Utilisateur:CYRIL DUQUENNE
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Un jardin familial dans la Plaine de Versailles
ACTUALITES DE MON REFUGE
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Présentation du Refuge du Jardin Familial
Le Refuge du Jardin Familial se trouve dans les Yvelines (78), à Villepreux, dans un espace naturel où l'urbanisation est contrôlée : le jardin est dans la Plaine de Versailles, et la ville est pile à l'horizon du Grand Canal du Château de Versailles.
Le jardin se situe à la sortie de la ville, où commencent les champs de céréales : depuis de nombreuses années, c'est du colza qui y est cultivé. On peut dire qu'il est péri-urbain. Il est entouré par les champs, le parc boisé du château de Grand'Maisons, un cours d'eau, le rû de Gally, et d'autres jardins familiaux.
Le refuge fait 400m², et s'étire en longueur d'une route jusqu'au rû. Historiquement, ce jardin comme ceux qui l'entourent on été prévu par la municipalité il y a plusieurs dizaines d'années pour permettre à des familles de produire une partie de leurs fruits et légumes. Depuis deux ans, il comporte aussi une partie ornementale et fleurie. Il est cultivé dans un esprit bio, en essayant d'appliquer les règles du développement durable.
-Voici les principaux milieux du Refuge :
- Arbres, fourrés, haies : disséminés le long du jardin, on trouve des arbres fruitiers, un cerisier, deux pruniers, un pommier, deux noisetiers ; et deux arbres ornementaux, un lilas et un érable du Japon (il fait encore 1 mètre de haut...). Les arbustes et haies sont situés dans la partie fleurie : un cornouiller sanguin, un caryoptéris, un chèvrefeuille, des groseillers, un lierre, et une grande haie de buis.
- Pelouse naturelle ou prairies : la pelouse est entièrement naturelle car un gazon n'est pas utile dans un endroit où l'on circule à pied, avec une brouette... Les oiseaux peuvent y trouver du plantain, du trèfle... et des insectes qui en sont friands.
- Cultures (ex : céréales, tournesol, colza, etc.) : les cultures dans le refuge sont évidemment maraîchères. Protéger et accueillir les oiseaux insectivores est donc essentiel, dans un jardin cultivé de manière durable.
- Mare ou points d'eau : c'est le rû de Gally qui permet aux oiseaux de trouver de l'eau. Mais dans la partie fleurie, éloignée du ruisseau, a été installé un abreuvoir pour oiseau : il s'agit d'une roue de semoir en fonte.
- Bâtiments : dans un jardin familial, le bâtiment est la "cabane". Elle est ancienne, et faite de bric et de broc. Nul doute que ses matériaux hétéroclites servent l'abris pour quelques animaux. En revanche, un nichoir pour mésange bleue a été installé sur un prunier.
- Murs comportant des cavités : la cabane de jardin est ouverte à tous les vents, mais le passage d'êtres humains ne permet pas à des oiseaux d'y séjourner.
- Tas de compost : il y a un tas de compost, bien sûr, et les jardins familiaux autour en possèdent également.
Mes aménagements naturels
Accueillir le plus d'espèces végétales et animales différentes dans un jardin est le plus sûr moyen de le cultiver de manière biologique, et, sans s'en rendre compte, de laisser la nature travailler pour nous.
Le jardin familial a longtemps été cultivé avec des engrais, des pesticides, de manière intensive. Ne jetons pas la pierre : c'est ainsi que l'on conseillait le jardinier amateur auparavant.
Aujourd'hui, mon père et moi cultivons ce jardin de manière biologique. Mon père est conseillé par l'association « Jardiniers de France ». Faire du jardin un refuge LPO était donc un prolongement naturel.
Voici quelques aménagements naturels pour faciliter la vie des oiseaux et autres auxiliaires :
-Un nichoir à mésange bleue : c'est un essai. La présence de mésanges charbonnières est avérée. Mais il me semble avoir vu des mésanges bleues : ce nichoir, adossé au tronc d'un prunier vers l'est, compensera le manque de cavités naturelles des environs.
-Une mangeoire : installée non loin du nichoir, accrochée au lilas, elle est prévue pour mettre une pomme ou autre fruit. Mais les boules de graisse et de graines font l'affaire : les mésanges les mangent suspendues à la mangeoire, et ce qui tombe au sol est pour les merles !
-Un gîte pour insectes prédateurs : au printemps, pour accueillir les syrphes et les micro-hyménoptères, j'ai réalisé en automne un gîte pour insectes. Des tiges creuses d'allium, des tiges pleine de moëlle de sureau, sont liées en fagots. De la terre argileuse en bouche la base, et le tout est abrité dans un pot cylindrique en plastique. Reste à trouver le meilleur endroit où le déposer.
-Un simple t-shirt oublié, accroché sur un mur sert d'abri à insectes en hiver : j'y ai trouvé des coléoptères « gendarmes » à l'abri du gel.
-Des plantations pour les oiseaux :
*Les tournesols font bel effet au jardin : mais plutôt que de les couper quand ils sont défleuris, je les ai laissés en place, pour permettre aux oiseaux de continuer à se nourrir en hiver de manière naturelle grâce à leurs graines. Les tiges creuses serviront d'abri pour les coccinelles !
Les tournesols sont laissés en place l'hiver.
*Les cardères cultivées sont une espèce en voie de disparition. Pourtant, cette plante, nommée aussi « cabaret des oiseaux » est aussi utile qu'elle est jolie. Ses feuilles basales soudées recueillent l'eau de pluie, tandis que ses graines riches en lipides servent de nourriture aux oiseaux, notamment les chardonnerets. Le magazine « La Hulotte » envoie gratuitement des graines de cardères à qui en fait la demande : si vous leur en demandez, renvoyez-leur quelques graines pour continuer à étendre les « terres d'accueil ».
*Il n'y avait jusqu'à peu aucun arbuste à baies pour oiseaux dans le jardin familial : un berberis et un lierre plantés l'année dernière devraient pallier ce manque.
-Construction d'un point d'eau : le ruisseau qui coule au bas du jardin n'est pas toujours suffisant, parce qu'il n'y a pas de flaques, et parce que la végétation abrite des prédateurs. Un abreuvoir a donc été installé : il est fait avec une roue de semoir en fonte. Sa présence est aussi utile pour les oiseaux que pour le jardinier : il limite l'attaque des fruits d'été par les oiseaux, qui les picorent plus par soif que par faim.
-Le tas de compost : sa présence est bien antérieure à la création du refuge LPO. Il est souvent à l'écart des activités de jardinage, car sa présence n'est pas très esthétique : les oiseaux y sont donc tranquilles.
Ces différents aménagements peuvent encore être améliorés. Une haie permettant de fournir des baies en hiver pour les oiseaux peut être une piste : il vaut mieux que les oiseaux se nourrissent de la manière la plus naturelle possible en hiver, pour éviter qu'ils soient trop dépendants de la mangeoire.