Fougères

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Image:Asplenium_ceterach_04_Jean_TerrisseBR.JPG Image:Polypodium_cambricum_Jean_TerrisseBR.JPG Image:Fougere_RN_Pinail_Nicolas_Macaire3227BR.jpg Image:Polypode_commun_Polypodium_vulgare_4_Nicolas_MacaireBR.jpg

Différentes espèces de fougères - photos Jean Terrisse & Nicolas Macaire


Définition (Ramade F.)

Cryptogames vasculaires herbacés ou ligneux, les fougères ont constitué un groupe dominant des forêts carbonifères.

Aujourd'hui encore il existe plusieurs genres arborescents (famille des Cyathéacées) dont certains pouvant atteindre une vingtaine de mètres de haut dans des forêts tropicales, voire tempérées chaudes (Nouvelle-Zélande). Ce groupe renferme aussi de nombreuses espèces épiphytes propres aux forêts pluvieuses.

Dans les pays tempérés, la fougère aigle envahit les pâturage exposés à une pression excessive par les Ongulés domestiques. L'usage de phytocide pour éliminer cette végétation inutilisable par les troupeaux conduit à épandre des pesticides dans des pâturages naturels jusque-là exempts de traitements chimiques.

Source: Dictionnaire encyclopédique de l'écologie - Ramade F. - 1993 - Ediscience


Les fougères, des plantes primitives...

Au sein du règne végétal, les fougères et plantes alliées comme les prêles ou les lycopodes, occupent une place à part : elles constituent l’embranchement des Ptéridophytes, encore appelées Cryptogames vasculaires. Ce groupe très ancien dont les débuts remontent à l’ère primaire (Psilophyton du Canada, Rhynia de la tourbière de Rhynie en Ecosse) et qui a connu son apogée durant l’ère Carbonifère, mélange de manière originale des traits archaïques et des caractères modernes qui le placent « entre » les mousses et les plantes à fleurs.

Parmi les innovations qui auront les plus fortes conséquences sur l’évolution du règne végétal, les fougères ont ainsi « inventé » les racines et les vaisseaux conducteurs de sève : les premières assurent un ancrage stable à la plante tout en lui permettant de puiser l’eau et les sels minéraux profondément dans le sol, tandis que les seconds permettent de transporter les nutriments jusqu’aux parties aériennes les plus élevées. Contrairement aux mousses, toujours de taille réduite et très dépendantes du milieu aquatique, les fougères peuvent coloniser des milieux secs et développer un appareil végétatif différencié où la présence de racines, de tiges et de feuilles annonce déjà l’architecture complexe des plantes à fleurs.
C’est au niveau de leur reproduction toutefois que les fougères ont conservé un archaïsme certain qui les rapproche plus des algues et des mousses : la germination des spores donne naissance à un petit végétal chlorophyllien de quelques mm – le prothalle – sur la face inférieure duquel se différencient des organes femelles (les archégones) et des organes mâles (les anthéridies). Ces derniers émettent des gamètes ciliés (les anthérozoïdes) qui, en présence d’eau, iront féconder les oosphères femelles. Un œuf se forme, qui va donner naissance à une plantule, d’abord parasite de son propre prothalle, mais rapidement autonome avec la formation des premières racines et des jeunes feuilles.


Une fougère typique telle que le Polypode commun présente une morphologie caractéristique : la tige, souterraine chez toutes les espèces françaises (rhizome), donne naissance à une ou plusieurs feuilles nommées frondes, typiquement enroulées en crosse en début de vie. A la face inférieure, le long des nervures, de petits amas colorés en jaune ou orange, les sores contiennent les sporanges qui, à maturité, laisseront s’échapper les spores.

A côté de ce plan de base des Filicales (les fougères « typiques »), le groupe largement majoritaire au sein des Ptéridophytes, on peut observer d’autres organisations caractéristiques d’ordres moins diversifiés et plus discrets comme ceux des lycopodes, des sélaginelles ou des isoètes. Les prêles méritent une mention particulière en raison de leur relative abondance et de leur morphologie particulière, immédiatement reconnaissable : une tige portant à intervalles réguliers des verticilles de rameaux articulés et se terminant par un épi sporangifère. De nos jours, on n’en connaît plus que 25 espèces dans le monde entier, un pâle reflet des forêts secondaires où les Calamites atteignaient 30m de hauteur !

Différents cortèges écologiques
Les fougères au jardin

Scolopendre

Osmonde royale

Fougère aigle

Fougère mâle

Capillaire des murailles

Cétérach officinal