Baguage : Différence entre versions
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| − | Le baguage consiste à marquer un oiseau d'une bague métallique afin d'étudier ses déplacements et certains aspects de sa vie (longévité, fidélité, etc...). La technique de marquage la plus commune utilise une bague immatriculée en alliage léger (à base d'aluminium), où sont inscrits l'adresse succinte du centre émetteur (Muséum de Paris, Vogelwarte Radolfzell, etc...) ainsi qu'un matricule constitué de lettres et de chiffres. Elle implique donc la recapture de l'oiseau. Il existe par ailleurs | + | Pouillot véloce ''Phylloscopus collybita'' - Filet de baguage - Bagues ornithologiques - photos © Nicolas Macaire LPO. |
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| + | ====== Principe du baguage des oiseaux ====== | ||
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| + | Le baguage consiste à marquer un oiseau d'une bague métallique afin d'étudier ses déplacements et certains aspects de sa vie (longévité, fidélité, etc...). La technique de marquage la plus commune utilise une bague immatriculée en alliage léger (à base d'aluminium), où sont inscrits l'adresse succinte du centre émetteur (Muséum de Paris, Vogelwarte Radolfzell, etc...) ainsi qu'un matricule constitué de lettres et de chiffres. Elle implique donc la recapture de l'oiseau. Il existe par ailleurs des bagues colorées dont on peut faire varier les combinaisons en y ajoutant des lettres de grande taille lisibles sur le terrain à la longue-vue. Il existe aussi des bagues drapeau. Enfin, des programmes de recherche individuels sont pratiqués sur des espèces particulières, telles que certains rapaces, marqués à l'aile. | ||
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| + | Le baguage n'est pas une invention récente. Les romains marquaient des oiseaux avec des bagues métalliques pour faire passer des messages. | ||
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| + | Alors que les baguages du XIXe siècle furent sans grand succès, on doit les premiers résultats intéressants au danois Mortensen qui, en 1899, inscrit un numéro et une adresse sur ses bagues.Sa méthode fut reprise aux USA, en Allemagne et dans de nombreux pays européens. En France, les premières opérations débutèrent en 1911 et se développèrent au milieu des années 20. En 1930, un service central de baguage est créé au Museum National d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN), qui devient le Centre de Recherches sur la Migration des Mammifères et des Oiseaux (CRMMO) en 1954. Pour réorganiser profondément le baguage pratiqué jusqu'alors de façon dispersée, le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (CRBPO) est créé en 1974 et oriente ses opérations sur certaines espèces.<br> | ||
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| + | ====== Nombre d'oiseaux bagués ====== | ||
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| + | En France, 200 000 oiseaux sont bagués par an par 350 bagueurs, la plupart bénévoles. En Europe, 5 à 6 millions d'oiseaux sont bagués chaque année. | ||
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| + | La capture se fait en général dans des filets de nylon peu visibles, placés devant un écran naturel. On peut aussi pratiquer le baguage des poussins au nid. Enfin, d'autres procédés sont utilisés : sur les vasières, des filets sont propulsés au dessus d'oiseaux posés au sol par des fusées dont le départ est déclenché électriquement. L'emploi de nasses ou de trappes concerne des opérations particulières. | ||
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| + | Avant de relâcher l'oiseau bagué, on note scrupuleusement ses caractéristiques : taille, poids, âge, sexe, longueur de l'aile, etc.On ne retrouve qu'un petit nombre d'oiseaux bagués : le pourcentage des reprises varie beaucoup selon les espèces : 0,1 à 3 % des passereaux, 1 à 5 % des rapaces, 5 à 20 % des canards.<br> | ||
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| + | ====== Que faire si vous trouver un oiseau bagué ? ====== | ||
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| + | *S'il est vivant, relevez le numéro de la bague ou la disposition de ses marques colorées. | ||
| + | *S'il est mort, retirez lui sa bague et envoyez-la au CRBPO. Dans les 2 cas, précisez l'endroit où vous l'avez recueilli, la date, vos coordonnées pour la réponse, et envoyez ces informations au CRBPO - 55 rue Buffon - 75005 Paris. | ||
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| + | *Démêlage de l'oiseau - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
| + | *Pesée d'un pouillot véloce ''Phylloscopus collybita'' - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
| + | *Contrôle de la formule alaire - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
| + | *Pose de la bague - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
| + | *Contrôle de la bague - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
| + | *Différents types de bagues - photo © Nicolas Macaire LPO | ||
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| + | ====== Source ====== | ||
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| + | *Connaître les oiseaux migrateurs d'Europe occidentale - Catherine Levesque - Editions Jean-Paul Gisserot (1994) | ||
Version actuelle datée du 8 juillet 2013 à 08:36
Pouillot véloce Phylloscopus collybita - Filet de baguage - Bagues ornithologiques - photos © Nicolas Macaire LPO.
