Céphalanthère blanche
Céphalanthère blanche Cephalanthera damasonium (plante de droite)
On trouve en France entre 150 et 160 taxons d’orchidées sauvages qui occupent divers habitats : milieux secs (pelouses), milieux humides (prairies humides) ou encore les milieux forestiers. Quelques unes apprécient les sols acides, d’autres apprécient les sols calcaires.
Sommaire
Etymologie
- Nom latin : Cephalanthera damasonium
- Nom anglais: White Helleborine
- Autres noms : Céphalanthère pâle; Céphalanthère de Damas; Céphalanthère à grandes fleurs; Céphalanthère blanchâtre; Elléborine blanche; Helléborine blanche.
- Famille: Orchidacées
Description
- Vivace, petit à moyen.
- Feuilles lancéolées, larges, vert un peu bleuâtre, plus étroites le long de la tige.
- Fleurs crème. Base du labelle jaune, sans éperon caché car la fleur s'ouvre peu.
Céphalanthère blanche Cephalanthera damasonium - © RSPB images
Répartition
- Partout en France, Allemagne, Angleterre
Habitat
- Sols calcaires, bois de hêtres, rivages ombragés.
Ecologie
- Floraison : juin-juillet
- Formation végétale : hémicryptophytaie
Reproduction des orchidées
Les orchidées se reproduisent par fécondation croisée. Elles utilisent les insectes pour véhiculer le pollen de fleur en fleur. Pour attirer les insectes, elles recourent à diverses méthodes affinées depuis leur apparition sur terre il y a environ 20 ou 30 millions d’années.
- Méthode 1 : C’est le nectar qui attire l’insecte butineur. En plongeant au fond de la fleur, l’insecte bouscule deux sacs remplis de pollen : les pollinies, qui se fixent sur sa tête. En allant butiner une autre fleur il fécondera involontairement celle-ci par le pollen transporté !
- Méthode 2 : Certaines orchidées diffusent une odeur imitant à la perfection les phéromones sexuelles émises par les femelles insectes. Les mâles ainsi attirés se posent sur la fleur, et les pollinies se collent aux insectes.
- Méthode 3 : Le labelle de certaines orchidées (par ex. Ophrys mouche, Ophrys abeille…) est un leurre visuel sur lequel les mâles tentent de s’accoupler. Là encore, en se posant sur le labelle, les pollinies se collent sur la tête des mâles qui pourront alors transporter le pollen ailleurs.
Statut
- Taxon protégé dans les régions suivantes:
- Centre
- Pays de la Loire
- Auvergne
- Nord-Pas-de-Calais
- Dordogne
- Sont interdits, en tout temps, sur le territoire de ces régions, la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie des spécimens sauvages. Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont pas applicables aux opérations d’exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées.
Bibliographie
- Guide des fleurs sauvages - Fitter R., Fitter A., & Blamey M. (1997) - Edition Delachaux & Niestlé.
- Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient - Pierre Delforge (2005) - Edition Delachaux & Niestlé.
- Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg - Collectif (2006) - 2eme édition - Edition Biotope-Parthénope.
- Une répartition des orchidées sauvages de France - P. Jacquet (1995) Edition Société Française d’Orchidophilie (SFO) – 3ième édition.
- Orchidées du Mercantour - Parc National du Mercantour (1999) - Edition du Cabri.
- Les orchidées sauvages de la région Centre - J.-C. Roberdeau & Al. (2002) - Edition Société d’Orchidophilie Centre Loire.
- Les orchidées du bassin de la Claise Tourangelle - C. Mouline (1995), Edition Les Cahiers de la Claise n° 9.
- Les orchidées dans l’Indre - A. Nourissat & Al. (1997), Ed. Indre Nature.
- Connaître et gérer les pelouses calcicoles - P. Maubert & T. Dutoit (1995), Edition ATEN.