Utilisateur:CYRIL DUQUENNE

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Un jardin familial dans la Plaine de Versailles
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Photo jardinLPO.jpg
Actualités de mon refuge
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  • 05 février 2011 :

Ce week end ensoleillé a été l'occasion de faire le nettoyage du jardin. Les tournesols séchés sur place ont été étrillés par les mésanges. Leurs tiges, et celles des lis, des bourraches, et des tiges de sureau coupées l'été dernier ont été tronçonnées : elles ont été placées dans un pot cylindrique, à l'horizontale, et le tout à été installé sur des tiges de métal croisées et plantées au sol.

Et voilà un super hôtel à insectes !

Les osmies, les syrphes, les guêpes solitaires et les bourdons vont pouvoir s'installer. Des dizaines de chambres tout confort, toute vues vers le sud, mais placées agréablement à l'ombre d'un cerisier, entourées dès avril de fleurs des champs... Et tout cela gratuitement !


Et bonne nouvelle : des mésanges bleues tournent autour du nichoir installé à leur intention.



  • 27 mars 2011 :

Les vendredi et samedi ont été si beaux qu'il aurait été dommage de se priver de jardiner. Et d'observer la faune. Le printemps devient enfin une réalité !

Mon hôtel à insectes comporte au moins un locataire : une coccinelle a trouvé très pratique de loger dans le creux d'une tige de bourrache.

Pancarte refugeLPO Vlpx.jpg

J'ai enfin installé la pancarte.


Quant au nichoir fourni par la LPO pour le refuge, il semble qu'il soit lui aussi habité : j'ai cru voir une mésange bleue s'envoler du nichoir. La pauvre a dû avoir du dérangement : la cabane de jardin est si vieille que son toit en plastique ondulé était plein de trous. Mon père et moi avons installé un toit en tôle d'aluminium. Marteau et perceuse ont fait pas mal de bruit... Mais elle est revenu sur l'arbre alors que nous nous en allions : l'orage menaçant l'a sûrement fait revenir à son abri.

Nichoir LPO Vlpx.jpg

Le nichoir pour mésange bleue installé sur un prunier. J'ai suivi les recommandations : aucune branche solide ne permet d'atteindre l'ouverture du nichoir, situé à environ 3,50m du sol, vers l'est. Pour éviter de blesser l'arbre, des bouts de bois ont été insérés entre l'écorce et le fil de fer qui retient le nichoir.


Détail amusant : alors que la perceuse-visseuse était en panne de batterie, un accenteur mouchet est venu chanter juste au dessus de notre tête, alors que nous nous échinions à visser "à la main" et au tournevis dans le chevron. Une sorte d'encouragement ?

Mes parents m'ont ramené de leur voyage en Guadeloupe un superbe cadeau : un nichoir en noix de coco ! Un nichoir semi ouvert, que j'ai installé dans le noisetier. Un rouge-gorge en fera bon usage, j'espère.

Nichoir Noixdecoco Vlpx.jpg

Elles sont grosses les noisettes, cette année !


Enfin, pour favoriser l'installation de la biodiversité, j'ai installé un abri à papillons contre la cabane. En ont-ils besoin, vu que la cabane regorge de cachette ? A cela, je réponds que : d'une part, c'est joli, d'autre part, plus il y a d'abris, mieux c'est.

Pour éviter que l'abri à papillons ne se transforme en cimetière à papillons (à cause des araignées qui y éliraient domicile) je tente quelque chose : des branches fraîches de thym et de romarin ont été mises à l'intérieur de l'abri. Je ne pense pas que ça fasse fuir les papillons, qui butinent ces plantes - en revanche, c'est sûr que les araignées n'aiment pas leur parfum.

Abri papillons Vlpx.jpg

J'ai vu samedi un superbe paon de jour... Viendra-t-il y habiter ?


  • 4 et 5 juin 2011 : Bienvenue dans mon jardin !


Les 4 et 5 juin, notre jardin refuge sera ouvert à la visite ! Rendez-vous à Villepreux, route de Rennemoulin (à proximité de l'Amichien, centre de dressage), pour visiter le jardin familial.

Cette année, l'intégralité du jardin (400m²) sera ouvert à la visite. nous pourrons échanger des conseils et partager des informations. Je serai là pour présenter le jardin ornemental cultivé sur BRF, et les aménagements favorisant la biodiversité.

Nous vous attendons avec impatience !



  • 28 mai 2011 : les oisillons piaillent !


Il y a un mois, j'entendais des piaillements dans le nichoir à mésanges : un couple y a donc pondu et élevé des petits. Je ne sais pas combien il y en avait exactement (le nichoir peut s'ouvrir, mais je n'ai pas osé déranger la nichée), mais à l'oreille, je percevais au minimum trois cris différents.

