Céphalanthère à longues feuilles
Céphalanthère à longues feuilles Cephalanthera longifolia - photo Cédric Mroczko
On trouve en France entre 150 et 160 taxons d’orchidées sauvages qui occupent divers habitats : milieux secs (pelouses), milieux humides (prairies humides) ou encore les milieux forestiers. Quelques unes apprécient les sols acides, d’autres apprécient les sols calcaires.
Sommaire
Etymologie
- Nom latin : Cephalanthera longifolia
- Autre nom : Céphalanthère à feuilles étroites
- Famille : Orchidacées
Reconnaître une orchidée
Leurs feuilles forment une rosette caractéristique. Elles possèdent de nombreuses nervures parallèles, sont souvent lisses et luisantes et suivant les espèces peuvent être tachetées ou non. Ensuite, l’orchidée se reconnaît à une unique tige qui porte les fleurs (hampe florale). Enfin, chaque fleur est composée de 3 pétales et 3 sépales. L’un des pétales est souvent modifié, il est généralement bien reconnaissable à sa forme et son dessin caractéristiques : on l’appel le labelle. Plusieurs orchidées possèdent un labelle particulier qui rappelle une silhouette d’animal (insectes chez les ophrys) ou humaine. C’est généralement la forme du labelle qui leur a donné leurs noms : par exemple orchis singe, orchis homme pendu, ophrys abeille etc.
Description
Feuilles allongées, étroites, à bords parallèles, vert plus sombre. plus grêle que Cephalanthera damasonium, fleurs très blanches, s'ouvrant davantage, laissant voir un point orange plus petit à la base du labelle.
Répartition
Partout en France, Allemagne, Angleterre
Habitat
Bois, Sols calcaires
Reproduction des orchidées
Les orchidées se reproduisent par fécondation croisée. Elles utilisent les insectes pour véhiculer le pollen de fleur en fleur. Pour attirer les insectes, elles recourent à diverses méthodes affinées depuis leur apparition sur terre il y a environ 20 ou 30 millions d’années.
- Méthode 1 : C’est le nectar qui attire l’insecte butineur. En plongeant au fond de la fleur, l’insecte bouscule deux sacs remplis de pollen : les pollinies, qui se fixent sur sa tête. En allant butiner une autre fleur il fécondera involontairement celle-ci par le pollen transporté !
- Méthode 2 : Certaines orchidées diffusent une odeur imitant à la perfection les phéromones sexuelles émises par les femelles insectes. Les mâles ainsi attirés se posent sur la fleur, et les pollinies se collent aux insectes.
- Méthode 3 : Le labelle de certaines orchidées (par ex. Ophrys mouche, Ophrys abeille…) est un leurre visuel sur lequel les mâles tentent de s’accoupler. Là encore, en se posant sur le labelle, les pollinies se collent sur la tête des mâles qui pourront alors transporter le pollen ailleurs.
Statut
Espèce non protégée, protection souhaitable.
Bibliographie
- Guide des fleurs sauvages - Fitter R., Fitter A., & Blamey M. (1997) - Edition Delachaux & Niestlé.
- Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient - Pierre Delforge (2005) - Edition Delachaux & Niestlé.
- Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg - Collectif (2006) - 2eme édition - Edition Biotope-Parthénope.
- Une répartition des orchidées sauvages de France - P. Jacquet (1995) Edition Société Française d’Orchidophilie (SFO) – 3ième édition.
- Orchidées du Mercantour - Parc National du Mercantour (1999) - Edition du Cabri.
- Les orchidées sauvages de la région Centre - J.-C. Roberdeau & Al. (2002) - Edition Société d’Orchidophilie Centre Loire.
- Les orchidées du bassin de la Claise Tourangelle - C. Mouline (1995), Edition Les Cahiers de la Claise n° 9.
- Les orchidées dans l’Indre - A. Nourissat & Al. (1997), Ed. Indre Nature.
- Connaître et gérer les pelouses calcicoles - P. Maubert & T. Dutoit (1995), Edition ATEN.