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Cardère sauvage Dipsacus sylvestris - photo © Nicolas Macaire LPO

Etymologie[modifier]
  • Nom latin : Dipsacus fullonum
  • Autres noms : Cabaret-des-oiseaux; Cardère sauvage; Bain de Notre-Dame; Lavoir-de-Vénus; Peigne-à-loup; Cardère à foulon; Fontaine-aux-oiseaux.
  • Nom anglais : Barber's-brush.
  • Famille: Caprifoliacées.
Description[modifier]
  • La cardère sauvage Dipsacus fullonum appartient à la famille des Caprifoliacées.
  • Cette famille se distingue par des feuilles opposées, des fleurs très petites à 4-5 pétales, en capitules compacts ressemblant à celles des fleurs composées mais avec 4 étamines faisant saillie hors de chaque fleur.
Répartition[modifier]
  • La cardère est répandue partout en France ainsi que dans une grande partie de l’Europe mais est plus commune en Europe méridionale.
Habitat[modifier]
  • Espèce rudérale (des terrains vagues): On trouve la cardère sur les terrains nus, les bords de fossés, de voies ferrées, de route, sur les terrains vagues et les prairies humides.
Biologie, reproduction[modifier]
  • Les cardères n’ont aucune parenté, malgré leurs apparences, avec les chardons (qui appartiennent à la famille des composées). Les cardères sont des plantes bisannuelles : leur graine germe en avril de la première année pour former en automne une rosette de feuilles au ras du sol. Au printemps de la seconde année, les cardères se développent en hauteur (pouvant atteindre deux mètres*) pour fleurir en juillet et août. Les graines mûrissent en septembre et octobre, puis la plante meurt.
  • La cardère sauvage pousse spontanément sur le bord des chemins, tandis que la cardère à foulon est une plante cultivée et ne survit que là où l’homme la sème.
  • Les cardères jouent un rôle écologique important et sont des plantes hôtes particulièrement utiles à la faune sauvage
  • Leurs feuilles inférieures, réunies par deux à leur base, forment un godet qui permet de recueillir au total jusqu’à un litre d’eau…un véritable abreuvoir naturel pour les oiseaux ! D’où le nom de « cabaret des oiseaux » que certains donnent à cette plante. En outre, la chenille d’un papillon nocturne qui ressemble à un gros bourdon (son nom est d’ailleurs « sphinx-bourdon ») se nourrit de ce précieux feuillage.
  • Leursfleurs sont une excellente source de nectar pour les abeilles, les bourdons, les syrphes et les papillons. Parmi les papillons particulièrement attirés par ces fleurs, figurent notamment le paon du jour, le vulcain, la belle-dame, le tabac d’Espagne…
  • Leurs graines (jusqu’à 600 par tête de cardère) attirent les oiseaux granivores et notamment le chardonneret élégant, le tarin des aulnes ou la linotte mélodieuse. Ces graines sont très recherchées par les oiseaux du fait de leur richesse calorique : elles contiennent jusqu’à 22 % de lipides.
  • Leurs tiges creuses, lorsqu’elles se dessèchent au cours du deuxième hiver, servent de site d’hivernage à de nombreux insectes.
  • En terrain favorable, c’est à dire fertile et frais, la cardère sauvage peut atteindre 2,40 mètres, le record jamais noté étant de 2,60 mètres!
Historique de la Cardère cultivée[modifier]
  • La Cardère cultivée Dipsacus fullonum (ou Cardère à foulon) était une espèce autrefois largement répandue. elle s’est vue attribuer plusieurs noms populaires locaux comme : peignes-bourriques, chardon de loup, roncines, grattoirs, aragnées, hérissons ou porcs-épics. Cette espèce se reconnaît aux têtes différentes : les griffes sont recourbées en crochet vers le bas et la collerette d’épines est orientée horizontalement. Cette cardère aux origines mal connues, fut cultivée en pépinières par les paysans jusqu’en 1830 environ notamment à proximité des manufactures de draps fins. Les têtes une fois coupées étaient débarrassées des graines par séchage au soleil dans les cours des fermes. Elles étaient ensuite fixées sur un outil, la croisée, qui servait à brosser des étoffes de laine de grand luxe destinées à la confection d’uniformes militaires. Avec l’abandon de cette industrie de draps fins, les cardères cultivées ont disparu petit à petit. Aujourd’hui quelques rares pieds s’épanouissent encore dans des jardins botaniques conservatoires.
Introduction des cardères au jardin[modifier]
  • Il est facile d’introduire les cardères dans un jardin : il vous suffit de semer les graines en avril sur un sol nu, soigneusement désherbé et biné, d’enterrer légèrement les graines d’un coup de râteau (comme des graines de salade ou de radis) puis d’arroser. Au fur et à mesure de la levée, il faudra éclaircir la plantation de façon à ne conserver que des pieds espacés les uns des autres d’au moins 40 à 50 cm. Pour bien se développer, les cardères ont besoin de beaucoup de soleil : il faut donc éviter de les semer sur des sites ombragés.
Autres espèces de cardères[modifier]
  • La Cardère poilue Dipsacus pilosus, assez rare, pousse en lisière de bois, souvent le long des fossés ou au bord des ruisseaux, car elle a besoin de beaucoup d’humidité. Ses exigences écologiques la rendent assez difficile à introduire au jardin.
  • En revanche, la Cardère sauvage Dipsacus sylvestris (ou Cardère des champs*) mérite d’être introduite au jardin pour les oiseaux et les insectes : c’est une espèce commune que l’on trouve sur les terrains vagues, les lieux incultes, les bords de chemins et fossés : on parle de plante rudérale.
  • Cette espèce porte aussi les noms suivants : Cabaret des oiseaux, Cuvette de Vénus, Grande Verge à Pasteur, Laitue aux Anes, Peignerolle.
La Cardère féroce[modifier]
  • La Cardère féroce Dipsacus ferox, se reconnaît facilement aux têtes hirsutes. Cette espèce insulaire ne se trouve que dans certains repaires humides et pierreux de la Corse, dans le maquis.
  • Taille: de 50 cm à 70 cm.
Statut[modifier]
  • Pas de statut de protection connu.
Bibliographie[modifier]
  • Guide des fleurs sauvages - Fitter A., Fitter R. et Blamey M. (1997) - Edition Delachaux et Niestlé
  • Journal La Hulotte numéros 61-62 - Pierre Déom - 08240 Boult aux Bois