Utilisateur:CHARLOTTE LEBLANC
Le jardin du Chat Vert (Picardie Oise, Pays de Valois) devient refuge LPO en septembre 2009. C'est la suite logique de l'engagement écologique que j'ai pris lors de la création de ce modeste espace : un terrain clôt de murs de 800 m2 bichonné sans pesticide, engrais ou insecticide.
C'est un jardin très vivant qui réserve souvent de bien jolies surprises : des gros pères crapauds qui viennent nous saluer à la fenêtre, en passant par la rencontre avec un orvet de belle taille, ou par la ribambelle de larves de coccinelles occupées à dévorer les pucerons, ou par l'observation du vol des pipistrelles les soirs d'été, ou encore par la découverte d'un papillon magnifique qui déplie ses ailes pour la première fois...
La densité des plantations et la grande diversité des espèces végétales présentes chez moi attirent de nombreux oiseaux :
des troglodytes mignons (tout petits mais avec un chant d'une puissance étonnante), des hirondelles de fenêtre qui rêvent chaque année de nidifier dans mon garage (luxe que je ne peux pas, hélàs, leur offrir), des tourterelles turques, des chardonnerets élégants, destarins des aulnes (je crois...identification incertaine), des mésanges bleues en grand nombre, tout comme les mésanges à tête noire, despinsons des arbres, des bergeronnettes grises qui viennent danser au printemps, des étourneaux sansonnets qui vivent en colonie sous mes tuiles du pignon nord, le pignon sud étant déjà occupé par un groupe de moineaux domestiques, quelques pies bavardes qui passent quelquefois faire un tour chez moi, des merles noirs (souvent à la recherche d'un ver dans mes massif), des rouge gorges qui font leur loi , un pic vert et son cousin le pic epeiche (spécialistes de l'aération de pelouse), des pigeons ramiers qui adorent se promener sous mon cerisier, des rouge queues noirs (de vrais vigiles anti-chat qui déclenchent l'alarme à la moindre apparition de moustache), des linottes mélodieuses les bien nommées, des sittelles torchepots, des verdiers (très présents l'hiver autour des mangeoires), de discrets accenteurs mouchets (que je confondais au départ avec les moineaux, novice que j'étais), des fauvettes, des mésanges huppées (observées une fois au cours de l'hiver 2011), des grimpereaux, et même de petits faucons venus semer le désordre dans tout ça...
Le gite leur est assuré par quelques nichoirs installés dans le jardin (règulièrement occupés par les mésanges), mais également par les enfractuosités des murs des granges bordant mon terrain, et par les branches des grands arbres du parc du chateau tout proche. Le nourrissage se fait tout naturellement dans mon jardin grâce aux nombreuses vivaces que je laisser grainer, aux baies des arbustes, et aux nombreux insectes présents chez moi (pucerons, chenilles indésirables...). Pour l'hiver, j'installe, comme il se doit, une mangeoire bien garnie au beau milieu d'un Malus Everest (un pommier d'ornement, dont les petites pommes, qui persistent pendant la saison froide, font le régal des merles), ainsi que des grappes de boules de graisse. Les points d'eau, quant à eux, ne manquent pas : le village est traversé par une rivière alimentée par des sources.