Syrphe : Différence entre versions
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====== Etymologie ====== | ====== Etymologie ====== | ||
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| + | Les syrphes imitent les motifs et les couleurs ainsi que la pilosité de nombreux autres insectes (notamment les hyménoptères: abeilles, guêpes, bourdons). Cette imitation physique leur permet d'éviter la prédation par les oiseaux. L'espèce ''Eristalis tenax'' ressemble par exemple fortement aux abeilles. | ||
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| − | + | Les syrphes privilégient les milieux où les fleurs sont présentes pour pouvoir se nourrir de leur pollen et du nectar à l'état adulte. | |
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| − | + | Dès les premiers jours printaniers, les syrphes adultes prospectent les fleurs en volant pour se nourrir et pondre au plus près des colonies de pucerons. Après quelques jours, les oeufs laissent place à des larves qui, selon les espèces, peuvent consommer jusqu'à 1000 pucerons au cours de leur développement. Après avoir atteint leur taille maximale, ces larves se transforment en pupe, sorte de cocon en forme de goutte d'eau de 5 à 10 mm. Ces pupes sont de différentes couleurs selon l'espèce et varient de marron à vert pomme. Après 2 semaines, les pupes laissent place à des imagos qui vont à leur tour chercher à se nourrir puis se reproduire. | |
====== Nourriture ====== | ====== Nourriture ====== | ||
| − | - | + | A l'état d'imago (adulte), les syrphes sont '''anthophiles''', ils se nourrissent du pollen et du nectar de fleurs. Ils sont particulièrement attirés par les fleurs de couleur jaune et blanche. A l'état larvaire, ils ne volent pas et se nourrissent de la colonie de pucerons auprès de laquelle les oeufs ont été précédemment pondus. |
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| + | *'''Anthophile''' = espèce qui aime les fleurs. | ||
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| + | ====== Un atout dans la lutte biologique ====== | ||
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| + | Comme la coccinelle, les syrphes sont reconnus comme excellents auxiliaires biologiques pour réguler les pullulations de pucerons. Cependant, ils ont un avantage, celui de ne pas se faire chasser par les fourmis qui élèvent les pucerons. En effet, une phéromone identique à celle des fourmis leur permet de ne pas se faire remarquer. De plus, ce sont des organismes '''polyvoltines''', c'est à dire que plusieurs générations peuvent se succéder d'avril à octobre en parallèle des populations de pucerons. Ce sont donc de bon bio-régulateurs des populations de pucerons au jardin! Il existe même une espèce commune ''Epysyrphus balteatus'' qui est commercialisée pour ses bienfaits sur les cultures. | ||
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| − | + | *Bibard E. (2012) - '''Les syrphes: des mouches qui imitent les abeilles!''' - Bulletin Refuges LPO INFO No 13 (printemps 2012), 12 p. | |
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Version actuelle datée du 26 juin 2012 à 07:46
Syrphe - photo Jean-Jacques Carlier
Les syrphes imitent à la perfection les motifs des abeilles, mais aussi des guêpes et des bourdons afin d'éviter en premier lieu leur prédation par les oiseaux. Les syrphes sont pourtant bien inoffensifs et facilement identifiables à l'oeil nu dans le jardin, parfois même en ville! Il existe 5000 espèces de syrphes dans le monde et 505 espèces connues en France.
Sommaire
Etymologie[modifier]
- Ordre : Diptères
- Sous-ordre : Mécoptéroïdes
- Famille : Syrphidés
Description[modifier]
Corps long de 7 à 11 mm. La tête porte deux gros yeux rouges. Thorax noir avec des poils fauves; abdomen jaune avec ds bandes noires.
Syrphus sp & Syrphus ribesii - photos G. Bentz & N. Macaire LPO
Syrphe "bâton" - photo J. Gouin
Mimétisme[modifier]
Les syrphes imitent les motifs et les couleurs ainsi que la pilosité de nombreux autres insectes (notamment les hyménoptères: abeilles, guêpes, bourdons). Cette imitation physique leur permet d'éviter la prédation par les oiseaux. L'espèce Eristalis tenax ressemble par exemple fortement aux abeilles.
Habitat[modifier]
Les syrphes privilégient les milieux où les fleurs sont présentes pour pouvoir se nourrir de leur pollen et du nectar à l'état adulte.
Ecologie[modifier]
Dès les premiers jours printaniers, les syrphes adultes prospectent les fleurs en volant pour se nourrir et pondre au plus près des colonies de pucerons. Après quelques jours, les oeufs laissent place à des larves qui, selon les espèces, peuvent consommer jusqu'à 1000 pucerons au cours de leur développement. Après avoir atteint leur taille maximale, ces larves se transforment en pupe, sorte de cocon en forme de goutte d'eau de 5 à 10 mm. Ces pupes sont de différentes couleurs selon l'espèce et varient de marron à vert pomme. Après 2 semaines, les pupes laissent place à des imagos qui vont à leur tour chercher à se nourrir puis se reproduire.
Nourriture[modifier]
A l'état d'imago (adulte), les syrphes sont anthophiles, ils se nourrissent du pollen et du nectar de fleurs. Ils sont particulièrement attirés par les fleurs de couleur jaune et blanche. A l'état larvaire, ils ne volent pas et se nourrissent de la colonie de pucerons auprès de laquelle les oeufs ont été précédemment pondus.
- Anthophile = espèce qui aime les fleurs.
Un atout dans la lutte biologique[modifier]
Comme la coccinelle, les syrphes sont reconnus comme excellents auxiliaires biologiques pour réguler les pullulations de pucerons. Cependant, ils ont un avantage, celui de ne pas se faire chasser par les fourmis qui élèvent les pucerons. En effet, une phéromone identique à celle des fourmis leur permet de ne pas se faire remarquer. De plus, ce sont des organismes polyvoltines, c'est à dire que plusieurs générations peuvent se succéder d'avril à octobre en parallèle des populations de pucerons. Ce sont donc de bon bio-régulateurs des populations de pucerons au jardin! Il existe même une espèce commune Epysyrphus balteatus qui est commercialisée pour ses bienfaits sur les cultures.
Statut[modifier]
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Bibliographie[modifier]
- Bibard E. (2012) - Les syrphes: des mouches qui imitent les abeilles! - Bulletin Refuges LPO INFO No 13 (printemps 2012), 12 p.
