Migration : Différence entre versions
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Les migrations sont avant tout dues aux fluctuations saisonnières des ressources alimentaires. Pour trouver, quelle que soit la saison, de la nourriture en quantité suffisante, et bénéficier des conditions optimales, certains oiseaux parcourent des distances considérables, au rythme d'un aller et retour chaque année. En conséquence, plus l'on va vers le sud, où les variations climatiques s'atténuent, plus la proportion des espèces migratrices diminue : 95% des espèces migrent entre les latitudes 45° et 15°. Sous cette latitude, seulement 5% des espèces sont migratrices. En Europe, 32 espèces sur 473 sont relativement sédentaires. | Les migrations sont avant tout dues aux fluctuations saisonnières des ressources alimentaires. Pour trouver, quelle que soit la saison, de la nourriture en quantité suffisante, et bénéficier des conditions optimales, certains oiseaux parcourent des distances considérables, au rythme d'un aller et retour chaque année. En conséquence, plus l'on va vers le sud, où les variations climatiques s'atténuent, plus la proportion des espèces migratrices diminue : 95% des espèces migrent entre les latitudes 45° et 15°. Sous cette latitude, seulement 5% des espèces sont migratrices. En Europe, 32 espèces sur 473 sont relativement sédentaires. | ||
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Fulmar boréal ''Fulmarus glacialis'' - photo Erwan Glemarec | Fulmar boréal ''Fulmarus glacialis'' - photo Erwan Glemarec | ||
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Version du 27 juillet 2010 à 14:46
- Nette rousse Netta rufina (Nicolas Macaire LPO)
- Mergules nains Alle alle (Elise Rousseau)
- Hirondelle rustique Hirundo rustica (Simon Croxson)
Sommaire
Phénomène des migrations
Si l'étude des migrations a connu des progrès notoires durant ces trois dernières décennies, ce phénomène suscite encore de nombreuses questions, ne serait-ce que sur son origine. Les oiseaux auraient commencé à migrer il y a environ 20 millions d'années, en colonisant progressivement des territoires n'offrant pas des conditions favorables tout au long de l'année.
Les migrationsauraient acquis leur aspect actuel en quelques milliers d'années, après la fin de la dernière glaciation, en devenant un comportement héréditaire. Les terres septentrionales devenues habitables auraient accueilli des oiseaux en provenance du sud, et ceux-ci auraient gardé l'habitude de repartir vers le sud pour y passer l'hiver. La persistance d'un tel phénomène prouve en tout cas sa valeur pour la survie des espèces migratrices.
Pourquoi les oiseaux migrent-ils ?
Les migrations sont avant tout dues aux fluctuations saisonnières des ressources alimentaires. Pour trouver, quelle que soit la saison, de la nourriture en quantité suffisante, et bénéficier des conditions optimales, certains oiseaux parcourent des distances considérables, au rythme d'un aller et retour chaque année. En conséquence, plus l'on va vers le sud, où les variations climatiques s'atténuent, plus la proportion des espèces migratrices diminue : 95% des espèces migrent entre les latitudes 45° et 15°. Sous cette latitude, seulement 5% des espèces sont migratrices. En Europe, 32 espèces sur 473 sont relativement sédentaires.
- Grues cendrées Grus grus en migration (photo Jacqueline Vasseur)
- Grand Cormoran Phalacrocorax carbo un oiseau migrateur européen (photo Nicolas Macaire)
Les sédentaires
Les espèces sédentaires demeurent toute l'année dans la région où elles nichent. Elles s'adaptent aux fluctuations des ressources alimentaires et à celles du climat, par des changements dans le régime alimentaire et des transformations physiologiques. En Europe, la perdrix grise Perdix perdix est un exemple d'espèce sédentaire. Par ailleurs, des espèces migratrices comme la mouette rieuse Larus ridibundus peuvent devenir sédentaires par adaptation à des apports supplémentaires de nourriture.
L'erratisme
A l'issue de la reproduction, les espèces dites "erratiques" telles que la mésange huppée Parus cristatus, vagabondent à plus ou moins grande distance de l'endroit où elles ont niché. Lorsqu'il concerne les jeunes d'une espèce, comme les hérons, ce comportement est appelé "dispersion juvénile". Certaines espèces des régions arctiques telles que les individus immatures de pluviers argentés Pluvialis squatarola passent l'été à vagabonder sur les côtes d'Europe occidentale. On parle alors d'erratisme estival.
Les migrateurs
Lorsqu'une population abandonne en totalité le lieu de nidification pour une zone d'hivernage éloignée, il s'agit d'une migration "totale". C'est le cas pour la fauvette des jardins Sylvia borin et la grue cendrée Grus grus.
Les migrateurs partiels
Chez les migrateurs partiels, le mouvement migratoire n'affecte qu'une partie de la population. Pour des raison d'ordre climatique, plus on descend vers le sud, plus la proportion de migrateurs dans la population de l'espèce considérée est faible. Ainsi, les populations septentrionales de rougegorge familier Erythacus rubecula quittent entièrement les lieux de reproduction à l'approche de l'hiver. Celles d'Europe centrale sont en grande partie migratrices, alors que celles des régions méridionales sont presque sédentaires.
NB : les limites tracées entre les différentes catégories ne sont pas toujours nettes. En effet, ces termes ont une valeur relative : des espèces totalement migratrices en Scandinavie peuvent être sédentaires en Grande-Bretagne.
Source : Connaître les oiseaux migrateurs d'Europe occidentale - Catherine Levesque - Editions Jean-Paul Gisserot (1994)
Fulmar boréal Fulmarus glacialis - photo Erwan Glemarec
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