Il y a une semaine, dans la cabane pompeusement appelée "restaurant" (parce qu'il y a une table...), mes parents ont découvert dans une petite corbeille en osier... une nichée de rouge-gorges ! Il y en a cinq, bien serrés les uns contre les autres, et bien silencieux. Les deux parents leur apportent à manger. Le nid n'est pas très abrité des prédateurs car il est sur la table, j'espère qu'un chat ou un rat ne viendra pas y jeter un coup d'oeil...


N'oubliez pas que samedi 4 et dimanche 5 juin, de 14h00 à 18h00, le jardin familial / refuge LPO sera ouvert pour l'opération "Rendez-vous au jardin" : route de Rennemoulin, 78450 Villepreux. Nous vous attendons !

019 LPO.jpg

Une semaine après cette photo, les oiseaux ont plus de duvet, et les yeux moins proéminents.



  • 06 juin 2011 :

Je tiens à remercier les personnes qui sont venues visiter notre jardin ce week end pour l'opération "Rendez-vous au jardin". Ces moments sont très agréables et toujours enrichissants.

Mes parents m'ont appris la disparition des petits rouges-gorges (voir billet précédent). Je sais qu'un chat se promène dans les environs... Les parents oiseaux avaient construit leur nid assez proche du sol tout de même, il n'était donc pas suffisamment protégé.

Mais la biodiversité continue à s'installer. Des fleurs, jolies certes, mais hybrides, ont disparu de mon jardin, mais d'autres plantes tout aussi belles et plus simples les remplacent : nigelles, centaurées, coquelicots... Les cardères, alias "cabaret des oiseaux" n'ont pas levé, la sécheresse des deux mois précédents est peut-être en cause (j'ai lu aussi que les paillis de BRF annihilent le pouvoir de germination de certaines graines : or, mes plates-bandes en sont recouvertes). Je ne désespère pas.

L'abreuvoir à oiseaux continue d'être rempli : ces deux derniers mois ont été cruels pour les oiseaux, la sécheresse a été extraordinaire. L'abreuvoir a permis de compenser (un peu) ce manque d'eau. Mais les cerisiers sont victimes des razzias des sansonnets et des merles : les cerises ont meilleur goût que l'eau ? ;-) Pour éloigner ces picoreurs, mon père pense diffuser des bruits de rapaces par intermittence. Cela fera certainement fuir les oiseaux, mais :

-pour combien de temps ?

-et quid des oiseaux insectivores qui sont utiles, mais qui auront également peur des bruitages ?

Le problème reste entier...

Présentation du Refuge du Jardin Familial[modifier]


Le Refuge du Jardin Familial se trouve dans les Yvelines (78), à Villepreux, dans un espace naturel où l'urbanisation est contrôlée : le jardin est dans la Plaine de Versailles, et la ville est pile à l'horizon du Grand Canal du Château de Versailles.

Le jardin se situe à la sortie de la ville, où commencent les champs de céréales : depuis de nombreuses années, c'est du colza qui y est cultivé. On peut dire qu'il est péri-urbain. Il est entouré par les champs, le parc boisé du château de Grand'Maisons, un cours d'eau, le rû de Gally, et d'autres jardins familiaux.


Le refuge fait 400m², et s'étire en longueur d'une route jusqu'au rû. Historiquement, ce jardin comme ceux qui l'entourent on été prévu par la municipalité il y a plusieurs dizaines d'années pour permettre à des familles de produire une partie de leurs fruits et légumes. Depuis deux ans, il comporte aussi une partie ornementale et fleurie. Il est cultivé dans un esprit bio, en essayant d'appliquer les règles du développement durable.


-Voici les principaux milieux du Refuge :

  • Arbres, fourrés, haies : disséminés le long du jardin, on trouve des arbres fruitiers, un cerisier, deux pruniers, un pommier, deux noisetiers ; et deux arbres ornementaux, un lilas et un érable du Japon (il fait encore 1 mètre de haut...). Les arbustes et haies sont situés dans la partie fleurie : un cornouiller sanguin, un caryoptéris, un chèvrefeuille, des groseillers, un lierre, et une grande haie de buis.
  • Pelouse naturelle ou prairies : la pelouse est entièrement naturelle car un gazon n'est pas utile dans un endroit où l'on circule à pied, avec une brouette... Les oiseaux peuvent y trouver du plantain, du trèfle... et des insectes qui en sont friands.
  • Cultures (ex : céréales, tournesol, colza, etc.) : les cultures dans le refuge sont évidemment maraîchères. Protéger et accueillir les oiseaux insectivores est donc essentiel, dans un jardin cultivé de manière durable.
  • Mare ou points d'eau : c'est le rû de Gally qui permet aux oiseaux de trouver de l'eau. Mais dans la partie fleurie, éloignée du ruisseau, a été installé un abreuvoir pour oiseau : il s'agit d'une roue de semoir en fonte.
  • Bâtiments : dans un jardin familial, le bâtiment est la "cabane". Elle est ancienne, et faite de bric et de broc. Nul doute que ses matériaux hétéroclites servent l'abris pour quelques animaux. En revanche, un nichoir pour mésange bleue a été installé sur un prunier.
  • Murs comportant des cavités : la cabane de jardin est ouverte à tous les vents, mais le passage d'êtres humains ne permet pas à des oiseaux d'y séjourner.
  • Tas de compost : il y a un tas de compost, bien sûr, et les jardins familiaux autour en possèdent également.
Mes aménagements naturels
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Accueillir le plus d'espèces végétales et animales différentes dans un jardin est le plus sûr moyen de le cultiver de manière biologique, et, sans s'en rendre compte, de laisser la nature travailler pour nous.


