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Sérapias langue ''Serapias lingua'' - Donana (Espagne) - photo © Nicolas Macaire LPO
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On trouve en France entre '''150 et 160 taxons d’orchidées sauvages''' qui occupent divers habitats&nbsp;: milieux secs (pelouses), milieux humides (prairies humides) ou encore les milieux forestiers. Quelques unes apprécient les sols acides, d’autres apprécient les sols calcaires.
  
 
====== Etymologie  ======
 
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*'''Nom latin'''&nbsp;: ''Serapias lingua''
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*'''Autres noms''' : Sérapias à languette; Elléborine à languette; Helléborine à languette.
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*'''Nom anglais'''&nbsp;: Tongue orchid
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*'''Famille'''&nbsp;: '''Orchidacées'''
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====== Reconnaître une orchidée  ======
  
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Leurs feuilles forment une '''rosette''' caractéristique. Elles possèdent de nombreuses nervures parallèles, sont souvent lisses et luisantes et suivant les espèces peuvent être tachetées ou non. Ensuite, l’orchidée se reconnaît à une unique tige qui porte les fleurs '''(hampe florale)'''. Enfin, chaque fleur est composée de '''3 pétales''' et '''3 sépales'''. L’un des pétales est souvent modifié, il est généralement bien reconnaissable à sa forme et son dessin caractéristiques&nbsp;: on l’appel '''le labelle'''. Plusieurs orchidées possèdent un labelle particulier qui rappelle une silhouette d’animal (insectes chez les ophrys) ou humaine. C’est généralement la forme du labelle qui leur a donné leurs noms&nbsp;: par exemple orchis singe, orchis homme pendu, ophrys abeille etc.
 
 
 
====== Description  ======
 
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*'''Plante vivace''' de 15-35 cm, glabre, assez grêle, à tubercules globuleux ou ovoïdes, l'un sessile, l'autre pédoncule
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*'''Feuilles lancéolées''', non maculées
 
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*'''Fleurs''' rouge clair, moyennes, 2-6 en épi court et lâche
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*'''Bractées''' égalant à peine ou dépassant un peu les fleurs
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*'''Labelle''' presque 2 fois aussi long que les divisions du périanthe, muni à la base d'une seule callosité noirâtre luisante
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*'''Languette''' éloignée de l'ovaire
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*Partie inférieure du Pistil, renfermant les ovules : ovaire supère ou libre, Primevère, ovaire infère ou adhérent, Groseillier
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, moins large que les lobes latéraux réunis, ovale-acuminée ou lancéolée, rouge clair, glabre ou glabrescente en dessus.
 
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*France : dans tout le Midi et le Sud-Ouest, jusque dans le Puy-de-Dôme, la Creuse, la Charente -Inférieure, Corse.
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*Région méditerranéenne.
 
 
 
====== Habitat  ======
 
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*Prairies humides, landes et bois.
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====== Ecologie ======
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*'''Floraison''' : avril-juillet.
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====== Reproduction des orchidées  ======
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*Les orchidées se reproduisent par '''fécondation croisée'''. Elles utilisent les insectes pour véhiculer le pollen de fleur en fleur. Pour attirer les insectes, elles recourent à diverses méthodes affinées depuis leur apparition sur terre il y a environ '''20 ou 30 millions d’années'''.
  
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*'''Méthode 1'''&nbsp;: C’est le nectar qui attire l’insecte butineur. En plongeant au fond de la fleur, l’insecte bouscule deux sacs remplis de pollen&nbsp;: les '''pollinies''', qui se fixent sur sa tête. En allant butiner une autre fleur il fécondera involontairement celle-ci par le pollen transporté&nbsp;!
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*'''Méthode 2'''&nbsp;: Certaines orchidées diffusent une odeur imitant à la perfection les '''phéromones sexuelles''' émises par les femelles insectes. Les mâles ainsi attirés se posent sur la fleur, et les pollinies se collent aux insectes.
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*'''Méthode 3'''&nbsp;: Le labelle de certaines orchidées (par ex. Ophrys mouche, Ophrys abeille…) est un '''leurre visuel''' sur lequel les mâles tentent de s’accoupler. Là encore, en se posant sur le labelle, les pollinies se collent sur la tête des mâles qui pourront alors transporter le pollen ailleurs.
  
====== Biologie ======
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*'''Taxon protégé au niveau régional'''en:
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**Régions Centre
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**Limousin
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**Loire
  
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*'''Sont interdits, en tout temps, sur le territoire de ces régions''': la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie des spécimens sauvages. Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont pas applicables aux opérations d’exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées.
  
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====== Bibliographie  ======
  
====== Savoir plus  ======
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*'''Guide des fleurs sauvages''' - Fitter R., Fitter A., &amp; Blamey M. (1997) - Edition Delachaux &amp; Niestlé.
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*'''Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient''' - Pierre Delforge (2005) - Edition Delachaux &amp; Niestlé.
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*'''Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg''' - Collectif (2006) - 2eme édition - Edition Biotope-Parthénope.
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*'''Une répartition des orchidées sauvages de France''' - P. Jacquet (1995) Edition Société Française d’Orchidophilie (SFO) – 3ième édition.
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*'''Orchidées du Mercantour''' - Parc National du Mercantour (1999) - Edition du Cabri.
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*'''Les orchidées sauvages de la région Centre''' - J.-C. Roberdeau &amp; Al. (2002) - Edition Société d’Orchidophilie Centre Loire.
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*'''Les orchidées du bassin de la Claise Tourangelle''' - C. Mouline (1995), Edition Les Cahiers de la Claise n° 9.
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*'''Les orchidées dans l’Indre''' - A. Nourissat &amp; Al. (1997), Ed. Indre Nature.
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*'''Connaître et gérer les pelouses calcicoles''' - P. Maubert &amp; T. Dutoit (1995), Edition ATEN.
  
