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Ibis sacré ''Treskiornis aethiopicus'' - photo &copy; Aurélien Audevard  
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Ibis sacré ''Treskiornis aethiopicus'' - photo © Aurélien Audevard  
  
 
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*'''Nom latin''': ''Treskiornis aethiopicus''  
 
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*'''Nom anglais''': Sacred Ibis  
 
*'''Nom anglais''': Sacred Ibis  
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Oiseau essentiellement blanc, avec tête et bec recourbé noirs. Longues plumes noires sur le dos. Pattes noires  
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*Oiseau essentiellement blanc, avec tête et bec recourbé noirs. Longues plumes noires sur le dos. Pattes noires  
  
 
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Les populations Européennes d'Ibis sacrés proviennent d'oiseaux échappés de captivité. Ces oiseaux sont originaire d'Afrique tropicale, et aussi du delta du Nil en Egypte.  
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*Les populations Européennes d'Ibis sacrés proviennent d'oiseaux échappés de captivité. Ces oiseaux sont originaire d'Afrique tropicale, et aussi du delta du Nil en Egypte.  
  
 
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*'''Historique de présence''' : En France, la '''population férale''' d'ibis sacrés s'est échappée de captivité du Zoo de Branféré en Loire-Atlantique (44). Les oiseaux se sont peu à peu acclimaté, au point qu'il existe désormais une population sauvage en pleine expansion. On ne connaît pas encore l'ensemble des impacts qu'engendre cette espèce sur les oiseaux autochtones, mais des cas de prédation, de concurrence alimentaire et aussi de site de reproduction (héronnières) sont déjà constatés. Des couples nichent au Lac de Grand Lieu en Loire-Atlantique (44).
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*'''Historique de présence'''&nbsp;: En France, la '''population férale''' d'ibis sacrés s'est échappée de captivité du Zoo de Branféré en Loire-Atlantique (44). Les oiseaux se sont peu à peu acclimaté, au point qu'il existe désormais une population sauvage en pleine expansion. On ne connaît pas encore l'ensemble des impacts qu'engendre cette espèce sur les oiseaux autochtones, mais des cas de prédation, de concurrence alimentaire et aussi de site de reproduction (héronnières) sont déjà constatés. Des couples nichent au Lac de Grand Lieu en Loire-Atlantique (44).
  
Cet oiseau niche à l’état sauvage depuis 1991 en Loire-Atlantique. Ses effectifs augmentent sensiblement dans les départements Centre-Atlantique et les observations se multiplient dans tout l’ouest du pays, mais également depuis peu en Méditerranée ou localement dans l’intérieur des terres. En 2006, c’est plus d’un millier de couples qui ont été dénombré dans l’ouest de la France et la population totale est actuellement estimée à environ 5 000 individus. La population de cette espèce se développe donc de façon exponentielle.  
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*Cet oiseau niche à l’état sauvage depuis 1991 en Loire-Atlantique. Ses effectifs augmentent sensiblement dans les départements Centre-Atlantique et les observations se multiplient dans tout l’ouest du pays, mais également depuis peu en Méditerranée ou localement dans l’intérieur des terres. En 2006, c’est plus d’un millier de couples qui ont été dénombré dans l’ouest de la France et la population totale est actuellement estimée à environ 5 000 individus. La population de cette espèce se développe donc de façon exponentielle.  
  
Comme toute espèce exotique introduite par l’homme, cette espèce est à surveiller de très près car l’ibis sacré peut poser des problèmes de compétition et de prédation envers d’autres espèces, dans la mesure où il n’aurait pas lui-même de compétiteur ou de prédateur efficace au sein de la faune locale. A titre d’exemple, des individus ont été vus pillant des œufs d’espèces à forte valeur patrimoniale comme les sternes (à Noirmoutier) et les guifettes (en Brière), ou capturant ailleurs de jeunes hérons gardeboeufs (en Méditerranée) au nid. La lutte contre les espèces invasives est d’ailleurs une priorité et le coût de celle-ci est une charge très lourde pour les fonds publics (ragondin, jussie, baccharis…). N’oublions pas qu’à l’échelle planétaire l’introduction d’espèce est la seconde raison de perte de la biodiversité après la destruction des habitats naturels.  
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*Comme toute espèce exotique introduite par l’homme, cette espèce est à surveiller de très près car l’ibis sacré peut poser des problèmes de compétition et de prédation envers d’autres espèces, dans la mesure où il n’aurait pas lui-même de compétiteur ou de prédateur efficace au sein de la faune locale. A titre d’exemple, des individus ont été vus pillant des œufs d’espèces à forte valeur patrimoniale comme les sternes (à Noirmoutier) et les guifettes (en Brière), ou capturant ailleurs de jeunes hérons gardeboeufs (en Méditerranée) au nid. La lutte contre les espèces invasives est d’ailleurs une priorité et le coût de celle-ci est une charge très lourde pour les fonds publics ([[Ragondin|Ragondin]], jussie, baccharis…). N’oublions pas qu’à l’échelle planétaire l’introduction d’espèce est la seconde raison de perte de la biodiversité après la destruction des habitats naturels.  
  