Sommaire
Principe du baguage des oiseaux[modifier]
Le baguage consiste à marquer un oiseau d'une bague métallique afin d'étudier ses déplacements et certains aspects de sa vie (longévité, fidélité, etc...). La technique de marquage la plus commune utilise une bague immatriculée en alliage léger (à base d'aluminium), où sont inscrits l'adresse succinte du centre émetteur (Muséum de Paris, Vogelwarte Radolfzell, etc...) ainsi qu'un matricule constitué de lettres et de chiffres. Elle implique donc la recapture de l'oiseau. Il existe par ailleurs des bagues colorées dont on peut faire varier les combinaisons en y ajoutant des lettres de grande taille lisibles sur le terrain à la longue-vue. Il existe aussi des bagues drapeau. Enfin, des programmes de recherche individuels sont pratiqués sur des espèces particulières, telles que certains rapaces, marqués à l'aile.
Historique[modifier]
Le baguage n'est pas une invention récente. Les romains marquaient des oiseaux avec des bagues métalliques pour faire passer des messages.
Alors que les baguages du XIXe siècle furent sans grand succès, on doit les premiers résultats intéressants au danois Mortensen qui, en 1899, inscrit un numéro et une adresse sur ses bagues.Sa méthode fut reprise aux USA, en Allemagne et dans de nombreux pays européens. En France, les premières opérations débutèrent en 1911 et se développèrent au milieu des années 20. En 1930, un service central de baguage est créé au Museum National d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN), qui devient le Centre de Recherches sur la Migration des Mammifères et des Oiseaux (CRMMO) en 1954. Pour réorganiser profondément le baguage pratiqué jusqu'alors de façon dispersée, le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d'Oiseaux (CRBPO) est créé en 1974 et oriente ses opérations sur certaines espèces.
Nombre d'oiseaux bagués[modifier]
En France, 200 000 oiseaux sont bagués par an par 350 bagueurs, la plupart bénévoles. En Europe, 5 à 6 millions d'oiseaux sont bagués chaque année.
Méthode de capture[modifier]
La capture se fait en général dans des filets de nylon peu visibles, placés devant un écran naturel. On peut aussi pratiquer le baguage des poussins au nid. Enfin, d'autres procédés sont utilisés : sur les vasières, des filets sont propulsés au dessus d'oiseaux posés au sol par des fusées dont le départ est déclenché électriquement. L'emploi de nasses ou de trappes concerne des opérations particulières.
Contrôle de l'oiseau[modifier]
Avant de relâcher l'oiseau bagué, on note scrupuleusement ses caractéristiques : taille, poids, âge, sexe, longueur de l'aile, etc.On ne retrouve qu'un petit nombre d'oiseaux bagués : le pourcentage des reprises varie beaucoup selon les espèces : 0,1 à 3 % des passereaux, 1 à 5 % des rapaces, 5 à 20 % des canards.
Que faire si vous trouver un oiseau bagué ?[modifier]
- S'il est vivant, relevez le numéro de la bague ou la disposition de ses marques colorées.
- S'il est mort, retirez lui sa bague et envoyez-la au CRBPO. Dans les 2 cas, précisez l'endroit où vous l'avez recueilli, la date, vos coordonnées pour la réponse, et envoyez ces informations au CRBPO - 55 rue Buffon - 75005 Paris.
Le baguage en images[modifier]
- Démêlage de l'oiseau - photo © Nicolas Macaire LPO
- Pesée d'un pouillot véloce Phylloscopus collybita - photo © Nicolas Macaire LPO
- Contrôle de la formule alaire - photo © Nicolas Macaire LPO
- Pose de la bague - photo © Nicolas Macaire LPO
- Contrôle de la bague - photo © Nicolas Macaire LPO
- Différents types de bagues - photo © Nicolas Macaire LPO
Source[modifier]
- Connaître les oiseaux migrateurs d'Europe occidentale - Catherine Levesque - Editions Jean-Paul Gisserot (1994)
