Coquelicot

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Coquelicot Papaver rhoeas - photo © Nicolas Macaire LPO

Description

Le coquelicot Papaver rhoeas est une plante populaire, facilement reconnaissable par sa couleur rouge vif éclatante. Le coquelicot appartient à la famille des pavots les Papavéracées. Cette famille comporte notamment les chélidoines, glaucienne et d’autres pavots comme le pavot somnifère Papaver somniferum, utilisé depuis des temps anciens pour la fabrication de l’opium. Les «Papavéracées» sont des plantes qui produisent un latex blanc. Ce latex est une défense naturelle contre l’abroutissement des herbivores. Cette grande fleur écarlate des cultures est souvent considérée à tors comme une «mauvaise herbe», qui fleurie de juin à octobre. La fleur se compose de 4 pétales satinés et crêpés formant une corolle de 70 à 100 mm de diamètre avec souvent de petites taches noires au centre. Les anthères, c’est à dire le sommet des étamines (organe mâle) qui contiennent le pollen sont noir bleuté. La plante mesure 50 à 80 cm de haut. Les pédoncules des fleurs sont longs et hérissés de soies raides et étalées. Feuilles pennées.


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Coquelicot au jardin Papaver rhoeas - photo © J. Gouin

Distribution
  • Commun en Europe occidentale, centrale et méridionale, y compris dans les îles Britanniques. Il est également présent en Asie (sauf Asie septentrionale), nord de l’Afrique, îles Canaries et Madère.
  • Présent partout en France.
  • Sous-espèces : selon Paul Fournier il existe 6 sous-espèces et 15 variétés différentes.
Habitat
  • Cultures, jachères, champs de céréales : c'est une fleur messicole = des moissons.
  • Egalement sur les terrains fraîchement retournés comme les terrains vagues ou les terrassements routiers. Cette plante pionnière des terres incultes est une plante rudérale.
Ecologie
  • Plante annuelle : Elle effectue son cycle de développement en une seule saison.
  • Néanmoins de nombreuses graines tombées au sol en été germent à l’automne. Pour germer, la semence a besoin de conditions bien particulières et notamment d’un sol nu, ou partiellement dénudé (luminosité importante). La graine de coquelicot peut rester à l’état de dormance dans le sol pendant de très longues années et garde son pouvoir germinatif pendant environ 10 ans. La germination est capricieuse et va de 0 à 90 %. Elle dépend des facteurs climatiques et environnementaux, ce qui explique que certaines années de véritables explosions de population apparaissent. Un pied de coquelicot peut produire jusqu’à 60 000 graines. Celle-ci est minuscule, moins de 1 mm de long et de couleur noirâtre.
  • Un mètre carré de sol cultivé contient en moyenne plus de 1000 graines de coquelicot, un mètre carré de friches ou jachères plus de 3500. Après une année d’explosion démographique, ces chiffres peuvent être multipliés par dix et plus…
Etymologie

Le nom « Coquelicot » est en fait un dérivé du chant du coq « cocorico ! », « coq’ricot ! » puis « coq’licot ! ». La couleur rouge du coquelicot évoquerait en effet la crête éclatante de ce gallinacé mâle.
Le nom latin du coquelicot est Papaver rhoeas : « Papaver » donna le mot pavot, qui vient du celtique « papa » qui signifie « bouillie », car autrefois on additionnait la bouillie des enfants de suc de Coquelicot pour les faire dormir.
« Rhoeas » provient de Rhéa, la divinité de la Terre matricielle et sauvage dans l’Antiquité.
Le nom anglais de la plante est « Corn-Poppy », poppy signifiant poupées que les enfants avait l’habitude de confectionner avec la fleur du coquelicot.

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Coquelicot Papaver rhoeas - photo © Nicolas Macaire LPO

Statut
  • Pas de statut de protection connu.
Bibliographie
  • Bayer E., Buttler K.P., Finkenzeller X. & Grau J. (1990) –Guide de la flore méditerranéenne. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 287 p.
  • Blamey M. & Grey-Wilson C. (2000) –Toutes les fleurs de Méditerranée. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne, 560 p.
  • Bonnier G. (1995) –Les noms des fleurs trouvés par la méthode simple. Edition Belin, 340 p.
  • Bonnier G. & De Layens G. (1995) –Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Edition Belin, 425 p.
  • Fitter A. (1988) –Les fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 320 p.
  • Fitter A., Fitter R. & Blamey M. (2005) –Guide des fleurs sauvages. Edition Delachaux & Niestlé, Lausanne-Paris, 335 p.
  • Fitter R., Fitter A. & Farber A. (1991) –Guide des graminées, carex, joncs, fougères. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 255 p.
  • Grey-Wilson C. & Blamey M. (1990) –Guide complet des fleurs de montagne. Edition Delachaux & Niestlé, Neuchâtel-Paris, 384 p.
  • Masclef A. (1987) –Atlas des plantes de France (2 livres). Edition Belin, 367 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1989) –Flore forestière française, 1 plaines et collines. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 1785 p.
  • Rameau J.C., Mansion D. & Dumé G. (1993) –Flore forestière française, 2 montagnes. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2420 p.
  • Rameau J.C., Mansion D., Dumé G. & Gauberville C. (2008) –Flore forestière française, 3 région méditerranéenne. Edition Institut pour le Développement Forestier, Paris, 2426 p.