 
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Invertébrés, amphibiens, oeufs d'autres oiseaux (sur les héronnières).  
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*Invertébrés, amphibiens, oeufs d'autres oiseaux (sur les héronnières).  
  
 
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Espèce férale, dont ses populations font l'objet de régulation.  
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*Espèce férale, dont ses populations font l'objet de régulation.  
  
 
====== Bibliographie threskiornithidés  ======
 
====== Bibliographie threskiornithidés  ======

Version du 2 juin 2014 à 14:12


Image:Ibis_sacre_aurelien_audevard.jpg

Ibis sacré Treskiornis aethiopicus - photo © Aurélien Audevard

Etymologie
  • Nom latin: Treskiornis aethiopicus
  • Nom anglais: Sacred Ibis
  • Famille : Threskiornithidés
Description
  • Longueur: 65 à 75 cm
  • Envergure: 112 à 124 cm
  • Poids: 1,5 kg
  • Oiseau essentiellement blanc, avec tête et bec recourbé noirs. Longues plumes noires sur le dos. Pattes noires
Répartition
  • Les populations Européennes d'Ibis sacrés proviennent d'oiseaux échappés de captivité. Ces oiseaux sont originaire d'Afrique tropicale, et aussi du delta du Nil en Egypte.
Habitat
  • Marais et zones humides.
Biologie, reproduction
  • Historique de présence : En France, la population férale d'ibis sacrés s'est échappée de captivité du Zoo de Branféré en Loire-Atlantique (44). Les oiseaux se sont peu à peu acclimaté, au point qu'il existe désormais une population sauvage en pleine expansion. On ne connaît pas encore l'ensemble des impacts qu'engendre cette espèce sur les oiseaux autochtones, mais des cas de prédation, de concurrence alimentaire et aussi de site de reproduction (héronnières) sont déjà constatés. Des couples nichent au Lac de Grand Lieu en Loire-Atlantique (44).
  • Cet oiseau niche à l’état sauvage depuis 1991 en Loire-Atlantique. Ses effectifs augmentent sensiblement dans les départements Centre-Atlantique et les observations se multiplient dans tout l’ouest du pays, mais également depuis peu en Méditerranée ou localement dans l’intérieur des terres. En 2006, c’est plus d’un millier de couples qui ont été dénombré dans l’ouest de la France et la population totale est actuellement estimée à environ 5 000 individus. La population de cette espèce se développe donc de façon exponentielle.
  • Comme toute espèce exotique introduite par l’homme, cette espèce est à surveiller de très près car l’ibis sacré peut poser des problèmes de compétition et de prédation envers d’autres espèces, dans la mesure où il n’aurait pas lui-même de compétiteur ou de prédateur efficace au sein de la faune locale. A titre d’exemple, des individus ont été vus pillant des œufs d’espèces à forte valeur patrimoniale comme les sternes (à Noirmoutier) et les guifettes (en Brière), ou capturant ailleurs de jeunes hérons gardeboeufs (en Méditerranée) au nid. La lutte contre les espèces invasives est d’ailleurs une priorité et le coût de celle-ci est une charge très lourde pour les fonds publics (Ragondin, jussie, baccharis…). N’oublions pas qu’à l’échelle planétaire l’introduction d’espèce est la seconde raison de perte de la biodiversité après la destruction des habitats naturels.
Nourriture
  • Invertébrés, amphibiens, oeufs d'autres oiseaux (sur les héronnières).
Statut
  • Espèce férale, dont ses populations font l'objet de régulation.
Bibliographie threskiornithidés
  • Alström P., Colston P. & Lewington I. (1992) -Guide des oiseaux accidentels et rares en Europe- Edition Delachaux et Niestlé.
  • Beaman M. & Madge F. (1998)-Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental- Edition Nathan.
  • Cramp S., Simmons K.E.L. & Perrins C.M. (éd) (1977-1994)-The Birds of the Western Palearctic (9 vol)- Edition Oxford University Press.
  • Delin H. & Svensson L. (1992)-Guide photographique des oiseaux d'Europe- Edition Bordas
  • Géroudet P. (1978)-Grands échassiers, Gallinacés et Râles d'Europe- Edition Delachaux et Niestlé.
  • Glutz U.N., Bauer K., Bezzel E. et al. (1966-97)-Handbuch der Vögel Mitteleuropas. Vol 1-14- Edition Aula-Verlag.
  • Hancock J., Kushlan J. (1984) -The Herons Handbook- Edition Harper and Row.
  • Jonsson L.(1994)-Les oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-orient-Edition Nathan.
  • Peterson R., Mountfort G., Hollom P. (1994)-Guide des oiseaux de France et d'Europe-Edition Delachaux et Niestlé.
  • Svensson L., Mullarney K., Zetterström D. & Grant P.J. (2012)-Le guide ornitho-Edition Delachaux et Niestlé.