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Version du 28 février 2011 à 10:44

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INTITULE DE MA PAGE PERSO

Situé en région Bourgogne dans le département de l'Yonne, dans la vallée de l'Armançon, à cheval entre le Tonnerrois et le Florentinois, plus précisément à NEUVY-SAUTOUR dans le Hameau de CHAINQ, notre Refuge LPO est composé non seulement de notre maison d'habitation mais aussi de tous les terrains que nous possédons sur cette commune. Créé en 1998, peu de temps après acquisition, notre Refuge LPO devenu pluri parcellaire offre aujourd'hui des espaces privilégiés pour la nature de proximité où s'expriment en particulier une faune et une flore diversifiée.<o:p></o:p>


ACTUALITES DE MON REFUGE

En cliquant sur « modifier » (à droite), vous pouvez indiquer vos dernières observations d'oiseaux ou de faune sauvage, vos aménagements naturels ou encore les anecdotes saisonnières de votre Refuge. Vous pouvez illustrer cette rubrique de photos numériques sans toutefois dépasser le format image web 300 x 400 pixels.

DESCRIPTION ET HISTORIQUE DE MES REFUGES

Mon premier Refuge :

Lors de notre acquisition en 1994 de ce corps de ferme en très mauvais état sur un terrain de 1088 m² et d’une friche séparée de 638 m², nos premiers efforts étaient de le restaurer. Tout était à faire pour le mettre aux normes actuelles (maçonnerie, couverture, menuiserie, plomberie, électricité, isolation, double vitrage…). L’accès aux dépendances, aménagées pour nos besoins, en particulier des hirondelles et autres passereaux a été préservé et même renforcé ainsi que celui des greniers par les chouettes. Pour sauver le puits mitoyen que le voisin agriculteur souhaitait combler, idée saugrenue et complètement stupide, nous avons cédé en 1995 la friche et le droit de passage en échange. Sortis de ces gros travaux plus que nécessaires, nous avons mis la pression sur celui qui nous a vendu ce bien hérité pour lui acheter, en 2001, un terrain jouxtant le notre de 1727m² dont 86 m² nous ont été cédés déjà en 1998. Ce qui fait qu’à ce jour cet ensemble est de 2819 m².

Du fait d’une pression agricole conventionnelle toujours de plus en plus importante, constatant régulièrement autour de chez moi les dégâts (haies arrachés ou encore broyées intempestivement, bosquets disparus, monoculture intensive, disparition des petites parcelles, comblement des chemins creux, traitements chimiques abusifs…) et aussi d’une pression cynégétique immodérée, j’ai donc décidé d’adhérer à la LPO en 1998 et de souscrire au programme des Refuges LPO afin d’obtenir une aide technique judicieuse de notre propriété. Souhaitant devenir bénévole actif, j’ai intégré aussitôt le Conseil d’Administration de la LPO Yonne et j’ai pris en charge avec joie, entre autre, la coordination du programme des Refuges LPO locaux.<o:p></o:p>

Nos efforts de restauration sur le bâti bien avancés, nous avons décidés de nous attaquer à l’aménagement de l’extérieur qui en avait grand besoin. La cour était quasiment lunaire, pratiquement aucun végétaux, hormis deux vieux pruniers parce qu’ils produisaient d’excellents fruits et qu’ils ne gênaient pas aux passages des engins agricoles, un pied de thym et quelques Lys. Nous commençâmes par travailler le sol pour créer des massifs garnis de vivaces et de variétés anciennes bordés par des buis. Admiratifs de l’art topiaire, des sujets ont été mis en place en isolés pour être taillés au fur et à mesure de leur croissance selon des formes choisies. L’herbe destinée à la pelouse est tondue là où c’est indispensable. Pour donner un peu plus de hauteur à tout cela, nous avons planté des arbustes et des arbres d’ornements et à fruits. De-ci de-là, quelques plantes potagères sont mêlées aux autres afin de satisfaire nos besoins en légumes gouteux à la belle saison. Le puits, sauvé et remis en valeur, fournit l’eau d’arrosage indispensable à la croissance des végétaux et au nettoyage grâce à une pompe électrique. Avec les conseils de la LPO, j’ai construit des nichoirs non seulement pour les espèces cavernicoles mais aussi pour les insectes et les petits mammifères. J’ai mis à disposition des abreuvoirs et des mangeoires à débit contrôlé de type trémie en hiver pour la gente ailée que des écureuils acrobatiques ont investi afin de rafler des graines de tournesol aux oiseaux du ciel. Au fil des ans et des conseils pertinents, cette cour est devenue très agréable pour nous. Elle accueille merveilleusement nos visiteurs et favorablement la faune. <o:p></o:p>

