Utilisateur:YANN VAN DEN BERGHE

De test
Révision datée du 10 juin 2011 à 09:25 par 328535 (discussion | contributions) (Mise à jour des observations pour 2011 et nouvelles du refuge.)
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Introduction

Le refuge de Nidauzel se situe en France Métropolitaine, dans le Tarn et Garonne (82), à l'entrée des Gorges de l'Aveyron, sur la commune de Bruniquel. Il est classé refuge sur la surface de 51 ha. Son propriétaire est une association de loi 1901 à but non lucratif. C'est pour le moment en mon nom propre que j'ai décidé de débuter ce refuge, et espère qu'un jour celui-ci passera en statut "excellence".

Refuge-lpo-nidauzel.jpg

Refuge - Photo Yann Van den Berghe.
Actualités de mon refuge

Actuellement, je continue l'aménagement de la mare qui permet à de nombreuses espèces animales de trouver un point d'eau les étés caniculaires. Evidemment, cette marre est aussi un lieu de vie en toutes saisons et attire de nombreuses espèces d'oiseaux, d'autant plus que non loin de celle-ci se trouve un érable champêtre et un chêne multicentenaires. Je prépare des nichoirs avec caméras infra rouge et réfléchis à un projet de mise en ligne des films en tant réelle sur le site internet du refuge (http://lpo.nidauzel.info)


NOUVEAUTES DE MON REFUGE (en 2011)

Cette année j'ai créé une deuxième petite mare. J'ai profité de la venue des artisans pour mettre notre fosse sceptique aux normes européennes (il faut montrer l'exemple !) pour leur demander de creuser une petite mare à un emplacement où il devait y en avoir une autrefois (mais qui semble avoir été bouchée par le passé). C'est toujours un très grand plaisir d'oeuvrer pour la nature en général. D'autre part, j'ai des surprises à partager avec vous tous, chers amis de la L.P.O ! Voyez plutôt :

- Les 6 ruches se portent à merveille malgré un hiver assez rigoureux par moments. Nous n'avons pas eu besoin de nourrir ce qui est une très bonne nouvelle, sauf un essaim de l'an dernier qui n'avait pas assez de réserves. Nous avons fait procéder à une analyse du spectre pollinique complet de notre miel 2010 afin de nous aider à déterminer quelles sont les plantes que butinent les abeilles dans le Causse de Bruniquel. Voici donc la liste du laboratoire d'analyse apicoles du CETAM Lorraine : (analyse N110476)

  • Aspect du miel : Liquide amec amorce de séparation de phase.
  • Couleur : ambré foncé.
  • Odeur : assez faible, végétal.
  • Saveur : complexe, fruité, acidulé, assez persistant.
  • Importance du culot de centrifugation : assez important.
  • Nombre de grains pour 10g de miel : 89600 grains/10 g.
  • Signes d'adultération : Pas de signes à l'analyse pollinique.
  • Eléments indicateurs de miellat : Nombreux : spores, hyphes, asques (le miellat est excrété par les arbres et les pucerons et fournissent un miel d'été. Sa quantité permet de déceler des changements climatiques éventuels, car ce miellat est très important les nuits très fraiches suivies de journées chaudes à très chaudes d'été).
  • Eléments divers : Fibres et particules végétales, sédiment fin.
  • Pollens dominants : Castanea sativa (83%) (attention, le pollen dominant ne détermine pas l'appelation du miel, car certaines plantes donnent de très grandes quantités de pollens sur leurs fleurs, tel le châtaignier dont il est question ici, et d'autres ne donnent que très peu de pollen tel que l'accacia par exemple).
  • Pollens minoritaires : Rubus sp - 13% tout de même !
  • Pollens très minoritaires ou isolés : Tilia sp 2% puis inf. à 1% : Helianthus, echium sp, robinia, crataegus, trifolium sp, centaurae sp, allium sp, lamiaceae, brassicaceae, solidago type.
  • Pollens anémophiles ou de plantes réputées non nectarifères (% données par rapport pollens totaux) : Poaceae, quercus sp, zea.
  • Dominants : Châtaigner 83%
  • Minoritaires : Ronce 13% tout de même !
  • Très minoritaires ou isolés : Tilleul 2% - Et inf. à 1% : tournesol (j'en avais semé quelques graines pour les oiseaux l'hiver et ils avaient effectivement été jusqu'à mâturité !), vipérine, robinier, aubépine, trèfle, centaurée, ail (ail sauvage très présent en effet), lamiacée, brassicacée, solidago type.
  • Anémophiles ou de plantes réputées comme non nectarifères : poacée, chêne, maïs.
  • Eléments indicateurs de miellat : Très nombreux (les abeilles butinent en effet le miellat surtout sur les érables de Montpellier).
  • Conclusions : Profil pollinique d'un miel de miellat - Ce miel contient énormément d'éléments indicateurs de miellat : spores, asques, et hyphes. Les miellats ne contiennent pas de pollen à l'état natif.
  • Analyse signée par P. Schweitzer du Laboratoire C.E.T.A.M Lorraine.
  • Remarques importantes : Une analyse pollinique n'est pas une analyse de la composition florale d'un miel. Il s'agit uniquement des pollens présents dans le miel dont le profil peut être très éloigné de la composition réelle. Il faudrait compléter par une analyse physico-chimique ce que nous ferons peut-être pour le miel 2011 si notre budget le permet.

