Tortue d'Hermann : Différence entre versions

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*'''Nom latin&nbsp;''': ''Testudo hermanni''  
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Carapace jaune vif avec des taches noires, très bombée. La plaque supracaudale est dédoublée et l’on n’observe pas d’éperon à la cuisse&nbsp;; la queue est terminée par un tubercule corné et fissuré, de forme conique. Les écailles frontales des membres antérieurs sont peu rugueuses. La dossière atteint une taille de 20 cm et plus, pour un poids de 2 à 4 kg pour les plus grosses. Longévité&nbsp;: 30 ans (exceptionnellement 90 ans).  
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*''Testudo hermanni hermanni''&nbsp;: pourtour de la Méditerranée, en Espagne, en France et en Italie, dont la Sardaigne et la Corse. La sous-espèce occidentale est plus petite. Elle mesure de 18 à 20 cm à la taille adulte (le mâle étant légèrement plus petit que la femelle). La couleur jaune prédomine sur la carapace, en contraste avec les taches sombres qui s'y trouvent. La queue est plus longue chez le mâle. Elle se distingue des autres tortues par les bandes de couleur noire continues sous le plastron. .
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*''Testudo hermanni boettgeri''&nbsp;: Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Grèce, Macédoine, Monténégro, Roumanie, Serbie, Thrace en Turquie.
  
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Cette sous-espèce orientale est plus grande que la sous-espèce occidentale (sa taille peut atteindre 28 cm, et son poids 3 à 4 kg). Les bandes sous le plastron sont plus clairsemées. Sa tête va de la couleur marron à noir, avec de fines écailles ainsi que sur les pattes avant munies de 5 griffes. La population de la côte dalmate de T. h. boettgeri est parfois considérée comme une troisième sous-espèce T. h. hercegovinensis.
  
Europe méridionale, à l’est jusqu’en Grèce. L’espèce est également présente en Corse et en Sardaigne.  
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La tortue d’Hermann fréquente les régions boisées&nbsp;: maquis denses, landes à cistes, bruyères arborescentes et genêts d’Espagne. Elle fuit les zones très accidentées. On peut aussi la rencontrer en plaine en bordure de cultures. Le sol sablonneux est idéal pour sa ponte. La forêt d’origine ayant été bouleversée, elle s’est donc adaptée tant bien que mal à d’autres milieux.  
 
La tortue d’Hermann fréquente les régions boisées&nbsp;: maquis denses, landes à cistes, bruyères arborescentes et genêts d’Espagne. Elle fuit les zones très accidentées. On peut aussi la rencontrer en plaine en bordure de cultures. Le sol sablonneux est idéal pour sa ponte. La forêt d’origine ayant été bouleversée, elle s’est donc adaptée tant bien que mal à d’autres milieux.  
  
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Au printemps, des bruits de chocs sourds venant des broussailles, entrecoupés de soufflements, attirent l’attention&nbsp;: ce sont les mâles qui combattent&nbsp;; ces animaux d’ordinaire tranquilles deviennent intolérants et agressifs&nbsp;: leurs carapaces s’entrechoquent tels des coups de boutoir, et ils essaient aussi de se mordre. Deux mois après l’accouplement, la femelle creuse un trou et pond environ 5 œufs qui mettront 2 à 4 mois pour éclore. Les tortues atteignent leur maturité sexuelle entre 12 et 14 ans.  
 
Au printemps, des bruits de chocs sourds venant des broussailles, entrecoupés de soufflements, attirent l’attention&nbsp;: ce sont les mâles qui combattent&nbsp;; ces animaux d’ordinaire tranquilles deviennent intolérants et agressifs&nbsp;: leurs carapaces s’entrechoquent tels des coups de boutoir, et ils essaient aussi de se mordre. Deux mois après l’accouplement, la femelle creuse un trou et pond environ 5 œufs qui mettront 2 à 4 mois pour éclore. Les tortues atteignent leur maturité sexuelle entre 12 et 14 ans.  
  
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<span style="color: rgb(255, 0, 0);">'''Espèce protégée'''</span> par la '''loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976''' et par '''arrêté du 22 juillet 1993'''&nbsp;: Interdiction sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d'enlever les oeufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d'enlever, de naturaliser et qu'ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d'utiliser et de commercialiser cette espèce.  
 
<span style="color: rgb(255, 0, 0);">'''Espèce protégée'''</span> par la '''loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976''' et par '''arrêté du 22 juillet 1993'''&nbsp;: Interdiction sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d'enlever les oeufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d'enlever, de naturaliser et qu'ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d'utiliser et de commercialiser cette espèce.  
  
