Outarde canepetière : Différence entre versions

De test
Aller à : navigation, rechercher
m (A déprotégé « Outarde canepetière »)
(Aucune différence)

Version du 6 mars 2013 à 14:46



Image:Outarde_canepetiere_1_LPO.jpg
Outarde canepetière Tetrax tetrax - photo LPO

Etymologie
  • Nom latin: Tetrax tetrax
  • Nom anglais: Little Bustard
  • Famille: Otidés
Description
  • Longueur: 40-45 cm
  • Envergure: 83-91 cm

Image:Outarde_canepetiere_2_LPO_Vienne.jpg

Outarde canepetière Tetrax tetrax - photo LPO Vienne

Distribution

Essentiellement péninsule ibérique et France.

Habitat

Les outardes mâles et femelles doivent répondre à des contraintes écologiques différentes, parfois même opposées

Les Otididés vivent originellement dans les milieux steppiques et ont des mœurs principalement terrestres.

En France, l’Outarde canepetière affectionne les régions ouvertes, présentant peu de relief et bénéficiant d’un climat chaud et sec et d’un sol drainant calcaire ou crayeux. Les steppes semi-arides relictuelles de la plaine de Crau forment un habitat prisé ainsi que les plaines cultivées, habitat de substitution regroupant les caractéristiques indispensables à l’installation de l’espèce. Les zones peu exploitées tels que les aérodromes ou les camps militaires peuvent aussi être sélectionnées.

L’habitat des femelles doit répondre à des exigences liées à la dissimulation des nids et à l’élevage des poussins. Les couverts de prédilection apportent donc à la fois protection et disponibilités alimentaires élevées. Les mâles, eux, doivent être vus par les femelles et, en conséquence, les couverts qu’ils sélectionnent présentent une faible hauteur de végétation.

Ces contraintes opposées sont plus manifestes dans les plaines cultivées, dans lesquelles les mâles sélectionnent typiquement les cultures rases (labours, semis, chemins, maraîchage, vigne arrachée) alors que les femelles recherchent les couverts de types prairiaux (luzernières, prairies de fauches). En milieu agricole, l’habitat optimal se compose donc d’un assolement varié en mosaïque. En Crau, l’hétérogénéité intrinsèque des habitats pastoraux suffit à couvrir les besoins des deux sexes quel que soit le type de formation végétale fréquentée (e.g. coussoul, friches et herbes de printemps).

Reproduction et hivernage

Les outardes rejoignent les sites traditionnels de reproduction fin mars-début avril.

  • Mars, les mâles finissent de revêtir leur plumage nuptial...
  • Avril, les femelles se font plus discrètes et les mâles établissent leur place de chant...
  • Mai, les femelles ont sélectionné les sites de nidification ; deux à cinq œufs d’un vert profond sont déposés dans une simple dépression, parfois tapissée d’herbe ; ils sont couvés pendant 21 jours en moyenne...
  • Juin, les poussins font leurs premiers pas et suivent leur mère à la recherche de nourriture...
  • Juillet, le comportement territorial des mâles s’estompe et avec lui les plumages nuptiaux...
  • Août, mâles, femelles et jeunes de l’année se regroupent sur les sites de rassemblement pour effectuer la mue...
  • Septembre/Octobre, les rassemblements s’intensifient...
  • Octobre/Novembre, la population sédentaire du Sud de la France prend ses quartiers d’hivernage et la population migratrice du Centre Ouest effectue la migration vers la Péninsule Ibérique et les zones d’hivernage d’Espagne et du Portugal.
Nourriture

L’Outarde canepetière consomme des végétaux et des invertébrés qu’elle prélève selon les disponibilités saisonnières.

En automne et en hiver, l’outarde se nourrit principalement de végétaux car les disponibilités en insectes sont faibles mais pendant la saison de reproduction, les proportions de végétaux consommés diminuent en faveur des invertébrés, indispensables en particulier aux femelles pour la constitution des œufs. Seuls les poussins et les jeunes se nourrissent essentiellement d’insectes capturés par la femelle.

En plaine cultivée, les plantes les plus consommées par l’outarde sont les feuilles et les jeunes pousses de Légumineuses et de Crucifères. Les invertébrés capturés sont préférentiellement des Orthoptères (sauterelles, criquets et grillons) et des Coléoptères (carabes) mais l’outarde ne dédaigne pas les papillons, les mouches, les larves, les escargots et les vers de terre.

Statut
  • Espèce intégralement protégée (loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976)
  • Espèce classée en danger critique (CR) sur la liste rouge des espèces menacées en France "Oiseaux de France métropolitaine" (LPO/SEOF/ONCFS - mai 2011)
Bibliographie
  • Beaman M. & Madge F. (1998)-Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental- Edition Nathan.
  • Cramp S., Simmons K.E.L. & Perrins C.M. (éd) (1977-1994)-The Birds of the Western Palearctic (9 vol)- Edition Oxford University Press.
  • Delin H. & Svensson L. (1992)-Guide photographique des oiseaux d'Europe- Edition Bordas
  • Jonsson L.(1994)-Les oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-orient-Edition Nathan.
  • Peterson R., Mountfort G., Hollom P. (1994)-Guide des oiseaux de France et d'Europe- Edition Delachaux et Niestlé.
  • Svensson L., Mullarney K., Zetterström D. & Grant P.J. (2012)-Le guide ornitho- Edition Delachaux et Niestlé.
  • Vinicombe K., Harris A. & Tucker L (1992)-Identifier les oiseaux- Edition Delachaux et Niestlé.