Une fois la cour terminée, on s’attaqua au terrain dans lequel trônait un vieux noyer et deux fruitiers en fin de vie mais riches de cavités. Pour en fixer les limites, après la pose de piquets et du grillage, on installa une double haie d’essences locales à fleurs et à baies bien plus propice à la faune que les rideaux verts que constituent les thuyas par exemple. On y planta également quelques fruitiers et des arbres d’ornements. Pour épanouir cette biodiversité de plus en plus remarquable, dans un bout du terrain on créa une belle et grande mare pas trop profonde à plusieurs niveaux, non empoissonnée, garnie de quelques végétaux sauvages récupérés chez des amis. Les insectes ont été les premiers arrivés suivis des amphibiens. Tout près, on réalisa un beau tas de bois et un peu plus loin une plateforme de compostage qui produit le terreau si précieux à nos jolies plantes et des coins d’herbes folles sont préservés. Pour joindre l’utile à l’agréable, un poulailler a été construit et la volaille gambade joyeusement dans cet espace privilégié. Avec le temps, la nature s’y exprime pleinement et nous permet d’avoir la joie de la contempler quotidiennement. Des panonceaux installés bien en évidence, pas toujours correctement saisis par ceux qui passent devant chez nous, indiquent que sommes en Refuges LPO. Part cet endroit devenu ce qu’il est aujourd’hui, ma fonction de coordinateur des Refuges LPO Yonne, j’ai fait des émules de ce programme national des Refuges LPO. Une fois les conseils avisés donnés et appliqués, les trucs et astuces, l’échange des bons procédés, cela a permît à chacun d’entre eux désirant également préserver leur environnement, en particulier leur propriété, d’adapter leurs besoins selon leur terrain. De voir s’épanouir chez eux, afin qu’ils puissent en jouir et faire profiter à tous, cette belle nature de proximité si fragile.

Mon deuxième Refuge :<o:p> </o:p>

Être à la campagne signifie pour nous avoir de l’espace dans lequel on peut se sentir relativement bien. Mais suite à l’observation continuelle de la dégradation du milieu, dans lequel nous vivons et nous faisons partie, par une agriculture expansive irrespectueuse de l’environnement et du non respect de la vie par une pression de chasse abusive et du droit de propriété bafoué, nous achetâmes en 2001 un ancien verger en friche dès que nous sûmes qu’il fut à vendre. Il est constitué de deux parcelles représentant 2776 m² et où la faune s’y réfugiait. Evidemment le monde agricole et cynégétique ne nous a pas véritablement appréciés et nous l’a fait savoir par des propos déplacés. Afin que cet espace soit bien respecté, il a fallut en fixer les limites par la pose de piquets d’acacia et de grillage à moutons choisi pour ses mailles importantes permettant aux espèces d’entrer et de sortir à leur guise. Dans le haut d’une parcelle, nous y avons construit une belle et grande cabane à étage servant au stockage du foin pour y installer un âne et une chèvre ayant pour mission d’entretenir, convenablement et en douceur, ce remarquable endroit. Une gouttière alimente un bassin destiné à tous les animaux volant ou pas. La pose de quelques nichoirs satisfait les espèces prospectant les cavités destinées à leur progéniture et celle d’une mangeoire pour ceux à la recherche d’une pitance mise à leur disposition pour mieux passer la saison hivernale ou bien continuer leur migration. Au fil des ans, du mode de gestion, la clôture s’est garnie toute seule d’une haie de prunelliers et de cornouillers. L’espace s’est un peu plus ouvert par endroits et nous permet de glaner sur les arbres quelques fruits que l’âne, la chèvre et les oiseaux convoitent eux aussi. Il n’est pas rare d’y voir lapins, lièvres et même chevreuils à la recherche d’un lieu sûr lors de la saison de chasse. Bien évidemment, le panonceau des Refuges LPO est mis bien en évidence. Lors des ballades dominicales, il ya toujours du monde attiré par le spectacle de la chèvre juchée sur le dos de l’âne et par cet espace dédié à notre nature si proche pouvant s’y exprimer librement. 

