Catégorie:Plantes aquatiques : Différence entre versions

• Iris des marais Iris pseudacorus
• Nénuphars jaunes Nuphar lutea
• Roseau Phragmites australis
• Potamots sp Potamogeton sp
• Salicaire Lythrum salicaria
• Nénuphars Nuphar lutea (photos Nicolas Macaire)

On peut distinguer deux groupes de plantes aquatiques :

• Les hygrophytes sont des espèces végétales vivant dans des biotopes dont le sol et (ou) l'atmosphère sont saturés d'eau.
• Les hydrophytes sont des plantes strictement inféodées aux biotopes aquatiques car elles se développent en pleine eau. Les nénuphars, ou encore les Potamogeton sont par exemple des hydrophytes.

Adaptations à la vie aquatique

Les plantes aquatiques présentent des adaptations particulières par rapport à leurs voisines terrestres. Certaines d’entre elles ont besoin de moins de tissus de soutien pour renforcer leur port car elles sont portées naturellement par la densité de l’eau : c’est plus particulièrement le cas des plantes submergées (renoncule aquatique, myriophylle…). Celles-ci présentent une certaine élasticité qui leur permet de s’étirer, notamment dans les eaux courantes.

Ensuite, le processus de photosynthèse, c’est à dire la transformation du gaz carbonique CO2  en sucres et en amidon sous l’action du soleil, est lui aussi adapté. En effet, la concentration de gaz carbonique est plus faible dans l’eau que dans l’air. Ainsi, les chloroplastes, éléments qui contiennent la chlorophylle essentielle à l’assimilation, sont situés dans les cellules externes des feuilles pour pouvoir absorber le gaz carbonique directement (ces derniers sont situés dans la partie interne des feuilles chez les plantes terrestres). Dans certains cas, la source carbonée peut aussi provenir du carbonate de calcium Ca CO3 des eaux calcaires.

Enfin, l’absorption des éléments nutritifs ne se fait pas uniquement au niveau des racines, mais sur toute la plante et en particulier au niveau des feuilles. Cela explique pourquoi beaucoup de plantes aquatiques ont des feuilles très découpées (myriophylles, cornifles…) afin de multiplier les surfaces d’échanges. Les racines ne jouent bien souvent qu’un rôle d’ancrage.

De bonnes indicatrices de la qualité de l’eau

Les plantes aquatiques sont très sensibles à la moindre pollution et constituent de bonnes indicatrices de la qualité de l’eau. Ainsi, la disparition d’une espèce ou la prolifération d’une autre, résulte d’une modification de la teneur en éléments nutritifs ou alors d’une source de pollution proche.