Pour couronner ce succès des abeilles qui ont un impact très important sur la biodiversité comme nous le savons tous, j'ai construis une ruche d'observation en parois de verre'que'je vais mettre en service dés que le temps le permettra à partir d'un cadre de couvain tiré d'une ruche. Alors, je ferai des photos que je partagerai avec vous sur la vie intérieure de la ruche.

- Les nichoirs ont été occupés ce printemps, mais pas tous. Un couple de mésanges charbonnières, un de mésanges bleues, un couple de rouge queues.

- L'arrivée d'une huppe fasciès m'a ravi ! Je n'en avais jamais vu chez moi depuis 20 ans que j'y habite ! Je ne sais pas s'ils ont niché là, je n'ai pas entendu leurs chants en tous cas. Est-ce un effet bénéfique de la première petite mare construite il y a quelques années maintenant et qui voit un petit biotope se mettre en place ? En tous cas, ces petits points d'eau permanents ont un effet très bénéfique sur la venue des oiseaux. J'ai même pu assister à la tentative de chasse d'un épervier qui a littéralement foncé dans le roncier en bord de mare pour attrapper un petit passereau en vain...

- Pendant l'hiver, au poste de nourrissage mis en place depuis l'an dernier, de nouvelles espèces sont apparues : le tarin des aulnes, la fauvette à tête noire, les chardonnerets élégants, les verdiers d'Europe en plus des mésanges bleues et charbonnières qui venaient l'an dernier. Par contre je n'ai pas vu de geai des chênes à la mangeoire cette année.

- Samedi dernier (4 juin) je me suis rendu à l'affût d'un ami ornitho amateur en limite de notre refuge. J'ai eu la très grande et formidable surprise (et chance !) de voir arriver deux jeunes faucons pèlerins de l'année ! C'était un moment fabuleux, d'autant plus qu'ils sont restés devant moi pendant une demi-heure avant de s'envoler à nouveau. J'ai pu faire des photos superbes. Ils avaient des postures très comiques parfois. J'ai été rempli de bonheur de pouvoir les observer sans les déranger et d'avoir pu prendre quelques photos. C'était un moment formidable et comme "une osmose" entre eux et moi. L'année prochaine, j'aimerai investir dans une paire de jumelles et une longue vue pour pouvoir observer ces oiseaux depuis mon bureau dans mes petits temps libres. Cet oiseau est fascinant et j'ai appris plein de choses sur lui en faisant des recherches sur internet.C'est devenu un peu ma "mascotte de l'année"... En tous cas c'est sans doute ma plus mémorable observation 2011 à moins que la nature généreuse m'offre d'autres surprises. J'ai développé les photos, et peut-être qu'un jour, quand j'aurai assez de "matière éducative", je pourrai ouvrir le refuge aux visiteurs lors des journées portes-ouvertes ? Pour le moment je préfère me concentrer sur l'acquisition de connaissances du milieu, l'observation et, finalement, ma propre sensibilisation. Malheureusement, le temps me manque souvent, notament pour participer à des sorties lpo.

