Ronce : Différence entre versions

De test
Aller à : navigation, rechercher
m (A déprotégé « Ronce »)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Category:Plantes à fleurs]]  
+
[[Category:Arbustes]]  
  
[[Image:Mures_2_Nicolas_MacaireBR.jpg]]
+
[[Image:Mures 2 Nicolas MacaireBR.jpg|Image:Mures_2_Nicolas_MacaireBR.jpg]]  
  
Mûres - photo Nicolas Macaire - LPO
+
Mûres - photo Nicolas Macaire - LPO  
  
 
====== Etymologie  ======
 
====== Etymologie  ======

Version du 4 février 2011 à 10:37


Image:Mures_2_Nicolas_MacaireBR.jpg

Mûres - photo Nicolas Macaire - LPO

Etymologie


Ronce vient du latin rumex-rumicis qui signifie dard.
Mûre vient du latin morus, signifiant retard (floraison tardive) d’abord transformé en meure puis mûre.
Rubus vient du latin signifiant la ronce, la framboise et le fruit de l’églantier. Rubus vient de ruber, la couleur rouge (couleurs des fruits).


Description


La ronce Rubus fruticosus appartient à la famille des Rosacées et au genre Rubus. La ronce est un arbrisseau sarmenteux. Comme les autres Rosacées, la fleur se trouve construite selon le schéma propre à cette famille : 5 pétales, 5 sépales et de nombreuses étamines. Mais ce qui caractérise avant tout la ronce, c’est la présence d’un manteau d’épines plus ou moins dense sur ses rameaux. Enfin les feuilles sont le plus souvent composées de 3 à 7 folioles.


Répartition


Il existe entre 400 et 1000 espèces ou sous-espèces de ronces suivant les auteurs ! Cette diversité de taxons permet aux ronces d’être présente sur tout l’hémisphère nord, des régions froides aux régions tempérées, du bord de mer balayé par les embruns au bord des glaciers à 2300 mètres d’altitude ! Il est donc impossible de toutes les décrire ! On peut cependant citer 8 espèces indigènes courantes en Europe occidentale : La ronce commune Rubus fruticosus, la ronce bleue Rubus caesius, la ronce des rochers Rubus saxatilis, la ronce naine ou des tourbières Rubus chamaemorus, la ronce arctique Rubus arcticus, la ronce hérissée Rubus hirtus, la ronce à feuilles d’Orme Rubus ulmifolius, la ronce tomenteuse Rubus tomentosum.


Habitat


La ronce est présente sur une large gamme d’habitats tels que les bois, champs, bords de cours d’eau, terrains vagues, haies, endroits humides, aussi bien à l’ombre qu’au soleil. La ronce est surtout présente sur les terrains calcaires mais on la trouve sur tous les types de terrains étant donné sa faible exigence écologique.

Biologie, reproduction


Les épines de ronce jouent deux rôles principaux : la protection et la conquête de l’espace. La défense est assurée contre certains herbivores (chèvres, ânes, cervidés) qui prélèvent les jeunes pousses et les feuilles mais ne touchent jamais aux tiges adultes ni aux vieilles feuilles couvertes d’épines. La conquête de l’espace est facilitée par tous ces appendices recourbés, permettant à la plante de s’élever à plusieurs mètres du sol à la recherche de lumière. Le pied de la ronce produit des turions (pousses qui ont l’aspect d’une jeune asperge). Ceux-ci grandissent rapidement et se transforment en longs rameaux sarmenteux couverts d’épines. La fructification se produit généralement sur les rameaux de deux ans. La fleur produit la mûre qui est en fait un agglomérat de fruits appelé drupe (ou drupéole). Chaque drupe est disposée sur un réceptacle et ne contient qu’une seule graine.

La ronce est utile pour la faune

La croissance rapide des ronces permet en quelques mois d’offrir un couvert sûr et abrité pour de nombreuses espèces : le muscardin (ou rat d’or) peut y construire son nid en boule, le lièvre peut s’abriter dessous, et quelques oiseaux typiques construisent leurs nids dans cette enchevêtrement naturel : le troglodyte mignon et le bruant jaune par exemple. La pie-grièche écorcheur utilise les grosses épines pour y empaler ses proies favorites. On appel cela les lardoirs.
Les mûres sont appréciées de nombreux oiseaux comme les grives, le merle noir, ou encore la fauvette à tête noire mais surtout du renard roux. Le renard est si friand des mûres qu’il en fait une grande consommation, et cela pour le plus grand bonheur de la ronce elle-même ! Les capacités germinatives des graines de mûres sont relativement faibles : autour de 20% de réussite en temps ordinaire ; mais si les graines passent dans l’intestin du renard elles se trouvent ainsi dopées et alors 35% d’entre-elles donneront naissance à des plantules de ronce !
Les insectes ne sont pas en reste. La tige creuse de la ronce est utilisée par de nombreux insectes qui viennent y accomplir une partie de leur métamorphose en se nourrissant de la moelle tendre de leur hôte. C’est d’ailleurs à partir des tiges creuses de ronces que vous pouvez fabriquer un nichoir à insectes.

Culture de ronce


En agriculture, La culture de la ronce est relativement récente puisqu’elle a débutée au 19ième siècle. Quelques espèces sont plus spécialement destinées à la production fruitière et à l’ornementation : la ronce odorante Rubus odoratum, mais aussi Rubus deliciosus, Rubus canadensis, Rubus leucodermis, etc
Pour une culture orientée vers la production fruitière, les meilleurs résultats sont obtenus dans une terre légère et profonde avec une bonne exposition. Cependant, la ronce s’adapte à tous types de sols et d’exposition. De plus, les fruits les plus parfumés et les plus aromatiques sont obtenus en sol sec et caillouteux et sont généralement issus des variétés épineuses. La multiplication de la ronce peut se faire par semis, stolons, marcottage, drageons et bouturage.
La récolte des mûres se fait généralement deux fois par semaine. La production de fruits peut être importante : jusqu’à 20 tonnes à l’hectare dans les conditions idéales de culture !


Statut


Il n’existe pas de statut de protection de la ronce en France.


Savoir plus

- Pour l’amour d’une ronce…, B.Bertrand, Collection Le compagnon Végétal. Volume 5. Editions de terran, 1997.
- Guide des fleurs sauvages, R. Fitter, A. Fitter & M. Blamey, Collection « les compagnons du naturaliste », 6ième édition, Eds Delachaux & Niestlé, 1997.