Mon troisième Refuge :<o:p></o:p>

<o:p> </o:p>Afin d’établir une rotation des parcelles herborisées par l’âne et la chèvre pour leur alimentation, un ami lors de son départ de notre commune, nous a vendu en 2006 un magnifique petit pré de 1955 m² ceinturé par une superbe et grande haie sauvage. Cet espace est imbriqué à d’autres, tous remarquables sur le plan faunistique pour être situé dans une zone dite verte, est en coteau bien exposé. Encore une fois, pour éviter l’intrusion de viandards au fusil toujours avides de proies réfugiées sur des parcelles privées ne se gênant pas pour venir garnir leur carnier ce malgré l’interdiction souhaitée et exprimée des ex-propriétaires,  il a fallu la clore pour essayer de limiter leurs intrusions de longues dates. La pose des piquets et du grillage, la construction d’une petite cabane permettant à nos animaux de s’y réfugier en tout temps et à leurs souhaits, le raccordement du bassin au toit par une gouttière, la pose de nichoirs et des panonceaux indiquant le Refuge LPO et l’interdiction d’y chasser ont été les seuls travaux. Le broutage de nos animaux a permis  de laissé éclore quelques délicates orchidées. Lors du changement de pacage de nos bêtes, des habitants du village continuaient de venir les voir en s’amusant toujours autant de les observer inséparables dans ce nouvel endroit. Malheureusement, fin 2009, rendant régulièrement visite à nos animaux, nous avons découvert mon âne en pleine force de l’âge mort terrassé au pied de la clôture, la bouche ensanglantée et la chèvre couchée sur son ventre. Dépité par cette découverte et après avoir arraché la chèvre affolée pour la placer chez des personnes en possédant déjà, j’ai fait le nécessaire pour enlever et me séparer à jamais de cet animal exceptionnel, partageant mes ballades soit bâté ou encore attelé, primé plusieurs fois au niveau régional lors de concours locaux. De part les symptômes de cette mortalité brutale et inhabituelle (bouche ensanglantée sans blessure), après m’être renseigné correctement et longuement, j’ai fini par comprendre et admettre que sa mort fulgurante était vraisemblablement due à un empoisonnement. Défendre l’environnement, faire respecter son droit de propriété et de non-chasse n’est apparemment pas du goût de chacun et certains sont parfois disposés à aller très loin pour nuire à d’autres. Le deuil passé, même si j’y pense encore beaucoup au travers de souvenirs conservés, nous avons gardé ces parcelles qui deviendront peut-être des friches. De mon vivant, il est hors de question de vendre ou alors seulement si dans l’acte notarié l’agrément de Refuge LPO sera toujours existant et à jamais respecté. Dans le cas contraire, nous songeons à les léguer à la LPO, association de protection de l’environnement reconnue d’utilité publique, dans le but qu’elles ne retombent jamais dans l’escarcelle du monde agricole ou de la chasse et qu’elles soient protégées pour toujours. <o:p></o:p>

Malgré tout, je garde espoir et je fais le vœu qu’un jour tous les hommes agiront enfin pour le bien être de tous en pratiquant des activités moins néfastes et préjudiciables à notre environnement. En attendant, j’essaie au mieux d’apporter mon aide à ceux qui localement souhaitent recréer des niches favorables à tous nos petits amis du ciel, de la terre et de l’eau en leur laissant une place de choix chez eux contribuant ainsi à l’élaboration de corridors biologiques devenus indispensables et vitaux à toutes les formes de vies. <o:p></o:p>