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*'''Espèce classée en danger par l'UICN'''.
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Tortue d'Hermann ''Testudo hermanni'' - dessin &copy; Nicolas Macaire LPO
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*'''Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse'''- (2010), Collectif dirigé par Jean-Pierre Vacher., Ed Parthénope Biotope.  
 
*'''Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse'''- (2010), Collectif dirigé par Jean-Pierre Vacher., Ed Parthénope Biotope.  

Version actuelle datée du 13 novembre 2013 à 14:10


Image:Tortue_dHermann.jpg
Tortue d'Hermann Testudo hermanni

Etymologie[modifier]
  • Nom latin: Testudo hermanni
  • Nom anglais: Hermann's Tortoise
  • Famille: Testudinidés
Description[modifier]

Il existe 2 sous-espèces:

  • Testudo hermanni hermanni : pourtour de la Méditerranée, en Espagne, en France et en Italie, dont la Sardaigne et la Corse. La sous-espèce occidentale est plus petite. Elle mesure de 18 à 20 cm à la taille adulte (le mâle étant légèrement plus petit que la femelle). La couleur jaune prédomine sur la carapace, en contraste avec les taches sombres qui s'y trouvent. La queue est plus longue chez le mâle. Elle se distingue des autres tortues par les bandes de couleur noire continues sous le plastron. .
  • Testudo hermanni boettgeri : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Grèce, Macédoine, Monténégro, Roumanie, Serbie, Thrace en Turquie.

Cette sous-espèce orientale est plus grande que la sous-espèce occidentale (sa taille peut atteindre 28 cm, et son poids 3 à 4 kg). Les bandes sous le plastron sont plus clairsemées. Sa tête va de la couleur marron à noir, avec de fines écailles ainsi que sur les pattes avant munies de 5 griffes. La population de la côte dalmate de T. h. boettgeri est parfois considérée comme une troisième sous-espèce T. h. hercegovinensis.

  • Longévité : 30 ans, exceptionnellement 90 ans.
Distribution[modifier]

Voir ci-dessus. Europe méridionale, à l’est jusqu’en Grèce. L’espèce est également présente en Corse et en Sardaigne.

Habitat[modifier]

La tortue d’Hermann fréquente les régions boisées : maquis denses, landes à cistes, bruyères arborescentes et genêts d’Espagne. Elle fuit les zones très accidentées. On peut aussi la rencontrer en plaine en bordure de cultures. Le sol sablonneux est idéal pour sa ponte. La forêt d’origine ayant été bouleversée, elle s’est donc adaptée tant bien que mal à d’autres milieux.

Ecologie[modifier]
  • Reproduction:

Au printemps, des bruits de chocs sourds venant des broussailles, entrecoupés de soufflements, attirent l’attention : ce sont les mâles qui combattent ; ces animaux d’ordinaire tranquilles deviennent intolérants et agressifs : leurs carapaces s’entrechoquent tels des coups de boutoir, et ils essaient aussi de se mordre. Deux mois après l’accouplement, la femelle creuse un trou et pond environ 5 œufs qui mettront 2 à 4 mois pour éclore. Les tortues atteignent leur maturité sexuelle entre 12 et 14 ans.

Nourriture[modifier]

Principalement végétarienne, cette espèce utilise son sens de la vision pour rechercher sa nourriture, mais c’est l’odorat qui décide finalement de la prise de nourriture. Elle a une préférence pour certaines plantes (les fleurs jaunes l’attirent), consomme des fruits et, occasionnellement, quelques invertébrés. L’été, elle se rapproche des points d’eau.

Statut[modifier]

Espèce protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 et par arrêté du 22 juillet 1993 : Interdiction sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d'enlever les oeufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d'enlever, de naturaliser et qu'ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d'utiliser et de commercialiser cette espèce.

  • Espèce classée en danger par l'UICN.

Image:Tortue_d'Hermann_Nicolas_Macaire_BR.jpg

Tortue d'Hermann Testudo hermanni - dessin © Nicolas Macaire LPO

Bibliographie[modifier]
  • Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse- (2010), Collectif dirigé par Jean-Pierre Vacher., Ed Parthénope Biotope.
  • Faune de France (reptiles et amphibiens)- (1946), Angel F., Ed Lechevalier, Paris. (Epuisé)
  • Les amphibiens et les reptiles dans leur milieu – (1991), Le Garff B., Ed Bordas.
  • Le guide herpéto- (2004), Arnold N. & Ovenden D., Ed Delachaux & Niestlé.
  • Amphibiens et reptiles – (1963), Dotrens E., Ed Delachaux & Niestlé. (Epuisé)
  • Guide des reptiles de France – (1989), Fretey J., Ed Hatier, Paris.
  • Guide des amphibiens et reptiles d’Europe – (2002), Matz G. & Weber D., 2e édition. Ed Delachaux & Niestlé.