteur - photo © Aymeric Delporte LPO

Elément incontournable du jardin naturel, le compost sert avant tout à apporter de la matière nutritive aux nouvelles plantations. Le compost recycle les végétaux de manière naturelle par un processus de destructuration, de fermentation et de digestion par les microorganismes et les vers. Il constitue aussi un habitat où oiseaux et mammifères viendront s’alimenter. Certains insectes comme les cétoines dorées y accomplissent leur développement larvaire et enfin les reptiles peuvent profiter du dégagement de chaleur provoquée par sa fermentation pour hiberner à l’intérieur. Le compost est donc un formidable milieu de vie.

Quelles espèces viennent sur le compost ?[modifier]

Un compost réussi regorge de vie ! Saviez-vous par exemple qu’1 cm3 de compost contient plus de trois milliards de microorganismes ? D'autres organismes un peu plus gros comme les mouches, les cloportes et les collemboles animent sa surface alors que ses couches profondes sont peuplées par les larves et les vers de terre. Cette vie abondante va bien sûr attirer les prédateurs du jardin comme le mille-pattes et le hérisson. L'orvet agile et la couleuvre à collier (inoffensive et non venimeuse) aiment y pondre à cause de la chaleur dégagée de la décomposition de la matière organique (jusqu'à 60-70°). Le crapaud commun peut également s’y réfugier en hiver. Les micro-organismes seront présents toute l’année au cœur du compost. Les reptiles et amphibiens viendront hiberner dessous de novembre à mars et les oiseaux viendront s’y nourrir toute l’année.

Enfin, le compost représente une très bonne source de nourriture hivernale, à l'abri du gel, pour les insectivores comme le rougegorge familier, le troglodyte mignon et bien sûr le merle noir qui y trouvent une quantité quasi illimitée d'insectes et de vers.

Comment réaliser son compost ?[modifier]

Voici quelques conseils pratiques :
Dimensions requises :

  • Largeur : 2 à 4 m
  • Profondeur : 1,20 m
  • Hauteur : 1,50 m.
  • Info plus : Vous pouvez fabriquer un bac à l’aide de palettes. Les planches espacées permettent la bonne aération latérale du compost.

Pour faciliter la réalisation et éviter les brassages fatigants et fastidieux, partagez en deux votre espace en plaçant en avant une structure amovible (brique, planche…) sur une moitié de l’installation. Cette partie est utilisée pour charger les végétaux et déchets en couche successives. Puis 6 à 8 mois plus tard, la partie du dessus qui commencent à se décomposer mais n’est pas encore mure est passée dans l’autre partie devant laquelle vous déplacez la structure amovible, laissant ainsi le compost qui s’est formé libre d’utilisation pour les plantations. Le chargement des déchets se fera alors dans le compartiment nouvellement cloisonné. Cette technique simple et pratique permet de disposer à tout moment d’un compost mur d’un côté et d’un compost en cours de formation de l’autre ou vous accumulez vos déchets végétaux frais.

Si l’été vous jugez votre tas de compost sec (en pleine chaleur) arrosez-le un peu.

Enfin, vous pouvez aménager près de votre compost une aire de séchage des déchets végétaux verts qui sont en grande quantité comme les tontes ; après quelques jours de séchage, vous pourrez les ajouter au compost. Cette précaution est importante pour éviter les putréfactions qui nuisent au bon fonctionnement du compost.

Image:Brouette_terreau_Aymeric_DelporteBR.jpg

Terreau - photo © Aymeric Delporte


Exemples des matériaux que vous pouvez composter

A jeter sur le compost
A ne pas jeter sur le compost
  • Epluchures,
  • fruits et légumes en morceaux,
  • restes de repas d'origine végétale,
  • fleurs fanées,
  • fumier,
  • Arrêtes et coquilles d’œufs,
  • Les plantes permettant d’accélérer la fermentation du compost sont : l’ortie, la consoude, la fougère, le sureau, la tanaisie, l’achillée millefeuilles.
  • La chaux permet d’enlever l’acidité du compost, sauf si le sol est déjà calcaire.

En petite quantité : déchets de bois en petits morceaux, essuie-tout, papier et carton non encrés, tontes de pelouse séchées branchages, écorces, taille de haies fragmentés ou broyés, mauvaises herbes non montées en graines, feuilles mortes, paille et foin.

Il est également possible de parsemer les cendres de cheminée sur le compost !

  • Pelures d'agrumes,
  • noyaux,
  • coquilles de fruits secs,
  • restes de viande ou de poisson (problème d'odeurs et risques d’attirer les rongeurs vecteurs de maladies),
  • huiles de friture,
  • excréments ou litières d'animaux domestiques,
  • verre,
  • métaux,
  • plastiques, gravats, poussières d'aspirateurs, papier, essuie-tout ou carton encrés, détergents, charbon (riche en métaux lourds),
  • plantes malades ou traitées.



Où placer le compost ?[modifier]

L’emplacement est important : à l’ombre, à l’abri du vent. Un mur exposé au Nord est idéal. S’il n’y a pas de végétation autour, plantez une touffe de noisetier à côté qui ombragera rapidement le tas de compost et accueillera par la même occasion les oiseaux !

Entretien du compost[modifier]

Le compost ne nécessite pas de nettoyage particulier. La présence de gros vers blancs est favorable à la décomposition des végétaux : il s’agit de larve de cétoine dorée, coléoptère inoffensif et très utile dans le cycle de décomposition de la matière végétale.


POUR ALLER PLUS LOIN
Fiche sur les habitants du sol sur le site de la LPO Vienne