Faucons-pelerins1.jpg

J'espère que la fin de l'année me permettra encore de fabuleuses découvertes et observations et je viendrai alors les raconter ici.


DESCRIPTION DE MON REFUGE


Caractéristiques de votre Refuge :


  • 51 Ha (classés hors chasse depuis les années 60) ;
  • Milieu rural sauvage (plateau karstique dans les Causses) ;

Principaux milieux du Refuge :

  • Arbres, fourrés, haies
  • Pelouse naturelle (pelouses sèches riches en orchidées) ;
  • Indemne de cultures.
  • 2 marre bâchée permettant un appoint d'eau en toutes saisons, et quelques marécages naturels dans la partie haute, alimentées uniquement l'hiver par des résurgences naturelles.
  • 1000 m2 d'habitations dont un ancien pigeonnier + 4 cabanons d'observation habitables de 20m2 et une remise à bois.
  • Murs comportant des cavités très nombreux dont les anciennes murettes de berger ou de délimitations de parcelles. Toutefois certaines cavités (abris sous roche) ont aussi été murés par les hommes depuis les guerres de religions, donnant notament aux chauves-souris des lieux d'habitation et d'hivernage exclusifs.
  • Tas de composts et de fumures de moutons (il n'y a toutefois plus de moutons pour le moment à cause de chiens errants les ayant décimés mais il est en projet d'en réintroduire quelques-uns pour entretenir les pelouses sèches en douceur et naturellement.)
  • Un tas de sable pour les philanthes apivores et autres insectes qui y élèvent leurs oeufs/larves.

Les milieux autour du refuge dans un rayon de 100 mètres:

  • Arbres, fourrés, haies
  • Pelouse naturelle et prairies
  • Cultures : un petit champ de luzerne ou de maïs.
  • Mare ou point d'eau et un ruisseau : la Vère. Une rivière : L'Aveyron. Un lavoir à l'entrée du village très peuplé de batraciens.
  • Bâtiments: Les châteaux de Bruniquel et les débuts du village.
  • Murs comportant des cavités : Anciennes gariottes, un ancien moulin à vent en ruines, grottes et cavités naturelles abondantes, proximité immédiate de la forêt de la Grésigne.

Les espèces d'arbres et d'arbustes sont nombreuses :

Voici un aperçu des arbres et arbustes rencontrés dans les environs. Cette liste tient compte de tous les milieux rencontrés autour du refuge à l'entrée des gorges de l'Aveyron et dans le village.