Le jardin familial a longtemps été cultivé avec des engrais, des pesticides, de manière intensive. Ne jetons pas la pierre : c'est ainsi que l'on conseillait le jardinier amateur auparavant.

Aujourd'hui, mon père et moi cultivons ce jardin de manière biologique. Mon père est conseillé par l'association « Jardiniers de France ». Faire du jardin un refuge LPO était donc un prolongement naturel.



Voici quelques aménagements naturels pour faciliter la vie des oiseaux et autres auxiliaires :


-Un nichoir à mésange bleue : c'est un essai. La présence de mésanges charbonnières est avérée. Mais il me semble avoir vu des mésanges bleues : ce nichoir, adossé au tronc d'un prunier vers l'est, compensera le manque de cavités naturelles des environs.


-Une mangeoire : installée non loin du nichoir, accrochée au lilas, elle est prévue pour mettre une pomme ou autre fruit. Mais les boules de graisse et de graines font l'affaire : les mésanges les mangent suspendues à la mangeoire, et ce qui tombe au sol est pour les merles !


-Un gîte pour insectes prédateurs : au printemps, pour accueillir les syrphes et les micro-hyménoptères, j'ai réalisé en automne un gîte pour insectes. Des tiges creuses d'allium, des tiges pleine de moëlle de sureau, sont liées en fagots. De la terre argileuse en bouche la base, et le tout est abrité dans un pot cylindrique en plastique. Reste à trouver le meilleur endroit où le déposer.


-Un simple t-shirt oublié, accroché sur un mur sert d'abri à insectes en hiver : j'y ai trouvé des coléoptères « gendarmes » à l'abri du gel.


-Des plantations pour les oiseaux :
*Les tournesols font bel effet au jardin : mais plutôt que de les couper quand ils sont défleuris, je les ai laissés en place, pour permettre aux oiseaux de continuer à se nourrir en hiver de manière naturelle grâce à leurs graines. Les tiges creuses serviront d'abri pour les coccinelles !


P8010011 pf.JPG

Les tournesols sont laissés en place l'hiver.


*Les cardères cultivées sont une espèce en voie de disparition. Pourtant, cette plante, nommée aussi « cabaret des oiseaux » est aussi utile qu'elle est jolie. Ses feuilles basales soudées recueillent l'eau de pluie, tandis que ses graines riches en lipides servent de nourriture aux oiseaux, notamment les chardonnerets. Le magazine « La Hulotte » envoie gratuitement des graines de cardères à qui en fait la demande : si vous leur en demandez, renvoyez-leur quelques graines pour continuer à étendre les « terres d'accueil ».
*Il n'y avait jusqu'à peu aucun arbuste à baies pour oiseaux dans le jardin familial : un berberis et un lierre plantés l'année dernière devraient pallier ce manque.


-Construction d'un point d'eau : le ruisseau qui coule au bas du jardin n'est pas toujours suffisant, parce qu'il n'y a pas de flaques, et parce que la végétation abrite des prédateurs. Un abreuvoir a donc été installé : il est fait avec une roue de semoir en fonte. Sa présence est aussi utile pour les oiseaux que pour le jardinier : il limite l'attaque des fruits d'été par les oiseaux, qui les picorent plus par soif que par faim.


-Le tas de compost : sa présence est bien antérieure à la création du refuge LPO. Il est souvent à l'écart des activités de jardinage, car sa présence n'est pas très esthétique : les oiseaux y sont donc tranquilles.


Ces différents aménagements peuvent encore être améliorés. Une haie permettant de fournir des baies en hiver pour les oiseaux peut être une piste : il vaut mieux que les oiseaux se nourrissent de la manière la plus naturelle possible en hiver, pour éviter qu'ils soient trop dépendants de la mangeoire.