Utilisateur:MARIE SIBOLD

A l'orée de la forêt, le petit chemin ombragé s'ouvre sur un portillon de bois

• Un prunier mangé par les pics s'est posé là, il y a bien longtemps déjà. Les champignons s'y accrochent comme des perles. De rares prunes éclosent à l'automne.
  

• Le Refuge s'est niché au flanc d'une colline boisée. Sur le territoire du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, à l'orée d'une forêt de châtaigniers, hêtres et houx. Sangliers et châtaignes règnent en maîtres.

• En contrebas, la plaine chevelue s'étend pour buter sur une mer de collines. La grande et plate plaine d'Alsace se cache au-delà, couverte de ses sempiternels champs de maïs qui balbutient en choeur le même refrain sans grâce.
  

• Le potager pousse timidement un bout du nez. Quelques cuillères de guano, un bouquet d'orties fraîches, une belle couverture en carton, une tombée de feuilles mortes, quelques autres ingrédients. Remuez le tout pour cuisiner une excellente potée. Régalez votre terre.

• Le vieux cerisier marque de son empreinte l'entrée du terrain. Vénérable et ridé, il a filé dans ses branches une dentelle de bois travaillée par les ans.

Le pêcher nous a offert une gerbe de fruits. Les pots de confitures marient pommes, bananes, raisins secs, amandes effilées , rhum ou crème de cassis. Rangés dans le petit meuble bleu, ils ne tiendront pas l'hiver tant ils font le régal des gourmands.

• Le petit village de Saint-Jean avec ses pittoresques maisons de grès à colombages, accueille le refuge. Il domine les vergers où paissent l'un ou l'autre troupeau de vaches. A l'automne, une promenade. Le sac à dos se remplit des fruits tombés au sol. Ici, c'est un petit coin de terre aux yeux pleins d'étoiles où il fait bon vivre.

ACTUALITES DE MON REFUGE

• Le Refuge LPO s'étend comme un long ruban de 80 m de long sur 1000 m2. La maison, datée de 1606, pour l'habitation et 1765 pour l'étable attenante, est couverte d'un toit majestueux d’une longueur de 18 m. L'ensemble borde la petite route départementale qui traverse le village.

• Alentour, les collines sous-vosgiennes au sol acide de sable rose, de petites rivières serpentant en sous-bois, des vergers anciens aux arbres noueux, hérissés de leurs branches poussées à foison. Quelques rares vignes aux accents âpres.

• Le village s’étend le long d’une modeste départementale, qui mène, en buttes et en creux, au village voisin accolé. Les maisons se serrent sur le flanc de la colline, le long de quelques ruelles secondaires. La route chemine entre des bordures étroites pavées ou bétonnées. Une impression minérale se dégage.

• Derrière le portail de bois du refuge, la campagne explose. Une prairie basse, parsemée de pâquerettes, pissenlits et géraniums sauvages, jouxte l’ancienne ferme à colombage, sous la pluie profuse des fleurs du cerisier qui la domine en avril.
  

• Le chemin mène à un escalier qui s’élève jusqu’à la terrasse portant les arbres fruitiers, un genévrier et un fusain du japon. Les mésanges ont élu le petit pêcher, près d’un thuyas et d’un bouleau verruqueux comme garde-manger de la terrasse. Elles s’adonnent au picorement des boules de graisse avec bonheur. Elles s’intéressent beaucoup moins à la mangeoire.

• Le compost repose à l’abri d’un auvent construit avec des troncs ramassés dans la forêt. Une haie de troènes retient la terre de la terrasse au dessus d’un muret. Un corète du japon s’y est mêlé, éclairant de ses boutons jaune d’or la masse sombre des persistants.

•  Un cornus, un weigelia et un hydrangeas, plantés au printemps dernier, s'éttofferont d’ici quelques années. Les pas s’avancent entre escaliers et pente douce. Les lézards courent avec agilité entre les pierres d’un muret de grès, tandis qu’orvets et couleuvres à collier se laissent surprendre par inadvertance.

• Le sentier côtoie la maisonnette du jardin en bois d’aubier, bordée par un forsythia. Dans une ancienne baignoire en zinc trempent quelques branches, placées pour servir de jetée aux habitants du terrain assoiffés.

• Le chemin passe au pied de deux épicéas abritant une brassée d’orties, azote de première fraîcheur pour les planches du potager. C'est là que se loge une maisonnette de bois posée là pour qui veut.

• Il longe l’ébauche du potager, à proximité des framboisiers et débouche sur une prairie. La faux permet de couper les graminées l’été, petite parcelle par petite parcelle. L’herbe est déposée au pied des massifs de fleurs protégeant la terre du ravinement. Certains espaces ne sont pas du tout fauchés.

• Quelques tas de galets, d'écorces et de brindilles et branchettes, deux souches et un vieux troncs parsèment le terrain pour y accueillir tout hôte désireux d'y trouver foyer ou nourriture.

• Un houx, un très vieux prunier et un thuya doré marque l’arrivée à la forêt.

• Des boules de graisse et une bouteille de tournesol ont été accrochées aux branches du houx. Un ballet de mésanges sillonne les branches de l’arbre, arrivant de la forêt et du terrain dans un chassé-croisé incessant.

• Un grillage d’un autre âge aux vénérables poteaux de châtaignier protège le domaine des fouilles chirurgicales des sangliers trop nombreux qui laissent exsangue le sol de la forêt.

• Le jardin, situé au Sud Ouest, n’est plus entretenu. De nombreux arbres y poussent lui donnant un air de sous-bois clair qu’affectionnent les oiseaux : mirabellier, noyer, houx, conifères, châtaigniers, bouleaux verruqueux. Au Nord Est, un grand potager et un petit verger où paissent de temps à autre deux moutons.

• Au Nord-Ouest, les bois de châtaigniers et de hêtres, auxquels se mêlent quelques conifères, grimpent à l’assaut de la colline. Ils sont ponctués de pierres de grès rose, caractéristiques des basses Vosges du Nord. Les digitales pourpres, les myrtilles, genêts et framboisiers sauvages, les sorbiers des oiseleurs et les fougères prospèrent plus haut dans les zones que les sangliers ne fréquentent pas.

Quelques oiseaux se sont laissés photographiés :

Merle

Mésanges charbonnières

Pinson des arbres

Rouge-gorge

MES AMENAGEMENTS NATURELS

En cliquant sur « modifier » (à droite), vous pouvez indiquer les aménagements entrepris sur votre Refuge :

Par exemple :
-Quels nichoirs et/ou mangeoires vous avez posés pour les oiseaux,
-Quels gîtes pour les insectes ou les mammifères (hérisson, chauves-souris…),
-Quelles plantations pour les insectes et les oiseaux (arbustes à baies…),
-Construction d'un point d'eau,
-Construction d'un tas de bois, d'un compost.

Vous pouvez illustrer cette rubrique de photos numériques sans toutefois dépasser le format image web 300 x 400 pixels, et aussi de schémas explicatifs (dessin scanné par exemple au format jpeg).