Utilisateur:OLIVIER DOMARLE

REFUGE LPO "LES LITES", LIEU-DIT DE LA RODARIE, 63600 AMBERT

Ma propriété se trouve dans une région de moyenne montagne, à 930m d'altitude, sur les hauteurs du bassin d'Ambert dans le Puy de Dôme, dans les Monts du Forez. C'est une zone de bois et prairie, avec quelques petites exploitations agricoles, de l'exploitation forestière, et une faible densité de population. Toutes les conditions exigées par la charte LPO étaient remplies ; je me suis naturellement inscrit en Mars 2009.

 

L'entrée de notre refuge LPO "Les Lites".

DESCRIPTION DE MON REFUGE

La propriété s'étend sur près de 1ha de prairie et de bois. C'est donc une zone rurale, d'exploitation agricole extensive et forestière. Le terrain et les alentours se composent d'une mosaïque de forêts profondes et de petits bosquets de conifères et de feuillus (douglas, épicéas, noyers, hêtres, frênes, merisiers, chênes, pommiers), de haies entretenues (genêts, noisetiers, fougères), de prairies pour le pâturage et la fauche (graminées, fleurs sauvages). J'ai une source qui coule en permanence sur le terrain offrant de l'eau pure à volonté à la faune et la flore.

Refuges LPO, Les Lites, dans les Monts du Forez (Massif Central). La pente est orientée plein Ouest.

Trois bâtiments anciens, en pierre, surplombent le terrain, offrant des refuges aux abeilles et aux oiseaux. Ceci pose d'ailleurs un problème d'isolation thermique, les joints étant parfois creusés profondément. Je les rebouche peu à peu en hiver, et je compense en installant des nichoirs pour les oiseaux et des nichoirs pour insectes dans des bûches. Des murets de pierres bornent les parcelles. D'ailleurs, bien que ce soit un peu prématuré pour en tirer des conclusions, aucun des aménagements artificiels n'est occupé ! Est-ce parce que les solutions naturelles pullulent ?

Ancienne ferme, le site est isolé des hameaux voisins.

En ce qui concerne la faune, nous pouvons régulièrement observer des chevreuils, des renards, des blaireaux, des traces de sangliers (mais uniquement les traces), des fouines, des rapaces (milans et buses), des corbeaux, des pics et parfois des faisans.

De nombreux chevreuils nous rendent visite.

L'hiver, dans les mangeoires, nous pouvons observer des chardonnerets, des geais, des gros-becs, des mésanges (bleues, charbonnières, nonnettes), des colonies de pinsons du nord et pinsons des arbres, de discrets rouges-gorges, des tarins des aulnes, des verdiers et des sitelles. Avec l'arrivée du printemps, reviennent les bergeronnettes grises et les bergeronnettes des ruisseaux, et surtout des rouges-queues.

L'une des mangeoires très fréquentée l'hiver.

MES AMENAGEMENTS

Quatre mangeoires/distributeurs sont installées en début d'hiver. Les plateaux sont les préférés des pinsons, verdiers, rouges-gorges, gros-becs, alors que les mésanges préfèrent les dispositifs suspendus (mélange de margarine, flocons d'avoine, riz cuit, miettes de pain, bien plus appétant que les boules de graisses du commerce). L'hiver 2008-2009, j'ai du atteindre les 60kg de graines de tournesol de consommation ! Des voisins se sont gentillement plaint de ne plus voir d'oiseaux fréqueter leur mangeoire... Pour l'hiver 2009-2010, j'ai commandé des graines de tournesols bio à la LPO.

Une dizaine de nichoirs sont installées à la fin de l'hiver. Ce sont des nichoirs en pin de fabrication maison, inspirés des modèles du commerce, de formats différents pour accueillir les rouges-gorges, les mésanges ou les rouges-queues... Les hérissons peuvent trouver des abris sous les tas de bois, ou dans une vieille souche creuse de frêne couverte par des tuiles.

Les nichoirs de fabrication maison.

Le printemps 2009 inaugure un potager et 100m² de fleurs mellifères. Ces fleurs ont attirés une foule d'insectes en été alors que les fleurs du printemps sont en fin de cycle. La douceur de l'automne a été profitable à ces fleurs, et donc aux insectes. Aucun traitement ni enrichissement d'origine chimique n'est utilisé. Je prépare du purin d'ortie très efficace, particulièrement sur les tomates. Et bien entendu, nous faisons notre compost.

Les abeilles ont aussi leur abris au milieu des fleurs d'été.

ACTUALITES DE MON REFUGE

Le site n'est inscrit que depuis Mars 2009 (Refuge n°15830). A la réception de mon kit, j'ai installé rapidement le nichoir, mais pas le panneau "Ici, nous protégeons la nature". En effet, mon comportement n'est pas totalement irréprochable. Le terme "protégeons" suppose, à mon sens, qu'il n'y ai aucune ombre au tableau.

Silène dihoïque

Avec le succès des graines de tournesol durant l'hiver 2008-2009, j'ai amélioré les installations pour mieux subvenir aux besoins des oiseaux pour passer cet hiver particulièrement rigoureux (4 mois de neige). Depuis, nichoirs et abris artificiels se sont multipliés mais je n'ai constaté aucune fréquentation durant le printemps 2009, et pas davantage en été. Il y a pourtant 3 nichées de rouges-queues des les murs et les granges. Le biotope offre probablement tout le nécessaire pour ne pas obliger la faune à se retrancher dans mes dispositifs artificiels. Alors que les hirondelles, les bergeronnettes et les rouges-queues on fait leur apparition avec le printemps, les rouges-gorges et les petites mésanges nonettes et mésanges bleues sont devenus invisibles: migration vers des quartiers d'été ? Les mésanges charbonnières, les verdiers, les gros-becs et les pinsons sont toujours là, et fréquentent même le distributeur pour chiper les quelques graines qui restent.

Avec l'arrivée de cet automne en 2009, les colonies de pinsons et des différnetes mésanges sont beaucoup plus visibles ; peut être aussi parce qu'il y a moins de feuilles dans les arbres. Les pommiers sont encore copieusement chargés de leurs fruits ; les oiseaux n'auront qu'à se servir. 

Fervents consommateurs des distributeurs en hiver, les rouges-gorges sont devenus extrêmement discrets en été, ou peut-être ont-ils migrés vers leurs quartiers d'été ?