  • Ailante, ajonc, alisier blanc et torminal, arbousier, asperge à feuilles aigües, aubépineà un style, aubépine épineuse, aulne glutineux et à feuille de coeur.
  • Baguenaudier arborescent, berberis vulgaire (épine vinette), bruyère, buis sempervirens.
  • Cèdre (de l'Himalaya et du Liban), cerisier mahaleb et merisier; charme faux-bouleau; châtaigner; chêne pubescent, vert, rouvre et pédonculé; chévrefeuille des haies, des bois, des jardins, d'étrurie, du japon; ciste à feuille de sauge; clématite (vigne blanche); cognassier commun et du Japon; cornouiller male et sanguin ; coronille arbrisseau / emerus, faux baguedonnier, naine ; corroyere à feuilles de myrte, cotoneaster commun ; cyprès ;
  • daphnée lauréole ; dorycnium à cinq folioles ;
  • églantier; ephèdre; epicéa; érable champêtre, de Montpellier, sycomore ; eucalyptus ;
  • figuier, filaria à feuilles étroites et à larges feuilles (latifolia et augustifolia) ; fragon petit houx ; framboisier (cultivé) ; frêne élevé, du midi, à fleur ; fusain d'Europe ;
  • Genêt ; gainier silicastre (arbre de Judée) ; génevrier commun ; groseiller rouge ; gui ;
  • Hêtre ; houx ;
  • if ;
  • Jasmin arbrisseau et officinal ;
  • laurier ; laurier tin ; lavande ; lierre grimpant ; lilas ;
  • mahonia ; marronier d'inde ; murier ;
  • néflier ; nerprun alaterne (purgatif) et bourdaine ; noisetier ; noyer royal et noir ;
  • ononis épineux ; orme champêtre ; osyris blanc (bois pliant) ;
  • Peuplier d'Italie, tremble et hybrides ; pin sylvestre ; pistachier térébinthe ; platane ; poirier sauvage ; pommier sauvage ; pommier (cultivé) ;prunellier (prunier épineux) ; prunier domestique ; prunier dante ;
  • robinier acacia ; romarin officinal ; ronce ;
  • santoline petit cyprès ; sapin ; sauge officinale ; sauge marsault ; saule ; seringa ; sophora du Japon ; spirée à feuilles de millepertuis ; sorbier domestique ; sumac des corroyeurs ; sureau yèble et noir ;
  •  thuya ; thym ; tilleul à petites feuilles ; troëne vulgaire ; tsuge ; tulipier ;
  •  vigne vierge à 5 folioles ; viorne lantane.


MES AMENAGEMENTS NATURELS :


  • Un nichoir à mésange (nichoir L.P.O), un nichoir à chevêche (pour tester), un nichoir dans ma cheminée condamnée (en cours de réalisation) avec, je l'espère, une installation de caméra infra rouge. Un espace de nourrissage est prévu pour l'hiver à venir.
  • Dans les accès de sous-sol inoccupés et dans les vieilles ruines à l'abandon des tailleurs de pierre d'autrefois, des aménagements pour chauve-souris et insectes (hivernage de certaines espèces par ex.) sont prévues à l'avenir. Des cavités naturelles offrent déjà des prédispositions intéressantes qu'il serait nécessaire de protéger totalement de l'accès à l'homme et aux prédateurs.
  • Un jardin en terrasse est en cours d'aménagement et fera l'objet de plantations avec sélection d'espèces spécifiques pour le nourrissage hivernal des oiseaux. Des plants de cornouiller sanguin ont déjà été placés malgré l'abondance naturelle de ces sujets. Mais le fait qu'il soit naturellement présent dans la nature indique justement qu'il est adapté à ce milieu. Les baies ne restent pas, preuve qu'ils sont nécessaires aux oiseaux ! J'ai commis l'erreur de planter du buddleia pensant que c'était bon pour les papillons et insectes mellifères et je pense réparer cela rapidement. Le lavandin par exemple, sera un meilleur choix !!
  • La marre est quasiment achevée, déjà cet été les oiseaux (mésanges, troglodytes, rouge queue, tourterelles turques, pics épeiche, etc.) sont venus s'y désaltérer, la bache spécifique pour les bassins d'un mm d'épaisseur ayant permis de garder une bonne réserve malgré la très longue période de sécheresse et le nénuphar a fortement ralenti l'évaporation par rapport à l'année de mise en eau du bassin. Comme vous pouvez le constater, nous installons ce bassin lentement, pour laisser le temps à l'écosystème de se mettre en place et à la bâche de prendre définitivement son emplacement avec le temps avant d'aménager les bordures, ce qui garantit la longévité de celle-ci.
  • Projet d'aménagement d'un "gite à bois" qui sera un abri avec des fagots et un toit au-dessus, en tuiles de bois, qui déversera l'eau de pluie dans une rigole en bois. Cette dernière déversera l'eau dans une mini mare temporaire ou bachée pour permettre l'accès à un point d'eau à l'écosystème qui se mettra en place... A l'étude.
Merci pour votre visite et à bientôt !