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Version actuelle datée du 12 décembre 2013 à 11:56


Image:Serapias_lingua_Donana_2_Nicolas_MacaireBR.jpg

Sérapias langue Serapias lingua - Donana (Espagne) - photo © Nicolas Macaire LPO

On trouve en France entre 150 et 160 taxons d’orchidées sauvages qui occupent divers habitats : milieux secs (pelouses), milieux humides (prairies humides) ou encore les milieux forestiers. Quelques unes apprécient les sols acides, d’autres apprécient les sols calcaires.

Etymologie[modifier]
  • Nom latin : Serapias lingua
  • Autres noms : Sérapias à languette; Elléborine à languette; Helléborine à languette.
  • Nom anglais : Tongue orchid
  • Famille : Orchidacées
Reconnaître une orchidée[modifier]

Leurs feuilles forment une rosette caractéristique. Elles possèdent de nombreuses nervures parallèles, sont souvent lisses et luisantes et suivant les espèces peuvent être tachetées ou non. Ensuite, l’orchidée se reconnaît à une unique tige qui porte les fleurs (hampe florale). Enfin, chaque fleur est composée de 3 pétales et 3 sépales. L’un des pétales est souvent modifié, il est généralement bien reconnaissable à sa forme et son dessin caractéristiques : on l’appel le labelle. Plusieurs orchidées possèdent un labelle particulier qui rappelle une silhouette d’animal (insectes chez les ophrys) ou humaine. C’est généralement la forme du labelle qui leur a donné leurs noms : par exemple orchis singe, orchis homme pendu, ophrys abeille etc.

Description[modifier]
  • Plante vivace de 15-35 cm, glabre, assez grêle, à tubercules globuleux ou ovoïdes, l'un sessile, l'autre pédoncule
  • Feuilles lancéolées, non maculées
  • Fleurs rouge clair, moyennes, 2-6 en épi court et lâche
  • Bractées égalant à peine ou dépassant un peu les fleurs
  • Labelle presque 2 fois aussi long que les divisions du périanthe, muni à la base d'une seule callosité noirâtre luisante
  • Languette éloignée de l'ovaire
  • Partie inférieure du Pistil, renfermant les ovules : ovaire supère ou libre, Primevère, ovaire infère ou adhérent, Groseillier

, moins large que les lobes latéraux réunis, ovale-acuminée ou lancéolée, rouge clair, glabre ou glabrescente en dessus.

Répartition[modifier]
  • France : dans tout le Midi et le Sud-Ouest, jusque dans le Puy-de-Dôme, la Creuse, la Charente -Inférieure, Corse.
  • Région méditerranéenne.
Habitat[modifier]
  • Prairies humides, landes et bois.
Ecologie[modifier]
  • Floraison : avril-juillet.
Reproduction des orchidées[modifier]
  • Les orchidées se reproduisent par fécondation croisée. Elles utilisent les insectes pour véhiculer le pollen de fleur en fleur. Pour attirer les insectes, elles recourent à diverses méthodes affinées depuis leur apparition sur terre il y a environ 20 ou 30 millions d’années.
  • Méthode 1 : C’est le nectar qui attire l’insecte butineur. En plongeant au fond de la fleur, l’insecte bouscule deux sacs remplis de pollen : les pollinies, qui se fixent sur sa tête. En allant butiner une autre fleur il fécondera involontairement celle-ci par le pollen transporté !
  • Méthode 2 : Certaines orchidées diffusent une odeur imitant à la perfection les phéromones sexuelles émises par les femelles insectes. Les mâles ainsi attirés se posent sur la fleur, et les pollinies se collent aux insectes.
  • Méthode 3 : Le labelle de certaines orchidées (par ex. Ophrys mouche, Ophrys abeille…) est un leurre visuel sur lequel les mâles tentent de s’accoupler. Là encore, en se posant sur le labelle, les pollinies se collent sur la tête des mâles qui pourront alors transporter le pollen ailleurs.
Statut[modifier]
  • Taxon protégé au niveau régionalen:
    • Régions Centre
    • Bretagne
    • Limousin
    • Loire
  • Sont interdits, en tout temps, sur le territoire de ces régions: la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie des spécimens sauvages. Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont pas applicables aux opérations d’exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivées.
Bibliographie[modifier]
  • Guide des fleurs sauvages - Fitter R., Fitter A., & Blamey M. (1997) - Edition Delachaux & Niestlé.
  • Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient - Pierre Delforge (2005) - Edition Delachaux & Niestlé.
  • Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg - Collectif (2006) - 2eme édition - Edition Biotope-Parthénope.
  • Une répartition des orchidées sauvages de France - P. Jacquet (1995) Edition Société Française d’Orchidophilie (SFO) – 3ième édition.
  • Orchidées du Mercantour - Parc National du Mercantour (1999) - Edition du Cabri.
  • Les orchidées sauvages de la région Centre - J.-C. Roberdeau & Al. (2002) - Edition Société d’Orchidophilie Centre Loire.
  • Les orchidées du bassin de la Claise Tourangelle - C. Mouline (1995), Edition Les Cahiers de la Claise n° 9.
  • Les orchidées dans l’Indre - A. Nourissat & Al. (1997), Ed. Indre Nature.
  • Connaître et gérer les pelouses calcicoles - P. Maubert & T. Dutoit (1995), Edition ATEN.