Utilisateur:EVELYNE REGNIES

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Le Refuge LPO de Lacroix

Dans le sud du Cantal, en Chataigneraie, se trouve notre jardin refuge. Perché en haut du petit village de Cayrols, il abrite en son cœur, une maison et une grange du 19ème siècle, d’où l’on aperçoit le clocher à peigne de l’église Sainte Anne. Situé à 600 m d’altitude, cet enclos d’un hectare a évolué en s’adaptant à ce climat de moyenne montagne qui impose de gros écarts de température, sur une journée. Du vent du nord passé sur les sommets, au vent du sud, chaud, sec parfois chargé de sables…de quoi faire geler la fleur tardive du yucca qui se plait à embellir la vieille porte de l’étable. En 20 ans la petite cour fermée et le pré attenant (pour la vache salers et le cheval), se sont transformés en un espace naturel rendu à la vie sauvage.


Cet espace est limité par des haies : une est composée d arbustes variés, pour bavarder avec notre unique voisin et lui laisser l’accès aux rayons du soleil. Trois autres plus anciennes à notre arrivée sont plantées de châtaigniers, de chênes, de noisetiers, de fusains, de houx et d’arbres morts agrémentés de lierre. Un nid de corneilles y est installé et fréquenté. Un muret, des vieilles souches, des tas de bois, sont présents pour servir d’abris aux hôtes du jardin.

Au cœur du jardin cohabitent, vieux tilleuls, verger, grands conifères (douglas, cèdre du Liban ou de l’Himalaya), amoureux des terres acides et très appréciés par les tourterelles et de nombreux passereaux.

Pour finir de planter le décor, un bassin biologique au murmure d’eau permanent, permet de rompre l’unité de verdure donnée par la pelouse haute parsemée de thym sauvage et de pissenlits et le coin de prairie naturelle. Bien sur, la jardinière se plait à inclure d’autres volumes de couleur avec des rosiers anciens, iris, lavande et autres plantes qui veulent bien s’adapter.


Le bassin biologique qui fonctionne en circuit fermé, permet dans sa partie lagune, d’avoir des plantes aquatiques, des nénuphars et surtout d’offrir un lieu de baignade permanent pour les oiseaux. Les écureuils viennent aussi s’y désaltérer. Quant à nous, pendant l’été, nous pouvons prendre un bain avec les carpes amour.

La maison abrite sous sa toiture, une colonie de pipistrelles. Dès la tombée du jour, elles chassent les moustiques et autres insectes au dessus du bassin et tout en admirant leur ballet aérien, nous pensons à l’aide qu’elles nous apportent…sans produit !



Le coin laissé en prairie naturelle n’est pas toujours aussi réussi, mais la règle est de ne plus y toucher, du printemps aux gelées. Cette zone est donc appropriée au monde des insectes et à tout petit animal voulant s’y réfugier.


                 	    Au fil des saisons, sédentaires, migrateurs partiels, voyageurs du grand nord ou hôtes de passage, le jardin accueille plus de 36 espèces différentes sans compter les autres habitués (lapins de garenne, hérissons, écureuils, grenouilles lézards de muraille et vert, libellules papillons abeilles…)


 Le lierre laissé sur certains arbres, en plus de son côté esthétique, sert d’abri, de réservoir à insectes et offre gracieusement ses fruits lorsque les gelées matinales viennent ourler son feuillage.


 Parmi les 14 nichoirs installés, (cavernicoles, hirondelles de fenêtre, chevêche…) si tous ne sont pas régulièrement occupés, cette année, avec de la patience, nous avons pu photographier l’envol de 7 jeunes, mésanges bleues, cachées dans le vieux pommier. Le gite est offert, les oiseaux choisissent !


    Notre plaisir étant de partager avec d’autres, nous ouvrons notre jardin sur demande au public et nous accueillons les enfants de l’école du village, pour l’observation aux mangeoires ou une ballade au jardin vers juin, à la recherche d’indices.

D’autres écoles ont l’air de vouloir travailler dans ce sens : un objectif pour 2010 !


       A très bientôt, pour une prochaine ballade dans notre petit coin du Cantal.
                                                                    Evelyne et Jean-Pierre



N'hésitez pas à détailler les descriptions : par exemple pour les arbres, vous pouvez préciser les essences (chêne, noisetier, érable…) et l'endroit où ils poussent.

Vous pouvez illustrer cette rubrique de photos numériques sans toutefois dépasser le format image web 300 x 400 pixels, et aussi d'un plan schématique du terrain (dessin scanné par exemple au format jpeg).