Potager bio
- Mini serre - photo Nicolas Macaire LPO
- Jardinage biologique - photo Aymeric Delporte LPO
- Potager bio - photo Aymeric Delporte LPO
Le potager est le lieu de production des légumes, des fruits et plantes potagères. C’est l’un des espaces où le jardinier intervient le plus. Néanmoins, en adoptant certains principes comme l’association de plantes, la rotation des cultures, la pousse des herbes sauvages…, ce milieu très artificialisé peut révéler une faune et une flore variée. Voici quelques méthodes pour confectionner un potager bio et accueillir sa petite faune associée.
Stop aux pesticides et aux engrais chimiques !
En jardinage bio, la première action est d’abandonner les produits phytosanitaires de synthèse et les engrais, trop nocifs pour la faune. Seules certaines substances chimiques « naturelles » - car présente dans la nature - sont tolérées (roténone, pyrèthre, Bacillus thuringiensis). Les désherbants et pesticides sont des produits chimiques détruisant les microorganismes dans le sol : bactéries, mycélium de champignon, algues, nématodes, larves de coléoptères, acariens, fourmis, millepattes, protozoaires, vers de terre… La disparition de ces microorganismes déséquilibre les sols.
Les engrais chimiques sont également à proscrire ! Ces derniers sont absorbés de façon excessive par les plantes, provoquant un déséquilibre biochimique, conduisant à leur affaiblissement. Les plantes sont alors plus sensibles aux maladies et ravageurs. Les engrais ne sont pas fixés par le sol ; ils sont lessivés par les pluies et ils s’infiltrent rapidement dans les nappes phréatiques et polluent alors les eaux.
Fertilisez votre sol
Afin d’accroître le rendement du potager, l’une des priorités est de bien nourrir votre sol afin qu’il puisse à son tour nourrir les plantes et les légumes. Bien sûr, pas question d’utiliser un quelconque engrais du commerce : adoptez plutôt la « compost attitude » !
Le tas de compost permet le recyclage naturel des végétaux (épluchures de fruits et de légumes, coquilles d’œufs…), par un processus de déstructuration, de fermentation et de digestion par les microorganismes et les vers du compost. Le compost permet donc de produire un terreau utile pour fertiliser naturellement votre potager en recyclant une partie des déchets ménagers.
Il est possible d’utiliser soit :
- Le composteur classique en bois. Reportez-vous à la rubrique compost
Vous pouvez aussi utiliser le tout nouveau système, le lombricompostage, variante du compostage: Il s’agit d’introduire artificiellement des vers de compost dans le tas de déchets afin de faciliter et d’accélérer la décomposition de la matière organique.
- Le lombricomposteur, appareil permettant la formation d’un terreau de première qualité.
Le jardinier pourra utiliser les produits du lombricomposteur pour les plantes, jardins, parcs… En effet, le lombricompostage produit deux types d’engrais, le lombricompost et le « thé de vers ». Le lombricompost, de la consistance d’un terreau et sans odeur, est un complément nutritionnel qui régénère et aère le sol tout en favorisant la rétention d’eau. Stable et directement assimilable par les végétaux, il favorise l’enracinement et la croissance des végétaux en ajoutant des éléments nutritifs.
Le « thé de vers », récupéré dans le fond du lombricomposteur, provient essentiellement de l’eau contenue dans les déchets de cuisine (environ 80% de leur masse) chargée des nutriments, minéraux et oligo-éléments assimilés lors de l’écoulement dans le lombricompost. Cet engrais liquide ne doit pas être utilisé sur les végétaux, mais doit être dilué dans 10 parts d’eau pour une part de liquide. Les récoltes se font en moyenne tous les mois, voire toutes les 6 semaines.
Association de plantes
Les associations de plantes sont l’une des autres clés du jardinage bio ! Elles permettent d’éloigner les ravageurs ou les maladies, bien qu’on ne sache pas toujours expliquer de façon précise ce phénomène. Néanmoins, on sait déjà que l’association de plantes permet :
- leur stimulation grâce à des substances sécrétées au niveau des racines,
- leur protection mutuelle contre les parasites ou les maladies,
- une meilleure occupation de l’espace aérien et souterrain.